CONJURING, AU POINT DE NON-RETOUR ?

Conjuring a toujours été une saga cinématographique très intéressante à bien des égards. À l’occasion de la sortie de Conjuring : Sous l’emprise du diable, huitième film (!!) du Conjuring Universe, je me suis dit qu’une simple critique du film ne serait pas le plus judicieux et qu’un retour sur l’ensemble de la saga et son évolution serait plus intéressant.

Alors avant de parler de la troisième aventure du couple Warren, remontons nos pendules jusqu’en 2013…

Petit cours d’histoire !

2010, le film Insidious de James Wan sort dans nos salles et obtient un succès honorable au box-office. Suffisamment honorable pour que le réalisateur se voit accorder le financement et les clés pour s’occuper pleinement d’une suite, sobrement intitulée Insidious : Chapitre 2.

3 ans plus tard, la même année de sortie qu’Insidious : Chapitre 2, James Wan nous sort un autre film, Conjuring !
N’ayant pas vu les Insidious à l’époque, je ne me rendais pas compte de ce timing assez fou. Mais James Wan au début des années 2010 est une poule aux oeufs d’or quand on y pense. Insidious connaîtra 3 suites (une quatrième est en préparation au moment où je vous écris ces lignes) et Conjuring va être le point de départ d’un univers cinématographique horrifique. Le Dark Universe aurait tué pour avoir un tel destin.

RIP The Dark Universe (2017 – 2017)

Blague à part, je suis fan du premier Conjuring. C’est le film qui m’a montré que l’on peut faire de bonnes choses dans le genre de l’horreur avec du jumpscare. Car ce qui est effrayant dans Conjuring n’est pas le surgissement de quelqu’un ou quelque chose à l’écran avec un son abrupt pour nous faire bondir sur nos sièges, c’est la construction et la tension avant cet inévitable surgissement.
On le comprend pleinement lors de ma scène préférée qui je pense a marqué plus d’une personne : la partie de cache-cache. On sait qu’il va arriver quelque chose à la mère, mais le fait d’étirer la séquence encore et encore sans savoir quand est-ce que ça arrive est là où le film fait très fort.

Mais en dehors de ça, le film a du coeur avec un duo Patrick Wilson / Vera Farmiga qui fonctionne extrêmement bien. Les Warren étaient un vrai couple connu aux États-Unis dans les années 70 qui sont des personnalités et qui ont plusieurs belles casseroles.
Disons qu’aujourd’hui, ils sont considérés comme de beaux charlatans qui profitaient de situation malheureuses pour faire parler d’eux.

Mais dans Conjuring ? Qu’ils sont charmants ! Et nous avons envie de les voir réussir leur mission et nous avons envie de voir la gentille famille réussir à survivre à cette épreuve surnaturelle.

Est-ce que le genre est révolutionné ? Non, certainement pas. Vous voulez voir un film où le dieu chrétien est globalement considéré comme un cheat code pour se sortir de toutes les situations, avec un manichéisme bien appuyé ? Oui ? Dans ce cas, essayez littéralement tous les films d’exorcisme. Conjuring ne fait pas exception ici. C’est juste qu’il fait le travail particulièrement bien, parce que la réalisation est très maîtrisée, qu’il y a de belles idées de mises en scène et que les personnages sont attachants.

Je viens de vous parler d’une scène qui m’a particulièrement marquée dans Conjuring, à savoir la scène où on a une partie de cache-cache. Ce que le grand public mais aussi les producteurs ont comme scène marquante ? Celle de la poupée Annabelle bien sûr !

Donc sans grande surprise, un projet centré sur la poupée maléfique est rapidement dans les cartons (le film sort à peine un an après Conjuring) et le résultat est… vraiment faible pour rester poli.

Le seul point positif que j’ai sur Annabelle est une scène que je trouve bien faite et très intéressante sur le papier, qui est la scène de l’ascenseur. Celles et ceux qui ont vu le film voient de quelle scène je parle. Mais c’est tout.

