En ces temps troublés, une bonne comédie pleine de positif et de candeur, c’est un vrai bonheur. Et ce n’est ni plus ni moins que ce que Ted Lasso nous propose! Une vraie douceur qui fait du bien! Découvrons ensemble cette première saison qui s’avale avec gourmandise!
Depuis un certain temps, je suis à la ramasse coté série, je n’ai plus vraiment le temps de lancer de nouvelles séries, à peine le temps de continuer celles en cours. Pourtant, après avoir lu de bon retours sur Ted Lasso sur Twitter, je me suis lancé et je ne l’ai pas regretté un instant!
Ted Lasso (Jason Sudeikis) est un entraineur de football américain qui s’est fait remarquer aux états unis pour avoir emmener sa petite équipe universitaire au sommet. Une réussite qui va le faire connaitre hors des frontières américaines!

Rebecca Welton (Hannah Waddingham), la propriétaire d’un club de football « premier league » anglais, l’AFC Richmond, décide de l’embaucher comme nouvel entraineur de son club. Voila donc notre sympathique coach moustachu qui va débarquer chez nos voisins anglais. Il sera accompagné de Coach Beard (Brendan Hunt ), son assistant taciturne, qui a l’avantage de connaitre le football!

Ce débonnaire et candide américain moyen va vite se rendre compte que sa tache va être plus que compliquée! Si les anglais parlent la même langue que lui (enfin presque), le choc culturel va être colossal! Accueillis par les supporters par un fort malpoli « wanker » (branleur), il va devoir utiliser sa force de persuasion et ses facultés pour souder un groupe pour faire ses preuves. Pas simple, d’autant qu’on découvre vite que sa patronne l’a justement embauché pour faire couler le club persuadé qu’il va se planter. Car le club était le « bébé » de son ex-mari Rupert (Anthony Head) qui l’a trompé. Et malgré son apparence de femme forte et autoritaire, on sent bien que ce divorce a été très dur pour elle.
La bonhomie de Ted suffira-t-elle a inverser la vapeur et lui faire redresser un club en perdition alors qu’il ne connait rien au foot?
Mon avis
Le choc des cultures
Un des aspect inattendu de la série (de prime abord), c’est le choc des cultures! Américains et Anglais partagent une langue (presque) commune, mais c’est à peu près tout! C’est un peu comme les Français et les Québécois, la langue est commune (quoiqu’avec beaucoup de vocabulaire spécifique pour nos cousins d’outre-manche), mais la culture est très différente. Un sacré choc que j’ai pu vivre lorsque j’ai eu la chance de passer quelques jours à Montréal. Les gens parlent Français (avec un accent charmant), mais le contexte est nord-américain et très différents. C’est extrêmement déroutant!
Et malgré l’image d’Epinal que l’on peut avoir en France, l’américain moyen (pas celui de base hein) est hyper « policé » et positif à l’image de Ted. Très différent de nos amis anglais qui sont un peu plus « rentre-dedans » et sans filtres. Lors de sa première conférence de presse, il n’aura même pas le droit à un « bienvenu », il va se faire défoncer direct par une meute de journalistes assoiffés de « sang ».
Toujours positif!
Le caractère de Ted surprend et détonne! Si au début on se demande si il est pas juste un peu con, on découvre vite que c’est bien plus complexe que ça! Ted n’a juste pas d’ego, et un vrai intérêt pour les gens, comme avec Nathan, le responsable matériel invisible pour le reste de l’équipe. Ted aime les gens, aime comprendre ce qui les motive. Quitte à devoir manger de la nourriture trop épicée pour lui pour ne pas vexer le restaurateur. Ted est un vrai guerrier du smile!
Et son postulat de base « que l’on gagne ou que l’on perde, peu importe » n’est pas de la provocation ou de la candeur. Non, ce que le coach Ted vise, c’est la cohésion de l’équipe. C’est que les 11 individus sur le terrain forment une équipe. Au final, peu importe le sport et le pays. Il cherche juste à ce que ses joueurs jouent ensembles!
Et j’avoue que vu le déluges de mauvaises nouvelles en ce moment, ce « bon esprit » fait un bien fou! Ca permet de bien se changer les idées, de s’évader.
Mais jamais dégoulinant de bon sentiments
En lisant l’article, on pourrait craindre le truc dégoulinant de bons sentiments et de positive attitude. Mais, et c’est la force de la série, ce n’est jammais le cas. Ted se prend un sacré nombre de « râteaux », et il peut être saoulant à force de rien lâcher. Mais ça finit par payer sur le durée. Même la carapace de sa dure à cuire de patronne se fissure lentement face à lui.
