La trilogie Ninja : Enter the Cannon!

Les années 80 ont vu naître une mode autour des Ninjas, ces mystérieux guerriers de l’ombre venus du Japon féodal. Surfant sur cette mode, la société de production Cannon a sorti des films sur la thématique du ninja. La trilogie Ninja qui sort chez ESC Editions propose les 3 premiers films sortis. Suivez le guide!

Test des disques

Le contenu (5)

L’implacable Ninja (Enter The Ninja – 1981 – 1h35) – 5/10

enter-the-ninja-posterOn fait la connaissance de Cole (Frank   Nero), un vétéran des forces spéciales qui suit une formation dans une école de Ninja (j’vous donnerai l’adresse si ça vous intéresse). Tout de blanc vêtu (c’est mieux pour passer inaperçu), il va triompher de toutes les épreuves et obtenir son diplôme de Ninja. S’il s’en frise la moustache, Hasegawa (Sho Kosugi que l’on va retrouver dans les 3 films), n’apprécie guère qu’un gaijin soit gratifié du titre de Ninja.

Sur ces entrefaites, le nouveau Ninja va s’envoler vers les Philippines pour rejoindre Franck Landers, un vieil ami qui s’est installé sur place.  Ce dernier a fait appel à lui, car une bande mafieuse le contraint à vendre ses terres. Voilà une mission pour un Ninja!

Des méchants bien caricaturaux, un Ninja habillé tout de blanc, on ne peut pas dire que ce premier film fait dans la subtilité! D’autant qu’un Ninja redresseur de torts, ce n’est pas non plus très crédible, le Ninja étant à la base un mercenaire, pas un justicier. L’avantage du costume de Ninja, c’est qu’il permet de mettre qui l’on veut dedans, ni vu ni connu! Un gros avantage quand le comédien principal  ne sait pas se battre! Qu’importe, à grand renfort de bruitages fantaisistes, l’illusion est (plus ou moins) là!

A noter un combat final dans une arène de free fight qui reste assez honorable (au vu du reste).

ENTER THE NINJA (1981) Original Theatrical Trailer (Widescreen)


Ultime Violence (Revenge of the Ninja – 1983 – 1H26) – 6/10

revenge-of-the-ninjaposterCho Osaki (Sho Kosugi) voit toute sa famille décimée par un clan Ninja ennemi dans une attaque perfide ou femmes, enfants et vieillards seront massacrés. Désireux de protéger Kane (Kane Kosugi), son fils, unique survivant avec lui du massacre, il accepte l’offre de son ami Braden (Arthur Roberts) et part s’installer aux États-Unis avec son fils et sa mère.

Quelques années plus tard, Osaki a refait sa vie et dirige une boutique d’import de poupées japonaises. Mais le Ninja n’oublie pas ses origines et il a enseigné à son fils les rudiments des techniques Ninja.  Une bonne initiative, car on va vite découvrir que Braden n’est pas le bon ami qu’il prétend. C’est un trafiquant de drogue qui profite de Cho et de sa crédulité. Plus surprenant, c’est aussi un ninja..

Dans ce second film, on aura entre autres des poupées, un combat sur un terrain de tennis, un concours de tee-shirt mouillé, des ex-taulard sosies des villages people! Et pour apporter une touche de tchoupi, un mini ninja qui a sans doute inspiré la série « Le chevalier lumière » (une référence qui ne parlera qu’aux quadras comme moi), la série produite par Disney.

Si le personnage principal reste un peu plus crédible que celui du premier film, les scènes de combat parfois imaginatives, mais souvent assez pataudes et peu crédibles. Les coups ne sont pas appuyés et ça se voit! Bref, bienvenue dans le royaume du kitsch et des petits moyens!


Ninja III : The Domination (1984 – 1h32) – 4/10

posterninja3Le film débute avec un ninja qui s’équipe pour partir en mission. On va le retrouver juste après sur un terrain de golf ou il va faire un massacre et faire preuve d’une force hors-norme. Les policiers lancés à ses trousses ne vont pas parvenir à en venir à bout malgré le nombre de balles dont ils vont le cribler.

Mal en point, le ninja va croiser Christie (Lucinda Dickey), une jeune installatrice téléphonique. Alors qu’il est sur le point de mourir, un transfert entre lui et la jeune femme va se produire via son katana (si si, j’vous jure). Nous voilà donc avec une jeune femme prof d’aérobic à ses heures perdues qui va se retrouver dotée de la science de combat millénaire des ninjas. Comme possédée par l’esprit du ninja mort, elle va tuer les policiers responsables de la mort du ninja. Heureusement, Yamada (Sho Kosugi toujours là), un ninja venu directement du Japon vient mettre un terme aux agissements du ninja.