Les personnages ? On s’en fout. La mise en scène ? On s’en fout. La tension / la peur ? On s’en fout. Annabelle n’est vraiment pas intéressant. On est dans l’horreur bas de gamme fait à la va-vite qu’on a déjà vu 1000 fois auparavant. A oublier.

Je compare la relation entre Conjuring et Conjuring 2 à celle entre Alien : Le Huitième passager et Aliens : Le Retour. Parce que comme l’avait fait James Cameron auparavant, James Wan pour Conjuring 2 part dans la reprise du concept de base en version survitaminée.

Conjuring 2 est gros. Plus de deux heures (pour un film d’horreur, c’est assez rare pour être noté !), plus de scènes de tensions, plus de fantômes, plus de budget, plus de tout !

Je ne devrais pas aimer ce film de par cette perte en « subtilité », parce que généralement la plongée dans la surenchère classique des suites n’est pas souvent gage de qualité. Mais James Wan a réussi son coup, j’aime beaucoup Conjuring 2. Sans doute autant que le premier opus.

La nouvelle famille de ce film est hyper attachante, tout comme le duo Patrick Wilson / Vera Farmiga qui continue d’être fantastiques ensemble.
Même en sachant dans quoi nous nous embarquons, avec toujours cette construction autour du jumpscare et cette façon d’étirer toujours plus la tension jusqu’à ce fameux jumpscare, ça continue de marcher.
La réalisation est toujours d’une maîtrise totale de la part de James Wan et les nouvelles « créatures » sont inventives et marquantes (personne n’a été surpris d’apprendre l’existence du film consacré à Valak, vu l’impact laissé aux spectateurs durant ce film !)

La fin est peut-être un peu trop « grosse » pour son bien, avec cet affrontement final qui cause beaucoup de dégâts dans la maison. Mais on lui pardonne car à ce moment du film, nous sommes déjà investis dans l’histoire. Alors oui, Conjuring 2 est l’une des rares suites de film d’horreur que je peux vous recommander si vous ne l’avez pas encore vu !

Annabelle 2 : La Création du mal a été une vraie surprise pour moi. N’ayant pas du tout aimé le premier Annabelle, je n’avais aucune réelle attente envers cette suite (qui sert en réalité de prequel, comme son nom l’indique). Et pourtant, par un après-midi quelconque où je me suis dit que j’allais me faire une toile (comme le disent… personne, en réalité qui parle comme ça ?), j’ai choisi un peu par dépit ce film.

La séance en elle-même a été une petite torture. La faute à une troupe d’adolescents tous plus stupides les uns que les autres (ils ont sûrement grandit depuis, mais je suis persuadé qu’ils sont toujours des trous du cul) qui riaient, hurlaient et discutaient bien fort comme si ils étaient dans leur salle à manger.

Néanmoins, ça n’a pas affecté mon ressenti envers ce film que j’ai eu l’occasion de revoir au calme chez moi par la suite. J’aime plutôt bien cette suite, bien supérieure au premier Annabelle pour la simple et bonne raison que je ne me suis pas senti insulté par le film cette fois-ci !

Le gros point fort du film selon moi est le casting. Travailler avec des enfants acteurs est toujours un exercice compliqué mais ici c’est une vraie réussite. On s’attache à cette amitié entre les deux filles et on veut vraiment les voir s’en sortir face au démon.

Et le fait d’avoir des enfants aide globalement à l’ambiance du film. La ferme isolée, de vraies bonnes séquences qui instaurent une vraie tension… Ce n’est sans doute pas le plus terrifiant du lot, mais c’est loin d’être l’un des plus mauvais du lot. A vrai dire je le considère même comme le 3ème meilleur film de la saga, derrière les deux premiers Conjuring. Si vous n’avez pas du tout apprécié le premier Annabelle et que vous êtes passés à côté de ce film, je vous encourage à lui donner sa chance car vous pourriez être agréablement surpris !

Je comprends pleinement l’existence de ce film. Le personnage de Valak avait laissé une très forte impression à ceux qui ont vu Conjuring 2, tout comme Annabelle était l’un des éléments que tout le monde retient du premier Conjuring. D’un point de vue purement économique, La Nonne faisait sens. Et c’est d’ailleurs le film qui a rapporté le plus d’argent de toute la saga ! Eh oui, ce spin-off a rapporté plus que les opus principaux ! J’avoue avoir été très surpris par cette information lors de mes recherches pour cet article.