Pourtant Ted n’est pas un surhomme ou un génie des relations humaines. On devine à demi-mot que si il a quitté son pays, c’est aussi parceque les relations avec sa femme sont « compliquées ». Comme quoi, gérer les dynamiques de groupe peut parfois être plus simple que de gérer son couple! 🙂
Même si on sait dès le départ que le positivisme de Ted va l’emporter, ce ne sera pas une ligne droite! Il y aura des déconvenues tout au long de la saison. Pas mal de peaux de bananes métaphoriques vont se glisser sous ses pas. Et pas un happy end en fin de saison. Mais ne sous-estimez pas le gentil Ted. Il pourrait vous surprendre, hein Rupert!
Parfois sérieux et moins drôle
Même si Ted prend la vie du bon coté, y’a des fois ou la vie s’en fout! A ce titre, l’épisode 5, va nous faire passer du rire au larme en quelques minutes. J’en dis pas plus pour ne pas spoiler. Ce que je veux dire, c’est que Ted Lasso, ce n’est pas juste un petit américain rigolo à qui tout va réussir en quelques épisodes. L’adversité ne sera pas juste là pour donner le change!
Et que la plupart des personnages ont leur failles et leurs faiblesses. Même l’horripilant Jamie Tartt n’est pas aussi « creux » qu’on peut l’imaginer. Et que l’horrible patronne de Ted va s’avérer être une femme blessée par son ex-mari qui ne l’a pas épargnée plus qu’une vraie « bitch » autoritaire. Anthony Head qui joue l’ex-mari odieux est parfait dans ce rôle. Le bougre excelle décidément dans les rôles de salopard!
Ted, la genèse
Le personnage de Ted a été crée à la base par Jason Sudeikis à l’occasion de sketchs diffusés sur la NBC lorsqu’ils ont commencé à retransmettre les matchs de « premiere league » anglais justement. Il adapté le concept en série avec Bill Lawrence (le papa de Scrubs, Cougar Town, Ground Floor ou Undateable). Certains sketchs ont presque été repris tel que !
Ted Lasso est d’ailleurs produit par la société de production de Lawrence, Doozer. Ca fait plaisir de retrouver le jingle « doozer » à la fin de l’épisode. Ca me rappelle de bons souvenirs, des bons moments passé avec toutes ses séries.
Ted is the best!
Ted, c’est l’ami qu’on aimerait avoir. Certes, son positivisme peut être un peu agaçant parfois. Mais c’est tellement rafraichissant, tellement « doux ». Moi le premier, j’ai parfois tendance à m’emporter, à m’agacer. J’aimerais bien avoir cette faculté de Ted à voir le coté positif des choses. A moins me prendre la tête sur tout un tas de choses qui n’en valent pas la peine. Vraiment.
Après, on ne se refait pas! Difficile d’aller contre sa nature. Mais je ne désespère pas de me « Lasso-iser »!
Au final
Très content d’avoir démarré Ted Lasso! Le format de 30 min est très bien minuté, l’épisode n’est ni trop court, ni trop long. On s’amuse beaucoup, on s’attache vite aux personnages! Mêmes les plus ternes de prime abord! Je pense par exemple à Higgins, le « souffre-douleur » de Rebecca. Malgré son coté un peu coincé et rigide, il fini par apparaitre sympathique. Il m’a d’ailleurs pas mal fait penser au Ted de Scrubs (RIP Sam Lloyd).
Jason Sudeikis est parfait avec son look à la magnum et son bon esprit! Même son de cloche du coté de Hannah Waddingham, dans son rôle de furie « glaciale » qui impressionne tout le monde. Mais elle nous réserve pas mal de surprises, la « stinky » Rebeca, qui fera une sacrée reprise de « Let It go »! Brett Goldstein, dans son rôle du « vieux » capitaine irascible qui montre les crocs pour faire face à tous les petits jeunots qui veulent lui tailler des croupières est assez savoureux. Pour finir, Juno Temple dans son rôle de blonde écervelée pas si blonde que ça est assez irrésistible!
On notera aussi l’arrivée de Ellie Taylor en fin de saison, la « Gloria » dans les saisons 4 et 5 de la débile mais attachante série Plebs. Je me disais que ça tête m’étais familière, mais j’ai eu du mal à la remettre.
Si l’on considère le matériaux de base (une série de sketches), on doit dire qu’un sacré bon boulot d’écriture a été fait pour rendre le tout attachant et réussi!
Bref, un vrai moment de bonheur et de positivité, ca fait le plus grand bien en cette étrange d’année 2020! Sans doute que je n’aurais pas autant apprécié la série dans un contexte plus serein. Mais ne boudons pas notre plaisir! Et nul besoin d’aimer le football (que je déteste pour ma part) pour apprécier la série!
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