Je ne suis pas forcément un grand fan des films sur la mafia. Mais l’idée de découvrir un univers mafieux chez nos cousins québécois ne m’a pas laissé de marbre! Embarquons ensemble dans ce périple!
Test du disque
Le film (8.5)
Synopsis
La mafia Montréalaise est dirigée par Frank Paternò (Sergio Castellitto) un parrain qui n’aime pas qu’on vienne le chatouiller ou lui manquer de respect. Il est secondé par son fils ainé, Giaco (Donny Falsetti). Ce dernier supporte de moins en moins la montée en gallon de Vince Gamache (Marc-André Grondin), le fils du tailleur qui habille la famille Paterno depuis toujours. Mais Vince fait partie de la famille, d’autant que sa soeur Sofie (Mylène Mackay) va épouser Patrizio (Micheal Ricci), le cadet de Giaco.
C’est dans ce contexte un peu tendu que le parrain annonce un coup énorme! Un chantier pharaonique prévu en Italie doit permettre à différents parrains de blanchir leur fortune et devenir ainsi d’honnêtes millionnaires! Mais le temps que cela se mette en place, les mafieux doivent faire profil et régler leur problèmes de territoire.

Sauf que l’ambitieux Vince, prêt à toutes les bassesses pour se faire apprécier du parrain, va commettre des erreurs qui risquent de venir tout compromettre. L’enjeu financier est trop important pour être mis de coté. L’honneur et la famille vont être mis à rude épreuve..
Mon avis
Le film prend son temps pour installer l’intrigue et les personnages (il dure 143 minutes), mais sans pour autant trainer. On apprend peu à peu les mécaniques et les liens qui font interagir les différents personnages. C’est complexe, parfois brutal, d’autres fois drôle (la scène avec le juge est irrésistible). Ce qui surprend le plus dans cette mafia québécoise, c’est son aspect multiculturel (qui est lié à sa situation géographique). Les échanges entre les personnages passent sans prévenir de l’anglais au québécois en passant par l’italien. C’est très surprenant et parfois compliqué à suivre quand il s’agit du québécois. Ca me rappelle mon séjour à Montréal ou lorsque je suis tombé sur un épisode des simpsons en québécois. Et je n’avais pas compris un seul mot!
Pour le reste, l’ambiance Mafia est bien là! Les comptes se règlent à coup de flingues, les mecs trop bavard perdent littéralement leur langue, et le parrain joue aux cartes dans son arrière boutique. Pour autant, impossible de prendre en grippe cette figure paternaliste qui avance ses pièces sur l’échiquier en joueur expérimenté! Et le jeu du chat et de la souris avec la police ne l’inquiète pas.

C’est aussi une histoire de familles. On va aussi découvrir les êtres humains derrières les personnages. Les Gamache et Paterno, qui sont liées depuis des décennies et qui vont finir par se déchirer. Vince et Giaco se connaissent depuis toujours. Et tout cela va mal finir.
Mafia Inc est donc une vraie bonne surprise, pas uniquement un film à recommander aux fans du « Parrain »!
Son (8.5)
On a la piste VO et VF en DTS-HD 5.1. C’est propre.
Côté sous-titre, on regrettera que les dialogues en québécois ne soient pas traduits. Car malheureusement, il est parfois compliqué de bien comprendre ce qui se dit. Cela m’a amené à laisser tomber la VO au profil de la VF. Quitte à perdre le plaisir de voir les personnages passer de l’italien, à l’anglais en passant par le québécois avec une facilité déconcertante!
Image (9.0)
Une belle image bien nette et un beau piqué, rien à dire!
Menus (7.0)
Rien de fou, c’est fonctionnel!

Suppléments (3.0)
C’est le parent pauvre! Uniquement une bande annonce. C’est un peu maigre.
Packaging
Pas d’info à vous donner sur ce point, je n’ai eu qu’un blu-ray test.
Au final
Ce Mafia Inc est plutôt une bonne surprise. Ce n’est pas juste un copié-collé des films de mafia américain. Le contexte est bien adapté et différent, même si l’on retrouve certains passages obligés. Le ton est noir et le film n’oublie pas faire le parallèle entre son histoire et la « vraie » mafia québécoise (cf le plan sur le pont à la fin).
J’ai passé un vrai bon moment avec la famille Paterno et ses déboires. La seule fausse note notoire de cette édition française reste l’absence de sous-titres sur les dialogues québécois tabernacle de calisse!