On retourne se mettre au vert avec Yûgo et ses camarades! Ce tome 8 est riche en révélations et surprises, mais fidèle à sa ligne directrice, Hiromu Arakawa n’oublie pas de continuer à nous faire découvrir les joies (et les difficultés) de la vie au grand air! Cela commence par la fabrication de fromage. Une activité somme toute simple et assez banale. Sauf que rien n’est jammais aussi simple qu’il n’y parait dans Silver Spoon!
n va donc découvrir avec Yûgo que la préparation requière beaucoup de préparation et de soins. Et que le moment « magique » ou le lait caille pour commencer à former le futur fromage est bien vite désacralisé lorsque l’on découvre d’où vient la présure (je ne dirais rien pour ne pas vous spoiler)! Et qu’une fois le fromage moulé, l’affinage est encore un gros travail et un gros suivi! Yûgo qui se voyait déjà faire fortune avec le fromage va bien vite déchanter!!
Mais après cet intermède assez sympathique, une nouvelle va bouleverser tout le lycée! L’exploitation familiale d’Ichiro a fait faillite. C’est la raison pour laquelle le jeune homme n’est pas revenu étudier. Il fait tout pour aider sa famille en cette période difficile. La triste nouvelle ne va cependant pas surprendre les étudiants, car les faillites sont monnaie courante dans ce métier. Seule Aki semble plus inquiète. Et à juste titre, sa famille s’est portée garante pour celle d’Ichiro et leur faillite pourrait leur causer du tort.
Mais pour Yûgo, qui n’est pas familier de ces problèmes, impossible de se résoudre à laisser tomber Ichiro et encore moins Aki. Il doit faire quelque chose pour aider ses amis!
Mon avis
vec son pragmatisme « paysan », Hiromu Arakawa continue à nous faire l’apologie de l’agriculture, mais sans pour autant faire preuve d’angélisme. On l’a déjà vu dans les précédents tomes, le métier est rude et exigeant. Et que malgré tous les efforts accomplis, les faillites sont la hantise de toutes les familles des élèves du lycée Ohezo. Une réalité, mais sans amertume aucune. Et apparaît un décalage plus subtile avec Yûgo. On sort du simple clivage « ville Vs campagne », la fatalité n’est pas acceptable pour Yûgo. Mais malgré toute sa bonne volonté, difficile de trouver une solution à un problème ou beaucoup ont déjà du réfléchir avant lui. Là encore, contre mauvaise fortune bon coeur et c’est le pragmatisme qui fait loi, on vend les bêtes qui ne sont pas indispensables ou dont l’entretien coute plus qu’il ne rapporte.
Mais au delà de la leçon de vie, Yûgo va également faire de gros progrès sur lui même. Il va pour la première dire fois depuis 8 tomes dire « Non »! Et il va pousser Aki à ne plus accepter son héritage familial (la reprise de l’exploitation) comme une obligation à laquelle elle ne peut pas se soustraire. Un sacré pari d’autant qu’il n’a pas pris en compte tous les paramètres!
Bref, une lecture toujours aussi indispensable pour tous les citadins qui oublient tout le dur labeur fourni pour nous nourrir! Domo arrigato Arakawa sensei!
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