Better Things, Saison 3

Sachez que quoiqu’il en soit cette critique sera pas aussi impartiale que d’habitude! Je suis trop fan de Pamela Adlon pour cela! Et dès le début du visionnage de cette saison 3, j’ai adoré! Voila vous êtes prévenus!

Sam (Pamela Adlon) est de retour en grande forme pour cette saison 3! Elle continue de gérer à sa façon son boulot et sa vie personnelle! Entre Max (Mikey Madison) qui part faire ses études, et ses deux plus jeunes filles, Frankie (Hannah Alligood) & Duke (Olivia Edward), encore à la maison, il y a de quoi faire! Sans oublier sa mère Phyllis (Celia Imrie), qu’elle a bien du mal à supporter!

No filter is the new sexy!

Sam, avec son coté sans filtres, c’est une sorte de « fantasme ». Rien de sexuel dans mes propos hein! Quand je dis fantasme, c’est par rapport à son absence (quasi) totale de respect des règles sociales! C’est ce que l’on aimerait faire ou dire, mais que l’on ne se permet pas de faire. Comme dans l’épisode 2 ou Sam ne peut pas s’empêcher d’aller se fritter avec la mère d’un gamin qui a frappé Duke. Sam n’a quasiment aucun filtres sociaux. Elle dit ce qu’elle pense sans filtre. Parfois, tout de même, notamment dans un contexte professionnel, certains filtres refont surface.

Un coté « nature » que l’on retrouve dans la mise en scène ou Pamela n’hésite jammais à se montrer sous un jour peu avantageux! C’est le cas dans la première scène du premier épisode ou Sam se rends compte qu’elle a pris du poids et à bien du mal à rentrer dans ses fringues. Un scène très drôle qui parlera à tous et toutes! Et qui donne la tonalité de la série! Pamela se moque de tous et d’elle en premier lieu (rappelons que Better Things est très largement autobiographique). De ses problèmes existentiels à ses problèmes de santé, tout en passant par ses problèmes sexuels! Et n’hésite pas à dire tout haut ce que tout le monde pense tout va (cf par exemple la scène avec le réalisateur dans l’épisode 4).

Si Pamela dénonce nos travers à tous, elle dénonce en premier lieux ceux de Sam (et au travers elle, ses propres défauts). Du coup, il n’y a jamais de jugement de valeur. Enfin, si ceux de Sam qui est elle-même pas exemptes de défauts. A chacun sa vision des valeurs, de la vie, et de sa relation aux autres. Et comme c’est quelque chose qui m’interroge et me fascine, je suis complétement client de la démarche.

Une série humaine / humaniste

On rentre également un peu plus dans sa vie pro avec un tournage dans l’épisode 2, ou des lectures d’une pièce dans l’épisode 9. De mémoire, on avait pas encore eu droit à un tournage (seulement une session de doublage). Et là encore, ce que l’on retient de ce tournage, ce n’est pas les mauvaises conditions, le coté cheap du film, ou encore le réal à coté de la plaque. Non, c’est plutôt la rencontre entre Sam et le propriétaire de la maison ou se fait le tournage. Une rencontre pleine d’humanité et de bon sens (« you’re an happy widow« ).

Et c’est une des raisons pour laquelle j’aime Better Things. Outre ce coté particulièrement décomplexé qu’arbore Sam, la série reste profondément humaine. A l’instar de cette « tribu » de 5 femmes, qui se bouffent régulièrement le nez, mais qui restent liées par des liens très puissants. C’est une vraie bouffée d’amour (parfois un peu vache). Mais sans dégouliner de bons sentiments. Un this is us façon Pamela Adlon qui tire beaucoup moins sur la corde sensible. Ou du moins de façon bien plus subtile! D’ailleurs, on a beau clin d’oeil dans l’épisode 1 ou Sam réclame son moment à la « This is us » avec Max qui la lâche pour aller voir des amis. J’ai d’ailleurs aussi cette série à rattraper, j’en suis resté en cours de saison 2. Et oui, malgré ce que je viens d’écrire, j’adore aussi This is Us!

Une caméra esthète

J’avoue être rarement sensible aux qualités visuelles d’un film ou d’une série. Pour moi, la narration et le jeu d’acteur prime. Mais je dois avouer que j’ai trouvé cette saison 3 de Better Things extrêmement léchée visuellement. On a beaucoup de plan (fixe ou non d’ailleurs) extrêmement beaux. Et je trouve que cela concours également à l’émotion que dégage la série.

On s’en paye une tranche!

