Je continue mon exploration des séries Anglaise! C’est cette fois-ci via l’éditeur Koba Films et la sortie de la saison 1 de Happy Valley que je découvre une autre série de la prolifique BBC! Après la comédie dans Mr Sloane, retour à des sujets bien plus dramatiques..
Test des disques
Le contenu (8.0)
Happy Valley nous emmène dans le Yorshire et ses vallées verdoyantes dans le nord de l’Angleterre. On y suit la vie de Catherine Cawood (Sarah Lancashire), 47 ans, divorcée, deux enfants et sergent de police. Énergique et pragmatique, Catherine ne s’en laisse pas compter! On va pourtant vite découvrir qu’elle a vécu des moments difficiles. Sa fille Rebecca s’est suicidée il y a plusieurs années de cela et depuis, Catherine élève seule Ryan, son petit-fils. Pas toujours simple, d’autant que son mari l’a quitté à cause de cela. Car Ryan est le fruit du viol qui a poussé sa fille au suicide.
Alors que Catherine semble avoir tiré un trait sur le passé, il va lui exploser à la figure! Lee Royce (James Norton), le violeur de sa fille est libéré de prison. Le retrouver et comprendre ce qui s’est passé va alors devenir une obsession pour Catherine. Mais elle va mettre les pieds dans une situation que va la dépasser très rapidement!
On va suivre une seconde histoire en parallèle, celle de Kevin Weatherill (Steve Pemberton, le co-créateur de la série Inside N°9, que l’on pu voir également dans « Going Postal« ), un comptable ordinaire, qui va avoir une drôle d’idée suite au refus de son patron de l’augmenter. Pour se venger et trouver l’argent pour payer les études de ses enfants, il va comploter avec Ashley Cowgill (Joe Armstrong), un trafiquant de drogue pour enlever Ann, la fille de son patron. Un choix qu’il va très vite regretter, mais il est trop tard pour reculer. Le dénominateur commun entre les deux histoires? C’est Lee qui est aussi l’un des kidnappeurs.
Pour être un peu franc, je craignais un peu d’avoir de nouveau une ambiance anxiogène comme dans Glue ou Southcliffe, mais en fait pas tout à fait. Certes la trame de fond reste pesante avec le suicide de la fille de Catherine, mais le personnage est dans l’énergie, dans un aspect positif, même si elle aspire à une certaine forme de vengeance et qu’elle doit encaisser pas mal de coups durs! Les deux histoires qui vont converger peu à peu sont aussi une bonne idée. Cela permet au spectateur de plonger encore mieux dans l’histoire.
Une série féministe / humaniste?
Mention spéciale à Sarah Lancashire qui met toutes ses tripes dans l’interprétation du personnage de Catherine et nous brosse un portrait tout en nuance de cette femme qui fait face à son destin chaotique. Mais un personnage qui reste humain et qui parfois craque. Catherine n’est ni mère Térésa, ni une super héroïne! Non, Catherine reste une femme ordinaire, une mère et une grand mère, également dévouée à son travail au service de la communauté.
Dans ce portrait de l’Angleterre, on note tout de même que les personnages forts sont plutôt des femmes : Catherine, Clare sa soeur, ou même Kirsten. A contrario, les hommes sont soit des lavettes comme Kevin, soit des salopards (Ashley ou Lee). Mais pour autant, pas forcément de revendication féministe de la série (ce que confirme la créatrice). C’est plutôt un point de vue différent avec un type de personnage principal assez peu courant à la télé.
Mais ce qui est bien aussi, c’est que les personnages restent très nuancés et loin des manichéismes usuels. Même Lee, à sa manière, va montrer une forme d’humanité quand il va apprendre l’existence de son fils. Il n’est pas qu’une boule de haine et de violence. Même son de cloche du coté de Kevin, si l’on condamne son choix d’emblée et sa stupidité d’imaginer une telle solution, on souffre avec lui quand les remords commencent à le torturer!
La série a été renouvelée pour une saison 2 qui devrait être diffusée fin 2015, début 2016 sur BBC One (pas de dates annoncées pour le moment). Une seconde saison dont la tonalité sera plus comique selon Sally Wainwright, la créatrice de la série.
Son (7.0)
On a droit uniquement à du Dolby Digital 2.0 (VO et VF), ce qui n’est pas forcément très gênant pour ce type de série. J’ai suivi la série en VF qui est de bonne facture. Comme très souvent, uniquement des sous-titres VF, point de sous-titres VO. Un jour, les éditeurs de vidéo nous mettrons systématiquement des sous-titre VO!
Image (7.5)
Une belle image DVD qui ne souffre d’aucun défaut particulier! Rien à redire
Menus (7.5)
Les menus restent classiques mais plutôt bien dans l’ambiance de la série. La bande jaune qui porte les menus est un bon rappel au bandeau jaune utilisé pour délimiter les scènes de crimes. Le menu principal reprend le générique de la série et sa chanson aux airs country.
Suppléments (1.0)
Mauvaise surprise, le menu « Bonus » conduit vers les autres sorties de la BBC de l’éditeur. Un cas qui n’est malheureusement pas isolé. Messieurs les éditeurs, votre catalogue n’est pas un bonus, c’est juste de la pub (même si elle est légitime).
Packaging (NA)
Comme c’est très souvent le cas, je n’ai eu que les DVD presse (DVD uniquement), je ne peux donc pas me prononcer sur le packaging.
Au final
Le principal reproche de cette édition est l’absence de bonus, ce qui est quand même rageant pour une série aussi récente! Après, il faut reconnaître que le prix reste très contenu et donc en adéquation avec une édition de type standard. Il n’empêche que quelques bonus (même light) auraient été les bienvenus.
Je remercie Koba pour ces DVD presse, j’espère que j’aurais d’autres occasions de vous parler de leurs sorties.
RT @GeeKroniques: Nouvel article : Happy Valley, Saison 1 [DVD] – http://t.co/vhLnsZ7ZU7 #HappyValley http://t.co/vhtVNPY95o
Notre avis sur les DVD de la saison 1 de #HappyValley qui sortent aujourd’hui chez @KobaFilms http://t.co/vhLnsZ7ZU7 http://t.co/21Tf47FnoR