Le fait d’être sorti du cadre habituel de l’univers jusqu’ici, que ça soit en terme de lieu (La Nonne se déroule en Roumanie) ou de chronologie (les années 50) était une bonne idée. Le casting était également un point fort. La soeur de Vera Farmiga Taissa est l’actrice principale et elle a fait du bon boulot.

Mais il ne s’agit malheureusement que de bonnes idées sur le papier. Dans l’exécution, La Nonne est… là. C’est un film qui est là, mais qui n’a pas grand intérêt selon moi. Le personnage de Valak en lui-même était très efficace dans Conjuring 2 mais le film qui lui ait consacré ne m’a laissé aucune impression. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Je n’étais pas activement déçu par le film, comme je l’étais pour le suivant dont je vais vous parler dans quelques lignes. C’est simplement de la déception car c’est un film d’horreur tout à fait lambda. Et il n’y a rien de plus ennuyeux dans le cinéma selon moi que d’être un 5/10. Peut-être encore plus quand il s’agit de cinéma d’horreur. Et c’est ce que je ressens avec La Nonne. Peut-être encore plus accentué par mon second visionnage pour le bien de cet article.
C’est pas mauvais au point de me laisser en colère ou de me faire réagir pendant le film, c’est juste médiocre.

La Malédiction de la dame blanche est un film que j’ai toujours trouvé très étrange a plusieurs niveaux et ce dès sa sortie dans nos salles.
Tout d’abord, regardons le titre. C’est d’ailleurs pour cette raison précise que depuis le début de l’article, les affiches que je diffuse ici sont les affiches américaines et non pas les françaises.
Eh oui, même sur ce genre de petits détails, c’était un choix réfléchi. Des efforts sont fournis ici !

Du coup, vous pouvez voir que le titre original est The Curse of La Llorona. Pour ceux qui sont intéressés par tout ce qui touche plus ou moins au paranormal, peut-être que ce nom raisonne comme familier. Ce qui du coup m’amène au problème que j’ai avec ce film avant même de parler du film en lui-même : la dame blanche et la Llorona sont deux mythologies totalement différentes. Ce sont deux histoires de fantômes distinctes et avoir fait ce titre juste pour attirer les gens « parce qu’ils connaissent la dame blanche avec l’histoire au collège qu’on se racontaient tous sur le fait de dire son nom 3 fois ! » (alors que c’est Bloody Mary imbéciles ! Si je pouvais remonter dans le temps et gifler mon moi enfant qui racontait ça, je le ferais) est stupide.
Je n’applaudis pas l’équipe de gens du marketing qui se sont dits que c’était une bonne idée. Vous faites mal votre métier. C’est un film d’horreur du Conjuring Universe, ça suffisaient largement en terme d’attrait du public il n’y avait pas besoin de mettre cette traduction qui est tout simplement mensongère sur l’histoire du film.

Remarquez que je viens de dire que c’est un film du Conjuring Universe. Et ça l’est. Des personnages présents dans d’autres films sont présents dans ce film dans le même rôle, on ne peut pas prétendre que ça ne se déroule pas dans le même univers. Ce n’est pas Venom. Ou Morbius. Ou un autre projet qui serait avorté par une société de production logique mais qui ne l’est pas parce que Sony n’est pas une société de production logique.
Mais il y a cette impression que la Warner n’assume pas pleinement l’existence de ce film au sein de la saga Conjuring. Et j’avoue les comprendre ! Depuis le début, je parle de tout sauf du film en lui-même et il y a une raison : La Malédiction de la dame blanche est un très mauvais film.
C’est d’ailleurs sans aucun doute le pire de l’univers Conjuring, alors que je n’ai déjà que de mauvaises pensées concernant Annabelle ou La Nonne. C’est dire !
Ce fameux cliché où les personnages font des choses tellement stupides qu’une part de nous souhaite qu’ils meurent ? Oui, ici ce n’est pas un cliché. Les personnages sont stupides et je voulais qu’ils meurent. Je suis secrètement amoureux de Linda Cardellini mais même elle ne peut rien faire pour soutirer le moindre intérêt de ma part envers ce film.

