American Gods, Saison 1

American Gods, c’est le petit dernier de la sulfureuse chaîne Starz! Outre le fait que je sois assez client des productions de Starz, le projet lui-même est des plus alléchants! La série est basée sur les nouvelles éponymes écrites par Neil Gaiman, le showrunner et producteur n’est autre que Bryan Fuller ! 

Le titre de la série est assez clair, il va être question de dieux même si cela n’est pas toujours évident au démarrage de la série! Après une première scène qui montre les Vikings débarquant en Amérique et qui ne devront leur salut qu’a l’intervention divine d’Odin, on repart à notre époque. On y fait la connaissance de Shadow Moon (Ricky Whittle, le Lincoln de The 100), un prisonnier en fin de peine après 6 années passées derrière les barreaux suite à un casse qui a mal tourné. Un casse réalisé avec sa femme Laura Moon (Emily Browning) et pour lequel il a endossé toute la responsabilité.

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Mais à quelques heures de sortir, on lui annonce que sa femme vient de mourir dans un incident de voiture. Pire encore, elle est morte en faisant une gâterie au meilleur ami de Shadow avec qui elle avait une relation. Libéré par anticipation, Shadow va se rendre à son enterrement. En route, il va croiser le mystérieux Wednesday (Ian McShane), un arnaqueur roublard qui tient à tout prix à l’embaucher. N’ayant plus d’attaches et pas grand-chose à perdre, Il va finir par accepter l’offre. Une décision qui va changer sa vie de façon radicale!

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Mon avis

American Gods est à contre-courant des séries habituelles. Sa narration n’est pas réellement structurée autour de la trame principale avec Shadow et Wednesday. Cette trame principale est finalement plus comme un fil rouge autour duquel vont venir se greffer plein d’autres choses. Le retour de Laura, la « non-morte » qui va avoir le droit à un épisode qui lui sera entièrement dédié. On aura aussi les passages liés aux différents dieux (tout comme le prologue tout premier épisode). Ou l’épisode 7 qui donne sa version de la naissance des États-Unis et de l’arrivée des colons et des prisonniers.  Bref American Gods prend le temps et va à son rythme, ce qui peut sembler paradoxal vu le faible nombre d’épisodes.

Tout comme l’identité de Wednesday qui ne sera révélée qu’à la toute fin de la saison. Bon, perso, je me suis fait spoilé par le wiki quand j’ai fait mon article sur le pilote..

Anciens contre nouveaux

Au-delà de tout ce qui nous montre la série, on finit par lire entre les lignes et comprendre qu’il s’agit d’un affrontement entre les nouveaux dieux et les anciens (représentés par Wednesday). Car les dieux ne sont finalement que les émanations provoquées par les croyances des humains. Comprenez par cela que les anciens dieux, oubliés des hommes perdent de leur pouvoir et de leur influence. Et qu’ils sont supplantés par le dieu de la technologie ou la déesse des médias (incarnée avec brio par une Gilian Anderson au top). Les nouveaux dieux sont dirigés par Mr. World  (Crispin Glover, Georges Mc Fly pour les amateurs de Retour vers le futur).

J’aime bien cette idée de nouveaux dieux qui émergent suite aux changements de notre société! C’est vrai que beaucoup, et moi le premier, croient plus en la technologie qu’en un quelconque dieu. Après, j’adhère moins à l’idée développée  concernant l’interventionnisme des dieux dans notre existence (je n’aime pas cette idée déterministe). Mais cela reste tout à fait cohérent dans le cadre de la série..

RTFM!

Pour les non technophiles (ou les non-anglophones), RTFM c’est l’abréviation de Read The Fucking Manual, soit en français « Lisez le putain de manuel ». Un injonction destinée à tous ceux qui posent des questions sans avoir cherché dans un manuel.

Là où je veux en venir, c’est qu’on aurait souvent envie d’avoir le fameux « fucking manual » sous la main afin de comprendre ce que nous raconte American Gods! Entre la narration déstructurée dont je vous parlais et le peu d’information que distille la série, vous allez souvent froncer des sourcils en vous demandant ce qui se passe.

Après, on voyage vraiment un terrain inconnu, il faut aussi accepter de se laisser porter par le show. On va être trimbalé entre un Efrit homosexuel, une déesse de l’amour vorace ou un Jesus Christ qui se fait tirer dessus (enfin un des Jésus Christ pour être précis). Ou d’une déesse du printemps qui s’est fait piquer la place par la religion chrétienne et Paques et qui profite du mélange des genres pour continuer à exister.

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Tout cela est soutenu par une belle créativité visuelle qui vient encore plus renforcer le dépaysement. Tout comme Shadow, on part pour un road-trip hallucinant et hors-norme!

Je vous mets le (très beau) générique d’intro qui est assez révélateur de l’ambiance visuelle…

Les acteurs

Un cast plutôt intéressant je dois dire! On commence avec Ricky Whittle, que j’ai découvert dans the 100. Il est plutôt pas mal dans son rôle de beau gosse désabusé qui ne croit plus en rien, et je suis plutôt content de le retrouver après la mort de son personnage dans The 100.  Même chose avec Emily Browning (la babydoll de Sucker Punch que j’ai d’ailleurs revu tout récemment), dans un rôle assez étonnant! C’est assez marrant de voir cette brindille envoyer valser des gaillards baraqués suite à son retour des morts.. Ian McShane est parfait dans son rôle de dieu roublard! Difficile de lire en lui et de savoir où il veut en venir. Et une belle présence qui colle bien à son statut!

Mais si je ne devais retenir qu’une seule performance, ce serait bien sur celle de Gilian Anderson! Apparaissant tour à tour sous l’aspect de David Bowie, Marilyn Monroe ou de Judy Garland, elle est vraiment à tomber!

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On croisera aussi d’autres visages connus comme Cloris Leachman, la Maw-Maw de Raising Hope ou Martha Kelly que j’ai découverte dans Baskets.

Du meta placé subtilement

Mais American Gods donne aussi dans le méta, je ne sais pas si c’est par effet de mode ou si c’est une caractéristique de l’oeuvre originale. Mais j’ai trouvé que c’était plutôt subtil et fait par petites touches. On trouvera notamment une référence  à Orange mécanique dans la scène ou Shadow se fait battre à mort par des assaillants tout de blanc vêtus, ou une plus cachée de Rain Man avec la reprise de Iko Iko, l’une des chansons du film comme un effet miroir de l’aspect road trip du film.

Au final

American Gods séduit par son côté original et sa plastique très réussie. Mais déstabilise parfois dans sa narration déconstruite et sa propension à la parcimonie d’information qui la rend parfois difficile à suivre.  Si vous n’accrochez pas à l’ambiance et à son esthétique, il est probable que vous décrochiez!

Mais si comme moi, vous aimez sortir des sentiers battus et être un peu secoué par une série qui vous laisse le champ libre, il est probable que American Gods parvienne à vous séduire autant que moi! La seconde saison est d’hors et déjà validée, on retrouvera donc les dieux l’année prochaine!

8 Note GeeKroniques
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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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