Better Things, c’est ce que j’aime à qualifier de « tranche de vie ». En terme narratif, ça ne raconte pas forcément grand chose. On est ici dans le quotidien des personnages. Mais ce qui est privilégié, c’est l’émotion, les interactions. Et du coup, ça vous parle forcément à un moment ou un autre. Un lien d’empathie se construit avec les personnages. Ou pas! Je connais certaines personnes allergiques à ce genre ! Mais de mon coté, j’aime bien ça. Qu’on me raconte la vie de personnes à la fois éloignées et proche de moi. C’est pour ça je pense que j’aime par exemple Better Things ou les films de Hirokazu Kore-eda !

Familly Business

Si les relations entre Sam et ¨Phyllis » (sa mère) sont toujours aussi complexes. Une relation douce amère. On sent tellement de non-dit et de passifs entre ces deux femmes. Mais tellement de pudeur aussi. Ce qui n’empêche pas de rares instants de complicité (le coup du pet pour éluder une question gênante des filles est une petite merveille). Si la vieille femme perd parfois un peu pied avec la réalité, cela ne l’empêche pas de disposer aussi d’un sacré caractère. Ce qui explique les « étincelles » fréquentes entre elle et Sam!

On aussi va découvrir que les relations de Sam avec son père (décédé) sont tout aussi compliquées! Il va lui apparaître régulièrement cette saison. Comme si sa conscience lui envoyait un message un peu tordu! Et c’est très drôle de voir ce personnage imaginaire tenter de raisonner Sam! Un dialogue post-mortem déroutant.

Et il y a aussi Marion, le frère aîné de Sam. Peu présent, il s’inquiète de manière récurrente pour leur mère. Si la préoccupation semble plus que légitime (la vieille dame présente les symptômes d’Alzheimer), cela passe pas du tout auprès de Sam qui habite juste à coté de sa mère et qui fait tout ce qu’elle peut pour l’aider. Même si sa mère semble avoir un don pour l’agacer. Mais malgré tout, en tant que spectateur, force nous est de reconnaître que Marion n’a pas forcément tort. La série pose son regard sans fard (comme à son habitude) sur la douloureuse question du vieillissement dans nos sociétés modernes. Et prend le temps de nous montrer que Marion n’est pas unidimensionnel. Et que derrière le fils absent se cache quelqu’un d’humain qui fait se qu’il peut.

N’oublions pas non plus les 3 démons de fille de Sam! Max l’aînée qui se cherche et qui trouve que sa mère n’en fait jamais assez pour elle. L’ingratitude fait fille! Frankie, la militante qui trouve toujours à redire sur les habitudes de sa mère. Et qui réagi de manière parfois complétement inentendue. A tel point que mère et fille semblent parties pour « reproduire » les relations qui existent entre Sam et Phil. Un espèce de « je t’aime moi non plus » complexe.

Duke, la plus jeune, reste finalement la plus malléable et encore innocente. C’est encore un bébé! 3 sacrés caractères pas toujours évident à gérer! Du coup, je fais parfois le lien avec mes 3 garçons, même si les situations et les caractères sont différents.

Des répliques qui claquent!

Avec Sam qui n’a pas la langue dans sa poche, ça fuse! Ça, plus quelques situations surréalistes, et on se marre bien! Je pense par exemple à une scène de l’épisode 8 ou Sam attends Max qui fait une séance de photos. Assise sur des marche elle poirote. Un mec passe en voiture décapotable,s’arrête et lui demande « tu travailles »? Sam ne percute pas tout de suite qu’il lui demande si elle est une prostituée. Elle finira par comprendre et répondre un laconique « nope ». Puis se ravise et s’enquiert des « prix du marché » auprès du type! Du Sam à 100%!

Sam & l’amour

La vie de Sam est plutôt remplie! Entre ses filles, sa mère et son boulot, il reste peu de place. Tout juste parvient-elle à caser une soirée fille avec ses copines de temps en temps! On retrouve d’ailleurs Judy Reyes (la Carla de Scrubs) parmi la bande de copines.

Bref, on sent qu’une relation amoureuse n’a vraiment pas la place dans sa vie. Même si de temps à autre, elle s’interroge. Entre son psy, qui est une ancienne connaissance, qui craque sur elle (Matthew Broderick), et Mer (Marsha Thomason) qui lui envoie des signaux plus que clairs, une petite étincelle va réapparaître! Sam est troublée..

Au final

La saison se termine comme la précédente, en musique et en émotions. C’est fort, c’est dur aussi. On fini avec les 50 ans de Sam. Un moment à la fois triste et joyeux pour Sam et pour le spectateur. Car on doit quitter la série. Mais on sait que l’on va la retrouver pour une quatrième saison. Et ça, c’est beau. Une série comme Better Things, loin des sentiers battus et des »cannons » du genre télévisuel, parvient tout de même à exister. La preuve que la télévision n’est pas toujours que du business et que la touche artistique est toujours possible. Et viable en terme d’audience et de retombées.

Bref, merci à Pamela Adlon pour Better Things! Merci pour toutes ces émotions partagées ensemble. On se retrouve l’année prochaine!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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