Shrinking, c’est la nouvelle série de Bill Lawrence, mon chouchou série (oui, je viens de me refaire un nouveau rewatch de Scrubs et alors, qu’est-ce que tu vas faire ?). Et que parmi les autres créateurs de la série figurent Brett Goldstein (oui le Roy Kent de Ted Lasso) et Jason Segel. Donc, forcément, il fallait que je regarde ça. Mon avis sur cette saison 1.
Comme son nom ne l’indique pas de premier abord, il va être question d’un psy et pas d’une histoire de SF ou on réduit les gens. En argot, le « shrink« , c’est le psy. En l’occurrence, ici Jimmy Laird (Jason Segel), un psy qui semble complétement paumé et dépassé par sa vie. Il ne communique plus avec sa fille Alice (Lukita Maxwell), saoule sa voisine Liz (Christa Miller) et arrive à la bourre au cabinet médical qu’il partage avec Phil Rhodes (Harrison Ford) et Gaby (Jessica Williams).
Au cours du premier épisode, on finit par découvrir qu’il a perdu pied depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture un an auparavant. Et puis brutalement, il finit par se « réveiller » et se dire qu’il peut faire différemment dans sa vie professionnelle et personnelle. Il met donc de côté son éthique professionnelle et intervient dans la vie de ses patients et leur donne des conseils peu conventionnels. Comme dire à son patient qui souffre de syndrome post-traumatique et d’accès de violence incontrôlés de faire du MMA pour se libérer de la violence enfouie en lui.
Évidemment, tout va aller de travers. 🙂
Mon avis
Bon déjà, la série aura réussi le petit miracle de me faire remettre au boulot ici. Ça fait de longs mois que je n’ai rien écrit, faute de temps et de motivation. Mais tout arrive.
Du feel good qu’on aime
Il faut dire qu’il est difficile de résister à la dose de feel good livrée par Shrinking. Malgré des côtés parfois durs (sa fille qui l’évite), on ne peut qu’avoir que de la sympathie pour ce nounours de Segel. Maladroit, à côté de ses pompes, mais tellement attachant ! C’est un peu la version humaine de Chat Potté qui nous fait ses grands yeux.
Tout cela est fait de manière très naturelle, c’est amené progressivement, sans forcer le trait. Bref, je me suis laissé embarquer. Après, comme souvent, mon état émotionnel du moment fait aussi que je suis plus sensible. 🙂
Gérer le deuil
Il va être question bien évidement de gérer le deuil, mais aussi de manière plus générale de santé mentale! Bein oui, on suit des psys, qui ne sont pas toujours si équilibrés et qui voient des patients toute la journée.
Jimmy et Alice ont chacun géré le deuil à leur façon. Jimmy a fui jusqu’au début de la série. Il a picolé, trainé avec pas mal de femmes, coupé les ponts avec ses amis et laissé tomber sa fille. Et puis, il décide tout à coup de changer son approche clinique de ses patients en intervenant dans leurs vies pour les « aider », pour jouer les « sauveurs ». Mais cette « projection » dans la vie de ses patients, si elle l’aide à avancer, n’aide pas réellement ses patients. Cela donne lieu à pas mal de scènes cocasses, voire frappante.
Alice s’est fermée, elle a rayé de sa vie son père absent et a trouvé un parent de substitution en Liz, sa voisine un peu envahissante dont les enfants ont quitté le « nid ». Et ce deuil continue de la bloquer, elle est persuadée qu’elle n’a plus le droit d’être joyeuse ou de vivre une vie normale d’adolescente.
Gérer sa vie tout simplement
Et même les personnages qui n’ont pas de deuils à gérer doivent quand même gérer leurs petits ou grands tracas du quotidien (comme nous tous). Phil qui doit gérer et accepter un début d’Alzheimer, Gaby un divorce pas si simple qu’elle le croit.
Toute une dynamique s’instaure entre les différents personnages. Certaines évidentes (le trio de psy), d’autres moins visibles et plus surprenantes (Alice – Phil par exemple). Tout ça se met en place et en musique progressivement.
Mon avis sur la saison 1 de Shrinking
Du bon feel good qui fait du bien. Certes, ça reste relativement convenu et contrôlé, et ça manque d’un zeste de folie pour sublimer le tout. Mais, on a une belle écriture des personnages qui ne juge pas les personnages. On rit avec eux, mais pas d’eux. Vous me direz que c’est la base du feel good. C’est vrai, mais ce n’est pas pour ça que c’est facile à faire.
Les personnages sont hyper attachants et bien campés par les acteurs. J’ai déjà dit le bien que je pensais de Jason Segel . Mais franchement, j’adore Harrison Ford en papy grincheux qui manie l’ironie comme personne ! Il est vraiment très drôle, même si on sent que son personnage lutte contre la maladie. C’est finalement le personnage de la plus « normal » de la série.
Content aussi de voir que Christa Miller peut jouer autre chose que des pestes imbuvables (mais tellement drôle). Son rôle de Liz est bien plus nuancé, plus ancré dans la réalité. Mention spéciale à Ted McGinley, dans son rôle de mari à côté de la plaque, hyper cliché, mais qui me fait marrer à chaque apparition ! Disons que parfois, il me rappelle un peu mon père. 🙂
Par les temps qui courent, une série feel good comme Shrinking, ça ne se refuse pas! Il manque un petit truc pour qu’elle soit géniale, elle est juste très agréable, c’est déjà pas mal. Et déjà renouvelée pour une saison 2!
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