Si vous n’avez pas vu ce film, continuez de ne pas le voir. Aucun intérêt ! Et enchaîner La Nonne puis ça ? Pfffiouu, parlez d’un effet Kiss Cool parfum navet… Si nous en étions là dans la chronologie et que j’écrivais cet article en 2019, ma réponse serait très rapidement et simplement « oui, Conjuring est en train de mourir et tant mieux, arrêtez tout »

Elle est au centre de l’affiche alors qu’elle n’est là peut-être que 10% du film… On dirait ce mauvais élève qui n’a rien fait sur le projet de groupe mais qui se ramasse un 15/20 parce que les autres ont fait de l’excellent travail.

Le troisième Annabelle ! Ou comme j’aime l’appeler, Une Nuit au musée hanté.

Après La Nonne et La Malédiction de la dame blanche, difficile de ne pas être plus sympathique envers ce troisième opus axé sur la poupée. Et vu le pitch qui fait justement très « Nuit au musée version horreur », comment ne pas être intéressé ? Sur le papier c’est du fun assuré.

Sur le papier seulement malheureusement. Je sais que le nom Annabelle attire le grand public sur le projet, mais la poupée occupe une partie si minimale de ce film que ça en devient paradoxal. Si la poupée est la raison qui motive la création du film, pourquoi ne pas utiliser la poupée ? On a plus ici une collection de nouveaux fantômes et autres démons qui servent de vitrine aux investisseurs pour montrer qu’on peut avoir encore une tonne de spin-off si on le souhaite qu’autre chose.

C’est pas vraiment un film, plus un circuit de train fantôme dans un parc d’attractions qui enchaîne les séquences les unes après les autres. Je sais que comparer des films à des attractions n’est plus à la mode depuis que Martin Scorsese a vexé les fans des films du Marvel Cinematic Universe, mais il faut de temps en temps appeler un chat un chat !

C’est sympathique mais plutôt insignifiant. Il ne fait pas peur pour un sou mais je n’ai pas passé un mauvais moment devant.

Au passage, quitte à nous faire un patchwork de plusieurs fantômes (rien de marquant au passage parmi les nouveaux fantômes, je dirais même que le démon chien Black Shuck est probablement le truc le plus stupide de toute la saga !), autant le faire sur le vrai projet qu’on veut tous : L’ARMURE DE SAMOURAÏ FANTÔME BON SANG !!

Un film de fantôme dans le Japon féodal ? Comment se fait t-il que ce projet n’ait pas déjà été entièrement financé ?! Qu’est-ce que vous fichez chez Warner à part continuer de financer les suites des Animaux Fantastiques que personne ne demande ?!

Conjuring : Sous l’emprise du Mal – La Critique

Il est temps d’entrer dans le vif du sujet et de vous parler du huitième long-métrage de la saga, le troisième Conjuring.

Mais contrairement aux deux premiers opus, James Wan n’est cette fois-ci pas derrière la caméra. Il continue de veiller au grain, en ayant souvent un rôle dans le scénario ou dans la production. Mais la réalisation est cette fois-ci faite par Michael Chaves, qui a réalisé… La Malédiction de la dame blanche. Bref, le film partait avant même d’avoir démarré avec un sérieux handicap.

Et le résultat final est… assez décevant. Autant être franc avec vous mesdames et messieurs, si vous êtes fans des deux premiers Conjuring, vous allez vite vous rendre compte que c’est en dessous. Ce n’est pas mauvais, mais ça n’est pas bon. C’est malheureusement la même impression que j’ai eu avec La Nonne, à savoir un film 5/10.

Alors, je le préfère tout de même à La Nonne pour plusieurs raisons. Tout d’abord citons l’évidence : Patrick Wilson et Vera Farmiga continuent d’être merveilleux ensemble à l’écran. Ils sont le coeur de la trilogie Conjuring et le jour où les acteurs ne rempileront pas est le jour où il faudra arrêter Conjuring car sans eux, inutile d’espérer quelque chose de la part du public.

