This Is Us, intégrale

Même si This Is Us est une série que j’adore, j’en ai assez peu parlé ici. Une erreur que je vais réparer ici en écrivant une petite bafouille sur l’intégrale de la série que je viens de finir avec du retard. 🙂

Le Pitch

Si le premier épisode brouille un peu les pistes de façon malicieuse, This Is Us, c’est l’histoire de la famille Pearson. De l’enfance des parents, Jake et Rebecca, puis de la vie de leurs 3 enfants : Kevin, Kate et Randall (les « big 3 » pour les intimes). Mais la ou la série fait fort, c’est que l’on découvre cette histoire de manière complétement non linéaire, mais pourtant limpide. Si on progresse globalement de manière linéaire, la série fait de nombreuses incursions dans le passé ou le futur. C’est toujours hyper clair et cela permet de balancer des révélations incroyables. On se prend des twists de malade avec parfois quelques images / scènes. Tout cela est hyper millimétré et efficace.

La famille Pearson

Si tout commence de prime abord en mode famille modèle dans l’Amérique des années 80, cela va peu à peu s’effacer. La famille Pearson va traverser d’innombrables difficultés, ses personnages sont complexes, pleins de défauts (et de qualités), trainent avec eux un sacré passif. Une famille au final très unie, mais ce qui ne va pas sans poser aussi parfois des problèmes.

On rit beaucoup avec eux, mais on est aussi souvent émus aux larmes. Perso, il n’y a pas beaucoup d’épisodes où je n’ai pas versé une larmichette (voire plusieurs). Certains reprochent à la série d’en faire un peu trop sur cet aspect, d’être trop « larmoyante ». Moi, je pense juste que c’est une belle écriture qui suscite ça, l’émotion vient de la justesse de la série. Elle touche et parle, on vit les choses avec les personnages, car on est connecté avec eux.

Pourquoi This Is Us ?

Il faut dire que j’ai un rapport particulier avec This Is Us. Déjà, je ne suis pas venu vers la série pour son sujet, mais pour son créateur Dan Folgelman. J’avais adoré ses précédentes séries, The Neighbors (des voisins extraterrestres un peu dingos) et Galavant (comédie musicale bien déjantée) ou même Pitch (l’univers impitoyable du baseball professionnel). Et me faire venir devant une série de sports (et en plus du baseball), fallait le faire !

Ces séries qui n’ont malheureusement été annulées après deux saisons (une seule pour Pitch). J’ai donc lancé le pilot sans vraiment savoir de quoi ça aller parler, confiant dans ce nouveau bébé de Fogelman. Et j’étais loin de savoir dans quoi je m’embarquais ! Surtout avec ce premier épisode qui brouille les pistes.

Et tout cela a coïncidé avec mon divorce, du coup, les histoires de famille, forcément, ça me parlait d’autant plus dans ce contexte personnel un peu compliqué. Et c’est aussi sans doute, ce qui explique (en partie en tout cas), mon attachement à la série.

Des personnages ciselés

L’une des qualités premières de This Is Us, c’est incontestablement l’écriture des personnages. Ils vont peu à peu presque devenir des membres de notre famille ! Il faut dire qu’ils n’auront plus beaucoup de secrets pour nous au fil des épisodes. Leurs bons côtés tout comme leurs mauvais côtés seront exposés. Ça donne beaucoup d’épaisseur et d’humanité à ces personnages fictifs. Par exemple, Kevin, le beau gosse acteur, cache beaucoup d’insécurités derrière sa façade d’acteur sûr de lui. Un sentiment d’infériorité par rapport à Randall, son frère hyper bosseur et un poil rigide. Et la série prend le temps d’exposer les événements qui ont conduit à ces relations complexes. Le puzzle se construit au fur et à mesure. On découvre aussi les secrets de famille, comme le frère de Jack, censé être mort au Vietnam, qui est bien vivant et qui vit comme un reclus. Tout ça construit l’histoire de la famille Pearson.

Un casting hyper poussé

Comme la série passe d’une époque à une autre, on a plusieurs acteurs pour un même personnage, notamment pour la fratrie (mais pas que). Et quand on voit des versions plus jeunes des acteurs, on se dit vraiment que c’est comme cela qu’on imaginait le personnage. C’est assez saisissant.

