3 films d’animations inédits

Cette année, le Japon fête les 100 ans de son cinéma d’animation! A cette occasion, j’ai pu me rendre en projection presse pour voir 3 œuvres rares proposées par Japan Expo et @Anime! Œuvres également projetées lors du festival le week-end dernier!

Momotaro, le divin soldat de la Mer

Produit avec le soutien du Ministère de la marine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, Momotaro est à ce titre une oeuvre de propagande à la gloire des militaires japonais! Le flm est terminé en décembre 1944 et sort au mois d’avril de l’année suivante. Un film dont les copies ont été brulées lors de l’occupation et que l’on croyait disparu! Mais une copie est retrouvée en 1982, permettant ainsi de sauver le film!

Momotaro met en scène un groupe de parachutistes de la marine japonaise composé d’un singe, un chien, un faisan et un ours. Ils sont de permission avant de rejoindre leur base dans le Pacifque Sud. Dirigé par le guerrier Momotaro (le seul personnage humain du film), l’escadron se prépare à attaquer l’ennemi sur Devil’s Island.

l’histoire est adaptée d’un classique du folklore japonais, la légende de Momotaro qui raconte l’histoire d’un garçon né d’une pêche, combattant une horde de démons, accompagné de son groupe d’amis composé d’un chien, d’un singe et d’un faisan. Dans le flm, les héros sont les membres de la Marine et les unités de parachutistes. Ainsi Momotaro et sa cohorte deviennent les soldats japonais quand les démons de la légende ancestrale sont incarnés par les alliés. On y aperçoit par exemple brièvement Popeye, lui aussi vaincu par l’armée impériale!

Mon avis

Le film vaut d’être vu bien évidement pour sa portée historique, pour le reste, le film est parfois un peu indigeste plus de 70 ans après! Ce n’est pas tant techniquement parlant, même si on retrouve déjà une idée d’animation limitée avec des animations qui tournent en boucle (exemple avec la scène des  soldats qui plient leur parachute). Mais plutôt sur des transitions très bancales, comme le retour sur le passé de l’île occupée par les US qui se fait de manière abrupte, ce qui est assez  perturbant pour le spectateur! Ou la représentation très caricaturales des américains qui baragouinent de manière fort peu intelligible (ces passages ne sont d’ailleurs pas sous-titrés ce qui est dommage).

On notera également quelques fautes dans les sous-titres (verbes à l’impératif en -er par exemple). Bref, un film d’animation à réserver aux curieux, fans d’animation (japonaise ou non d’ailleurs), les autres risquent de s’ennuyer très rapidement!

Le film sortira chez @Anime en DVD et bluray le 30 Aout.

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LUPIN III – « Adieu, très cher Lupin »

Ces épisodes de la série TV de Lupin III font partie de ceux réalisés par Hayao Myazaki au début de sa carrière en 1980! Ces deux épisodes de la saison 2, réalisés après le succès rencontré par le film de Lupin III, le conte de Cagliostro. Une seconde saison malheureusement restée inédite chez nous!

Pour les spécialistes de Lupin III, voici le détail des épisodes vus :

  • épisode 145 de Lupin III Part II : Wings of Death, Albatross
    (1980 – Titre japonais : Shi no Tsubasa Albatross / L’Albatross ou les ailes de la mort)
  • épisode 155 de Lupin III Part II : Thieves Love the Peace
    (1980 – Titre japonais : Saraba Itoshiki Rupan yo / Adieu, très cher Lupin)

Outre le fait que c’est toujours plutôt agréable de passer un bon moment avec Lupin et sa petite bande de monte en l’air, cet épisode comporte pas mal d’éléments précurseurs des oeuvres suivantes du maître de l’animation japonaise! Ainsi, le robot que l’on voit dans l’épisode est à peu de choses près ceux que l’on retrouvera par la suite dans le film « Laputa », avec ses bras allongés qui lui sert d’ailes. Quand à la jeune femme que Lupin va secourir, elle rappelle furieusement Nausicaa, la jeune héroïne du film éponyme!

Bref, un double épisode fun et rythmé mais qui en plus permet de décoder un peu l’oeuvre de Myazaki! Et qui donne envie de regarder du Lupin III qui fête ses 50 ans cette année!

la sirène et les bougies rouges

Encore un changement d’ambiance et de genre avec ce troisième et dernier film présenté! Réalisé pratiquement uniquement en plan fixe avec les magnifiques dessins de Shichiro Kobayashi, c’est l’adaptation d’un conte de Mimei Ogawa. Mais attention, pas un conte à la Disney ou tout se termine bien! Non, c’est plutôt à conte à la Grimm, noir et triste!

On y découvre un couple qui adopte une jeune sirène abandonnée par sa mère. Si tout se passe bien au début, le remarquable travail de la jeune fille qui réalise de magnifiques bougies va finir par provoquer la convoitise. Convoitise d’un marchand et des parent adoptifs de la jeune sirène. Tout cela va donc très mal finir!

Un très joli conte, magnifiquement mis en image, avec un rythme assez lent. Mais un beau moyen de finir la soirée en douceur!

Au final

Une bien belle soirée, qui permet si besoin est de réaliser la diversité de l’animation japonaise! Malheureusement, hormis Momotaro, ces œuvres resteront inédites chez nous en vidéo. C’est bien dommage!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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3 réflexions sur « 3 films d’animations inédits »

  1. Merci beaucoup pour votre précision ^^! Je ne connaissais ce conte que par le très joli livre de l’Ecole des Loisirs illustré par Komako Sakaï, Une sirène chez les hommes. Je ne sais pas pourquoi le titre a été changé en français, la signification en japonais est à la fois plus explicite et plus poétique; quand j’ai vu le titre sur les cartels devant les salles de projection à Japan Expo, j’ai tout de suite fait le rapprochement, hélas je n’ai pas pu assister à la projection, et je ne peux qu’adhérer à votre conclusion quant au fait que ces oeuvres – et plus particulièrement celle-ci! resteront inédites en vidéo en France: Dommage!

    PS: Sympathique bouletavatar 🙂

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