Nous avons aussi quelques bonnes idées dont je vais vous parler, mais c’est étrangement un mauvais point pour une raison simple : ce film nous laisse une grosse impression de voir les scénaristes et producteurs essayez de lancer des pâtes contre le mur pour voir ce qui colle. L’histoire est très confuse et n’arrive jamais à se fixer sur une intrigue, on va à droite, à gauche… L’histoire de l’homme hanté dans cet opus est hyper secondaire alors que c’est l’attrait principal normalement !

Tout l’aspect judiciaire est une bonne idée sur le papier mais n’est jamais bien exploité. L’aspect d’affrontement entre les Warren et le nouvel « adversaire » (aucun spoil de ma part vous pouvez continuer la lecture sans craintes) est aussi une bonne idée mais ne nous offre finalement pas grand chose… On part sur le satanisme qui à cette époque aux États-Unis devenait un vrai sujet de société mais encore une fois rien n’est exploité.

Le film ne sait pas ce qu’il veut raconter ou alors ne sait pas comment délivrer son histoire d’une façon satisfaisante. Ils ont essayé de faire de nouvelles choses pour changer un peu la dynamique mais ce qui semblait être de bonnes volontés sur le papier ne se retransmettent pas sur l’écran dans le film final.

Et si je ne vous ai pas encore parlé de l’aspect horrifique, c’est simplement parce qu’il n’y en a aucun. Le fait d’avoir revu tous les films en peu de temps pour cet article m’a peut-être rendu un peu plus insensible lorsque j’ai vu ce film mais malgré tout, je suis persuadé que Conjuring : Sous l’emprise du diable n’est jamais effrayant. On a quelques scènes de tension mais c’est vraiment très en dessous de ce à quoi nous pouvions nous attendre.

C’est ce ressenti et cette déception qui m’ont servi de moteur pour écrire tout cet article pour tout vous dire… Alors maintenant, parlons du futur du Conjuring Universe !

Quel avenir ?

Je vais vous proposer quelque chose qui n’a pas l’air passionnant à première vue, mais que je vais espérer rendre intéressant pour vous comme ça l’a été pour moi lors de mes recherches : DES CHIFFRES !

NotesC1A1C2A2NDBA3
IMDB 7.55.47.36.55.35.35.9
RT – Critiques86298071242865
RT – Public83358167343670
Meta – Critiques68376562464153
Meta – Public8.25.07.76.85.44.66.3
RT – Rotten Tomatoes
Meta – Metacritic
C1 – Conjuring : Les Dossiers Warren
A1 – Annabelle
C2 – Conjuring 2 : Le Cas Enfield
A2 – Annabelle 2 : La Création du mal
N – La Nonne
DB – La Malédiction de la dame blanche
A3 – Annabelle : La Maison du mal

Tout d’abord, voici un tableau avec pas mal de moyennes sur les films du Conjuring Universe. C’est pour vous montrer que je ne prends pas mon seul avis comme impression global face à la saga et que c’est quelque chose d’assez global. Cela aide selon moi à montrer où est-ce que le public se situe face aux différents films. Je n’ai volontairement pas inclus Conjuring : Sous l’emprise du diable dans ce tableau tout simplement car c’est encore trop récent pour que nous puissions avoir un vrai recul.

Ce qui est à retenir :
– Le premier Conjuring s’en sort honorablement.
– Grosse plongée pour Annabelle.
– Aussi grosse remontée pour Conjuring 2.
– Baisse pour Annabelle 2, mais bien plus faible en comparaison à la baisse d’Annabelle.
– A nouveau une baisse pour La Nonne.
La Nonne et La Malédiction de la dame blanche sont globalement dans le même panier (un panier troué et inintéressant, comme ces deux films)
– Une remontée pour Annabelle 3.

Ce que l’on peut retenir de ça est quelque chose de vraiment surprenant : le Conjuring Universe n’a aucune constance. La célèbre expression de ne pas mélanger les torchons et les serviettes ? Oui, ça ne s’applique absolument pas dans notre cas présent.