Jermel Nakia, Chrissy Metz, Alexandra Breckenridge, Mandy Moore, Hannah Zeile, Logan Shroyer, Lonnie Chavis, Chris Sullivan, Susan Kelechi Watson, Eris Baker, Milo Ventimiglia, and Faithe Herman, Sterling K. Brown, Niles Fitch, Justin Hartley, and Jon Huertas, winners of Outstanding Performance by an Ensemble in a Drama Series for ‘This Is Us’, pose in the press room during the 24th Annual Screen Actors Guild Awards at The Shrine Auditorium on January 21, 2018 in Los Angeles, CA, USA. Photo by Lionel Hahn/ABACAPRESS.com | 622550_045 Los Angeles Etats-Unis United States

À tel point que dans certains cas, on identifie la version « âgée » de personnages directement. Je pense par exemple à Déjà dont on « reconnait » directement la version adulte. Ça a l’air de rien comme ça, mais j’imagine le casse-tête pour la distribution.

Peu de visages connus pour les rôles principaux, hormis Milo Ventimiglia, un acteur habitué des séries (que j’ai découvert dans Heroes), les autres visages sont des inconnus. On aura aussi Jennifer Morrison qui sera un personnage récurrent à partir de la saison 4. Mais ils sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs. Mandy Moore, actrice et chanteuse, remarquable dans son rôle de mère de famille qui laisse une possible carrière de chanteuse pour se consacrer à sa famille. Sterling K. Brown qui incarne Randall, écartelé entre sa famille d’adoption et ses origines, un peu le cul entre deux chaises comme on dit.

Bref, tout cela permet de donner encore un peu plus corps à ses personnages déjà très bien écrits.

C’est la vie

This Is Us balaye un nombre important de sujets. Le principal étant le deuil de la famille Pearson suite au décès de Jake. Un décès qui apparait très tôt dans la série, mais paradoxalement le personnage restera omniprésent. Car l’ombre de Jake Pearson va hanter toute la famille, comme un traumatisme indélébile. Kevin et Randall cherchant à devenir « comme leur père » et Kate toujours à la recherche d’un homme qui serait comme Jack.

Et ce pourtant malgré les impairs d’un homme rongé par l’alcoolisme et traumatisé par la guerre du Vietnam. Un héros au pied d’argile. Mais tellement sympathique (merci Milo aussi pour ça) que tout le monde l’aime quand même.

Un deuil qui sera donc difficile (impossible ?) pour les enfants, mais aussi pour Rebecca qui attendra plus de 10 ans pour se remettre en couple. Bref, le fantôme de Jack est présent tout au long de la série.

L’autre idée importante, c’est le lien indéfectible qui unit les membres de cette famille. On s’engueule, on se fâche, mais on finit toujours par se parler et résoudre les choses. Mais parfois, de vieilles rancœurs refont surface. Tout ne se finit pas toujours aussi bien dans la « vraie » vie, mais il faut bien romancer un peu pour susciter l’intérêt du spectateur.

The Big Three

La difficulté de la vie de couple sera aussi un sujet présent. Les 3 enfants auront tour à tour des difficultés à ce niveau. Même le couple Beth – Randall qui semble indestructible va passer par des moments difficiles. Ne parlons pas de Kevin et de ses problèmes d’engagement. Bref, là encore des choses qui parlent à tous ceux qui sont en couple ou qui l’ont étés.

Au final

This Is Us a suscité beaucoup d’engouement et c’est mérité. On a même eu droit au remake français de TF1 (je ne ferais pas de commentaires là-dessus). C’est bien écrit, les personnages sont hyper définis et l’intrigue, malgré un découpage complexe, est hyper limpide et lisible. Beaucoup d’écueils possibles que la série évite parfaitement.

Pour la petite histoire, le premier jet du scénario prévoyait non pas des triplés, mais des octuplés ! Un choix sans doute un peu trop gourmand pour le scénario qu’on imagine bien trop complexe dans ce cadre.

La série est disponible sur Prime (sauf la dernière saison qui n’est pas encore disponible au moment où j’écris ces lignes). Je la recommande vivement, vous l’aurez bien compris. On s’attache très vite au destin extraordinaire de cette famille ordinaire. Ou au destin ordinaire de cette famille extraordinaire, au choix !

Pour le moment, pas de nouvelle série annoncée du côté de Dan Fogelman, il est « seulement » producteur sur la série Only Murders in the Building. Mais s’il écrit une autre série, j’en serais forcément.

Et vous, qu’avez-vous pensé de la série ?

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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