WorkinGirls c’est LA série déjantée de Canal Plus et voici sa saison 4. Amis du Machisme, passez votre chemin, car ici c’est le Girl Power qui prime. Après la PME durant trois saisons et la prison lors d’un téléfilm, voici venu le temps de l’hôpital.
WorkinGirls Saison 4 – à l’hôpital
On prend les mêmes, mais on ne recommence pas. Pour cette nouvelle saison, les WorkinGirls changent totalement de milieu professionnel : l’hôpital. S’il y avait bien une continuité entre les trois premières saisons et le téléfilm (même si le cliffhanger de la saison 1 a été oublié), il n’y en a pas avec cette saison 4. On peut tout de même trouver un petit lien puisqu’à la fin du téléfilm, les WorkinGirls s’évadent de prison déguisées en infirmières. L’histoire suit donc les péripéties des WorkinGirls au sein du service des urgences. Le fil rouge se résume à une compétition entre les services d’urgences et de cardiologie.
Si les WorkinGirls changent bien de décor, en revanche les personnages (et leurs caractéristiques) et la hiérarchie restent les mêmes. Karine, ex-directrice, se retrouve médecin référent du service des urgences quand Déborah, ex- DRH, devient anesthésiste et Nathalie, ex-secrétaire de direction, se transforme en infirmière en chef. Enfin les Sophie se retrouvent en charge de la morgue.
On retrouve donc une grande partie du casting principal : Karine, Déborah, Nathalie et les Sophie, mais Hélène, interprétée par Blanche Gardin, est absente. La raison est apparemment une incompatibilité de planning. Côté casting secondaire, puisqu’il était lié au rôle d’Hélène, Pierrick joué par Monsieur Poulpe disparaît. Fin de parcours également pour la vigile Michèle Coignard (jouée par Anne Marivin) ainsi que pour une très grande partie des acteurs secondaires. D’autres font leur apparition comme Nadia Roz qui joue une nouvelle WorkinGirls et François-David Cardonnel (Koh-lanta, Templeton …) dans le rôle du docteur Mignon.
Mon avis
Cette saison tente de renouveler la série en changeant son thème. C’est une bonne chose car comme je vous le disais dans ma critique de la saison 3, la série s’essoufflait. La dérision qu’elle sait avoir depuis sa première saison est toujours présente et est bien utilisée. Malheureusement la série n’arrive pas à être aussi comique que par le passé. Ce n’est pas faute d’essayer, mais peut-être que le thème de la maladie me pousse moins facilement à rire. L’épisode de la patiente muette est particulièrement mauvais et maladroit. Sans compter sur les nombreuses caricatures de films et autres séries du genre, qui n’atteignent que rarement leur but.
Le casting est toujours bon, mais la spontanéité et le décalage systématique d’Hélène, personnage si emblématique de la série, manquent énormément. D’ailleurs j’ai eu l’impression qu’elle manquait aussi aux scénaristes. En effet, durant toute la saison ils ont ajouté à Nathalie, WorkinGirls la plus commune, des traits de caractère d’Hélène. La nouvelle WorkinGirls de l’accueil n’apporte rien de mémorable, mais reste sympathique grâce à la très bonne prestation de l’actrice Nadia Roz.
Cela dit, il est regrettable de voir certains anciens acteurs du casting secondaire être rétrogradés à des rôles de figuration (Cathy, Joëlle et le nain du 5ème). Certaines gest-star viennent agrémenter la série dans certains épisodes, mais n’apportent rien aux scénarios, excepté pour l’excellent épisode avec la mère de Karine (Pascale Roberts vu entre autres dans Plus belle la vie).
Pour résumer, c’est une saison aux épisodes trop hétérogènes et en deçà de toutes les autres.
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