Tout fan de série que je sois, je suis passé à coté de certains « classiques » pour diverses raisons (bonnes ou mauvaises)! C’est le cas pour The Shield, bien que bon public des cop show en règle générale, je suis passé à coté! Erreur en cours de réparation puisque je me suis procuré les DVD des deux premières saisons à vil prix en occasion! C’est parti pour une immersion dans un poste de police de LA (la célèbre LAPD) ou règne une « brigade de choc » avec des flics peu regardants sur leurs méthodes, ce qui ne plaît évidement pas à tout le monde! On est bien loin des flics « bling-bling » vus ici et là sur les écrans!
‘ambiance étant posée, rapide tour de table des protagonistes! Commençons par le patron de la brigade de choc, l’inspecteur Victor « Vic » Mackey (Michael Chiklis). Braillard et vantard, il n’aime pas qu’on le contredise et il a beaucoup de mal avec l’autorité! Mais malgré ses méthodes souvent illégales et borderlines, sa motivation reste de coincer les bad guys, quitte à franchir la ligne rouge! Pour lui, il n’est pas question de pouvoir ou d’argent. Son nouveau patron, David Aceveda (Benito Martinez) est tout ce qu’il déteste : un bureaucrate arriviste! Mais il va bien lui rendre la pareille et ne va avoir de cesse que de le coincer. Mais on découvrira bien vite qu’il n’agit pas motivé par la probité mais plus par ambition! Il souhaite entrer en politique et pour cela sa carte d’entrée sera de faire tomber un ripoux. La lutte est ouverte entre les deux hommes et elle sera acharnée!
Mais Mackey n’est ni un enfant de cœur, ni un idiot! Ce n’est pas forcément le cas de ses hommes les inspecteurs Shane Vendrell (Walton Goggins), Curtis « Lem » Lemansky (Kenneth Johnson) et Ronald « Ronnie » Everett Gardocki (David Rees Snell). Efficaces, mais pas vraiment des lumières! C’est donc le point faible par lequel Aceveda va l’attaquer. Mais Mackey bénéficie du soutien (jusqu’à un certain point) du chef-adjoint Ben Gilroy qui couvre ses arrières.
Mais on a également des flics « normaux », comme l’équipe de l’inspecteur Holland « Dutch » Wagenbach (Jay Karnes) et du capitaine Claudette Wyms (CCH Pounder vue dans urgence et dans le rôle de Madame Frederic dans Warehouse 13). Usant des méthodes plus « conventionnelles », ils obtiennent moins de résultats que la brigade de choc. Si cela ne semble pas perturber Claudette, très philosophe, Dutch supporte très mal la situation et l’arrogance de Mackey. Il devra parfois faire contre mauvaise fortune bon cœur et utiliser les nombreux (et précieux) contacts de Mackey pour faire avancer ses affaires.
Dernier « couple », le sergent Danielle « Danny » Sofer (Catherine Dent), qui est très proche de Mackey (elle couche avec lui occasionnellement) et aimerait bien passer inspecteur. Elle encadre un rookie, l’agent Julien Lowe (Michael Jace), un jeune flic intègre coincé entre sa profonde foi chrétienne et une homosexualité qu’il refoule. Ces deux-là vont avoir bien du mal à s’accorder! Il leur faudra la saison pour trouver leur marque et former une vraie équipe.
Mon avis
a série ne démérite pas sa bonne réputation! C’est solide, réaliste et surtout pas manichéen! Mackey, au centre de l’attention de tous n’est pas un « méchant » au sens classique. C’est un père de famille (un peu débordé et peu présent), et si il franchit les limites, c’est pour mieux faire son boulot. L’épisode 8 ou la brigade de choc est dissoute provisoirement, montre chacun de ses membres faire équipe avec d’autres flics, et montrent à ce moment là qu’ils peuvent aussi être des « bons flics » sans pour autant s’affranchir de la loi. Mais une fois la brigade reformée, ils se sentent plus forts et pètent régulièrement les plombs et utilisent les méthodes employées par ceux qu’ils traquent!
Au milieu de toute cette agitation autour de Mackey, Claudette reste imperturbable! C’est le rocher du groupe! Elle réussit le tour de force d’être respectée par les membres de la brigade et les « anti-mackey ». Mais ce coté force tranquille ne signifie pas pour autant qu’elle soit blasée! C’est juste l’expérience qui parle.
Finalement, de manière un peu étonnante, c’est Aceveda qui tient le plus mauvais rôle! Il cherche à faire tomber Mackey uniquement par ambition personnelle (et politique), ce qui rend son combat finalement détestable! Mais c’est aussi ça qui est bien, encore une fois pas de personnage manichéen, chacun a sa part d’ombre. Danny, elle aussi est entre deux eaux! Certes, le fait de coucher avec homme marié ne semble pas la perturber plus que cela, mais elle rentre aussi dans ses combines sans se rendre compte que petit à petit, elle s’éloigne du droit chemin..
La saison se clôt sur un astucieux renversement de situation entre Mackey et Aceveda qui vont devoir mettre leurs rancoeurs de coté pour pouvoir résoudre leurs problèmes. Alors qu’une série plus classique serait probablement restée dans un affrontement bien plus manichéen, The Shield va plutôt creuser dans le coté réaliste et nous offrir un deal « win-win » entre les deux ennemis d’hier..
Pour la petite histoire, on voit Lana Parilla (la méchante de OUAT) faire une courte apparition dans le dernier épisode de la saison. On la reconnaît à peine, mais c’est bien elle!
Le coffret DVD
Le coffret est très sympa! Dans un fourreau carton, on a droit à une belle présentation des 4 DVD aux couleurs des acteurs de la série. Le tout est agrémenté de menus travaillés et efficaces. Un bel objet pour les amateurs de série! Un achat (d’occasion) que je ne regrette absolument pas!
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