Mais malgré ce dangereux aller-retour en terme de ressenti du grand public / des critiques sur les différents films, un point qu’il est difficile de nier est le succès COLOSSAL de la saga au box-office.

Avant de comptabiliser le succès du troisième Conjuring, nous en sommes déjà à une saga qui a rapporté globalement plus d’un milliard neuf cent millions de dollars à travers le monde. Il est quasiment sûr qu’avec le score de Conjuring : Sous l’emprise du mal, nous devrions passer la barre symbolique des deux milliards de dollars de recette. C’est absolument dingue.

Pour vous montrer un peu la grandeur de ces chiffres, j’ai fait une comparaison avec d’autres sagas d’horreur « majeures ».

– Les six films Paranormal Activity ont rapporté un peu plus de 890 millions de dollars. Grâce à ce merveilleux procédé qu’est la règle de 3, rapporté au même nombres de films que pour Conjuring, nous serions autour des 1 milliard 100 millions.
– La saga Saw, composée de 9 films (et avec un dixième en préparation au moment où cet article est créé) dépasse à peine le milliard.

La seule saga qui pourrait peut-être rivaliser est Resident Evil mais ce n’est pas le même genre d’horreur puisque cette fois-ci nous parlons d’une horreur pour notre cerveau.
Blague à part, le Conjuring Universe est une imprimante à dollars et la Warner n’est sans doute pas prête d’arrêter la machine !

On le sait d’ailleurs avec déjà deux projets qui vont arriver dans nos salles dans un futur plus ou moins proche :

– Une suite à La Nonne. Peu surprenant, comme je vous l’avais dit, La Nonne étant le film ayant rapporté le plus d’argent dans la saga pour le moment.
– Un nouveau spin-off consacré au Crooked Man, autre créature présentée dans le second Conjuring.

Et on a une vraie facilité dans cette saga d’avoir bien d’autres projets qui pourraient apparaître à l’avenir (LE SAMOURAÏ BON SANG !!).

Alea jacta est

Alors, pour répondre au titre de ce beau bébé que vous lisez (avec plaisir ou au moins de l’intérêt je l’espère) depuis le début, non, Conjuring n’est pas sur le point de non-retour. Mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

Comme je vous l’ai montré, la saga a beau être très lucrative avec d’autres projets déjà dans les cartons, d’un point de vue qualitatif, Conjuring n’a jamais eu une réelle constance. On alterne entre le très bon et le très médiocre d’un film à l’autre, ce qui rend difficile le fait de savoir si nous aurons un jour LE long-métrage qui symbolisera le ras-le-bol du public mais aussi des critiques envers cet univers.

Néanmoins, les codes de la saga commencent à être trop présents et lourds pour la créativité possible associée à ces films. Et comme je vous l’ai dit dans mon avis sur le film, nous le ressentons particulièrement avec Conjuring : Sous l’emprise du mal.

Alors je ne suis pas là avec ma solution magique alors que pour le moment la saga continue de s’en sortir honorablement en terme de box-office. Mais il faudra porter un vrai coup de pied à la fourmilière dans les prochains films pour montrer que la saga a encore des choses intéressantes à proposer. C’est à cette condition qu’elle pourra encore rester intéressante pour les années à venir.

On pourrait me demander pourquoi est-ce que je veux que cette saga en particulier perdure. Vous l’avez vu après tout, je n’en aime pas la moitié parmi les 8 long-métrages. Plusieurs autres sagas cinématographiques sont tombées dans l’oubli, ça a toujours été de mise à Hollywood.

On le voit, le grand public veut voir des films du Conjuring Universe. Et c’est de ce grand public que de nouveaux fans de films d’horreur finissent par naître, qui amènent par extension à la mise en valeur ainsi qu’à la création de films d’horreur qui me marqueront bien plus dans le futur. Le tout est un cercle vertueux (un peu comme le symbole de l’Ouroboros, utilisé dans la saga pour représenter Valak, oh mon dieu tout était préparé depuis le début qu’on vous dit !) pour le genre horrifique. Et Conjuring est un très bon point de départ pour ce cercle vertueux.

Sources

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Article écrit par Greil

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