Le film enchaine références et clichés! Entre le Ninja qui sort de l’eau et qui est sec dans la scène juste après, les flics incapables de tirer correctement à quelques mètres de leur cible, c’est opération Ninja chez les pieds nickelés! On sort ici du registre du film de Ninjas avec une héroïne qui adore transpirer en petite tenue, et une érotisation à la neuf semaines et demi. Mais la référence la plus visible et étonnante sera celle au film l’exorciste, avec cette possession Ninja. Bref, les scénaristes se sont un peu perdus en route..

Ninja III: The Domination trailer (Cannon Films)

Son (6.5)

Les DVD proposent la VO et la VF en Dolby 2.0. Rien d’exceptionnel, mais vu l’âge des films, difficile d’attendre plus.  La VO est un poil « caverneuse », un peu étouffée à mon sens, je lui ai préféré la VF!
trilogie-ninja-menu-audio

Image (9)

Les films ont été recadrés en 16/9, mais le plus impressionnant reste la qualité de l’image vu l’age  des films! Si on peut noter un peu de grain, l‘image est belle et bien contrastée. Le rendu est vraiment très bon, que cela soit sur mon PC ou sur ma télé 4K flambante neuve dont l’upscalling n’est pas forcement un modèle du genre (c’est un modèle bas de gamme). Bref, un très beau boulot!

 

Menus (7.5)

Les menus sont simples et lisibles et dotés d’une belle esthétique. Bien joué!

Suppléments (7.0)

Les éditions ESC ont tournés des courts documentaires avec le journaliste Nico Pratt qui décrypte pour nous les films et le replace dans leur contexte historique. L’éditeur a également la bonne idée de nous mettre les courts-métrages « Ninja Eliminator » réalisés par des Français visiblement fan des productions de la Cannon!

Film 1

trilogie-ninja-supplements-1

  • La présentation de la trilogie Ninja (0’56) : teaser du coffret
  • L’implacable Ninja, les origines de la « vague 80 » (9’45) : Nico Pratt nous présente le « phénomène Ninja ».
  • Ninja Eliminator I ( 3’41 VOSTFR) : fausse bande-annonce d’un film de ninja qui reprend les codes des films Cannon..

Film 2

trilogie-ninja-supplements-2

  • Ultime Violence, Sam Firstenberg, la signature Cannon (8’57) : Nico Pratt nous parle du film et notamment de l’omniprésent Sho Kosugi que l’on retrouvera dans les 3 films.
  • Ninja eliminator II : la quête du cristal magique (5’24 VOSTFR) : La suite des aventures du Ninja doré..

Film 3

trilogie-ninja-supplements-3

  • Ninja 3, l’hérésie et la fin d’un genre (7’18) : Nico Prat revient sur le film. Film qui sera un échec retentissant et qui signera le déclin du genre! Les ninjas seront notamment chassés par un certain Jean-Claude Vandame!
  • Ninja Eliminator III : Le gardien du Médaillon (4’07 VOSTFR)
  • Ninja Eliminator IV : The French Connection (7’55 VOSTFR).  Le court métrage reprend le slogan de Ninja 3 : « Only a ninja can destroy a Ninja ».

Packaging (NA)

Je n’ai eu que les DVD presse, mais le packaging final, une beau digipack semble plutôt chouette. Le tout est accompagné d’un livret d’une quarantaine de pages.

Au final

Ne vous attendez pas à des chefs-d’œuvre, il s’agit plutôt ici d’un remake à l’américaine du Ninja! Tout cela sent le cheap à mille lieux, si les combats révèlent parfois quelques bonnes surprises ou quelques bonnes idées, c’est souvent assez peu convaincant! Entre les coups visiblement non portés, les morts qui tiennent la flèche qui est censée les avoir tués, les armes en carton-plâtre, le bruit que font les lames  qui s’entrechoquent, on n’y croit guère..

A réserver donc aux curieux, aux amateurs de nanards, aux fans de pop culture, ou aux nostalgiques des années 80! Ou les 4 à la fois! Finalement, c’est que je retiendrais, ce sont les courts-métrages parodiques « Ninja Eliminator » qui sont un vrai hommage aux films de la Cannon, et qui sont irrésistibles! Réalisés par des frenchies tout en anglais (avec un accent délicieux), ces courts métrages sont un condensé des clichés du genre. Un hommage presque supérieur à l’original (comme le sont pour moi les France Five). La France aime la pop-culture!

Bref, ESC a fait un très bon boulot avec cette édition! Le travail sur l’image est vraiment remarquable, les bonus tournés pour l’occasion sont une autre belle attention. Le livret inclus (que j’ai eu en version numérique) retrace la vie animée de la Cannon est également un bon complément.

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5
Contenu
6.5
Son
9
Image
7.5
Menus
7
Bonus
Note GeeKroniques 7
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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

1321 articles

Une réflexion sur « La trilogie Ninja : Enter the Cannon! »

  1. c’est un trés bo coffret dont je me ss mi a regardé en semomment que je tape ses quelques lignes sa reste culte malgrés tout sa mérite quand meme une attention a coffret .

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