The Tatami Galaxy

Je suis très fan de Masaaki Yuasa, le talentueux réalisateur Japonais. Je n’en parle pas forcément beaucoup ici, car c’est compliqué d’écrire sur un type qui a style aussi foutraque et déjanté que lui. Quand j’ai appris (en traînant sur Twitter) que sa série The Tatami galaxy (réalisée au sein du prestigieux studio Mad House) était dispo sur Netflix, j’ai rapidement lancé le visionnage! Et ça en valait sacrément le coup!

Le narrateur, dont on ne connaîtra jamais le nom, est étudiant en troisième année à Kyoto. Il vit dans une chambre de 4 tatamis et demi, dans une vieille pension délabrée, Yusui. Il comptait bien mettre à profit son statut d’étudiant pour rencontrer « une belle fille aux cheveux de jais » (dixit l’intéressé). Pour cela, il a du choisir un club étudiant qui lui permettrait de voir « la vie en rose ».

Mais tout ne va pas vraiment se passer comme prévu et il va nous raconter pourquoi. A son arrivée, il va faire la rencontre d’Ozu, un drôle de type qui va devenir son ami. Entre mauvais coups et glande, la conquête d’Akashi, l’élue de son coeur, risque de s’avérer plus que compliquée!

Tant et si bien qu’a l’issue du premier épisode, il va souhaiter avoir choisit un autre club afin que sa vie soit différente! Rêve exaucé! Les épisodes suivants vont être un « reboot » de ce premier épisode à la façon de Groundhog Day (le film culte d’Harold Ramis). Chaque échec va lancer une nouvelle temporalité et un choix de club différent. Enfin, jusqu’a l’épisode 5! Car si les épisodes 6,7,8 vont aussi être des reboot, ils le seront sur une autre trame. Vous suivez toujours ou je vous ai déjà perdus???

Et hop, un petit retour en arrière!

Car dans cette partie 2, il va avoir trois nouveaux « love interest » qu’il va devoir choisir, dans l’ordre de rencontre (avec la encore, 3 clubs différents) :

  1. Hanuki, une hygiéniste dentaire, membre du club d’anglais, qui a l’alcool qui ne lui réussi pas,
  2. Kaori, la poupée de Jogasako a qui il ne manque que la parole,
  3. Keiko, la correspondante avec laquelle il entretient une relation épistolaire de longue date.

L’épisode 9 qui reprend de nombreux éléments d’autres épisodes (partie 1 & 2). Et pas de clubs, mais une organisation secrète. Et le narrateur de choisir l’argent et le pouvoir plutôt que l’amour. Mais comme d’habitude, tout cela ne lui réussit guère!

Pour les deux derniers épisodes, de nouveau une trame différente! Aucun club, il fait le choix de vivre en reclus dans sa chambre de 4 tatamis et demi (d’ou le titre tatami Galaxy). Il est alors surnommé le « tatamiste ». Un univers en noir et blanc. Contrairement aux choix hauts en couleurs des épisodes précédents. Il déambule dans des chambres identiques à la sienne qui correspondent chacune à un univers parallèle (un des 8 premiers épisodes).

Mon avis

Sans surprise quand on connait Masaaki Yuasa, The Tatami Galaxy est un véritable ovni! Que cela soit visuellement ou d’un point de vue scénaristique et narratif! Ceci dit, la trame de l’histoire, si elle est présentée sous un format complétement hors standard, n’en est pas moins extrêmement bien construite et cohérente (oui, je sais cela peut paraître surprenant).

L’animé est basé sur une nouvelle écrite par Tomihiko Morimi  et publiée en 2004. L’animé The Tatami Galaxy a remporté le grand prix de la catégorie Animation du 14ème Japan Media Arts Festival, devenant ainsi la première série télé récompensée dans cette catégorie.

Un visuel qui détonne

Le chara-design est extrêmement épuré, à la limite du simpliste parfois. Le tout est renforcé par un contour très fin peu habituel. Même chose pour les décors. Souvent épurés (voire minimalistes), avec parfois une perspective déformée, ou des trames qui surprennent. Un coté faussement maladroit ou amateur.

Cela permet à la fois de se libérer d’une forme de contrainte de « réalisme » et de se permettre toutes les fantaisies, et aussi d’avoir une animation toujours extrêmement fluide.

Bref, The Tatami Galaxy aime à surprendre ses spectateurs, à les sortir de leur zone de confort. On a aussi parfois des images en prise de vues réelles qui sont saturées pour garder un effet animé. Pas forcément hyper intéressant. Mais par contre l’usage d’images de décors réels en noir et blanc dans les deux derniers épisodes est bien plus pertinent (et sert le propos qu’il y a derrière). Un vrai laboratoire d’idées, pour la plupart surprenantes et réussies. On sent là la signature, la patte du réalisateur, que l’on retrouve dans ses autres œuvres. Après, on peut ne pas forcément apprécier cet aspect parfois expérimental de son travail.

De drôles d’idées!

On a para exemple le running gag de la voyante qui revient à chaque épisode en prenant 1000 yens de plus à chaque fois, tout en faisant des prédictions de plus en plus sybilines.

Des organisations para-militaires qui reviennent sur quelques épisodes. Comme la Police du livre, qui traque ceux qui ne rendent pas leurs livres de bibliothèque. Ou encore L’armée sardonique pour l’ordre vélocipédique qui traque (et embarque les vélos mal garés). Ou le sexe du narrateur qui prend l’apparence d’un cowboy surexcité, une métaphore que j’ai trouvée très drôle!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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