ReGenesis, une fois n’est pas de coutume, est une série canadienne. C’est un peu le croisement de « House » et des « Experts » si je devais faire un rapprochement avec d’autres séries. House, car le héros de ReGenesis, David Sandström (Peter Outerbridge), possède de nombreuses similitudes avec le bon docteur House. Biologiste moléculaire de renommée, David est le responsable technique du laboratoire du NORBAC (North American Biotechnology Advisory Commission) un institut fictif d’investigation biotechnologique, installé à Toronto. Arrogant, sur de lui, pas toujours respectueux des règles et autres conventions, pas toujours de bon poil (dans ce cas là, mieux vaut éviter de lui adresser la parole), bref, pas un « bon coucheur » comme on dit! Ceci quand on découvre son père dans la série, on comprends mieux son coté « ours »!

Mais, il n’en est pas pour autant un « asocial » et il est apprécié de ses amis et de ses collègues. Le lien avec les experts, c’est que David et son équipe s’efforce de traquer et éradiquer les virus et autres saletés dans leur laboratoire, dans le cas d’épidémies,  de bio terrorisme… On a donc le droit à une enquête minutieuse sur l’origine de la contamination et le moyen de l’éradiquer, à la façon méthodique des experts, le « maniérisme » en moins!

ReGenesis : l’équipe du NORBAC

Il y a d’abord Bob Melnikov (Dmitry Chepovetsky), sans doute le meilleur (et seul?) ami de David. Bob est un vrai génie (à la limite de l’autisme, il est d’ailleurs atteint du syndrome d’Asperger qui est une forme d’autisme), c’est une véritable encyclopédie vivante qui sait tout sur tout. C’est le biochimiste de l’équipe, et malgré sa difficulté à communiquer normalement avec les gens, il reste proche des gens et ferais n’importe quoi pour aider ses amis. C’est lui qui s’apercevra des problèmes de Caroline avec son neveu dans le coma et il mettra tout en œuvre pour tenter de sortir le jeune homme de son sommeil sans fin. C’est aussi quelqu’un qui doute toujours de lui, malgré que ses raisonnements soient très souvent justes. D’ailleurs David abuse assez souvent de la gentillesse de Bob et de son dévouement pour son travail (il n’hésitera pas à aller le chercher alors que Bob que celui-ci a trouvé un emploi ailleurs). Il faut dire que la vie de Bob tourne surtout autour de son travail. Un personnage frais qui malgré toutes ses connaissances à gardé son âme d’enfant (sans doute à cause de sa maladie).

Puis Caroline Morrison (Maxim Roy), la patronne du laboratoire. Elle a forcément maille à partir avec tous les virus et autres épidémies qui viennent perturber la sérénité de la vie du NORBAC. Et puis il y a les autorités qui lui mettent régulièrement la pression sur les différentes affaires. Et enfin il y a David, qui se comporte comme un véritable électron libre qui ne reconnaît aucune autorité (et pas plus la sienne). Si on reprend la comparaison avec House, Caroline est un peu l’alter ego de Cudy, car elle doit gérer son « house » en la personne de david! Caroline a donc du se construire une carapace de femme froide et autoritaire pour faire face à tout ça. Malgré tout, elle assume son rôle de patron et fait toujours en sorte de protéger et soutenir son équipe dont elle connait les compétences techniques (car Caroline n’est pas une scientifique, c’est plus une gestionnaire). D’autant qu’on sent qu’elle ressent une certaine attirance pour David! Pas simple de tout concilier…

Carlos Serrano (Conrad Pla), d’origine mexicaine, il cumule les casquettes de médecin et généticien. Contrairement à Bob, il est plutôt secret sur sa vie privée et on ne sait pas grand chose de lui. On glane cependant des infos au fur et à mesure sur lui. Il a passé pas mal de temps en Afrique ou il a soigné des malades atteints du sida, mais la gravité de la situation sur place a finit par lui peser et il est rentré définitivement au Canada. On sait également qu’il est gay (même si il n’en fait pas étalage), et que sa mère vit toujours au Mexique. Mais pour autant, on découvre au début de la saison 3 pendant 3 ans avec une belle blonde (qui fait d’ailleurs beaucoup d’effet à David!). C’est un des piliers du laboratoire, et il n’hésite pas à s’opposer à David si il l’estime nécessaire. Sous son air de grand calme, se cache un passionné qui peut parfois vite monter en régime! Surtout si il est témoin d’injustice..

Jill Langston (Sarah Strange) est la virologiste en chef du laboratoire et contrairement à ses collègues n’est pas canadienne, mais Américaine. Elle couchera avec David lors de leur première rencontre, ne sachant pas qui il est. Lorsqu’elle se rendra compte qu’il est son nouveau patron, cela va jeter un froid! Mais cela n’empêchera pas ces deux là de se tourner autour pendant les deux premières saisons! Assez réservée, elle a parfois un peu de mal à s’imposer avec David, mais malgré son comportement souvent excessif, elle sait apprécier sa capacité à analyser les situations et à trouver des solutions. Mais l’explosion du labo à la fin de la saison 2 va fortement l’ébranler dans ses convictions, et elle quittera le labo (et la série) pour les deux saisons restantes. Elle sera remplacée par Rachel, une autre virologiste Américaine avec un tempérament bien différent..

Weston Field (Greg Bryk), l’assistant de Caroline et par extension l’assistant des autres membres du labo, il est lui aussi de nationalité Américaine. Il est souvent malmené et rudoyé par David qui semble ne pas trop l’apprécier. D’ailleurs, on sent Weston toujours en retenue et pas vraiment intégrés à l’équipe. Est-ce du au fait qu’il ne soit pas scientifique? C’est au cours de la saison deux que l’on comprendra mieux le malaise vécu par Weston : il est une taupe au service d’un général Américain. Mais Caroline finira par le démasquer en surprenant une de ses conversations avec son contact. Weston finira par se rendre compte à cette occasion qu’il a été manipulé et que ses actions ont eu des conséquences néfastes. Il fera donc amende honorable et aidera Caroline à comprendre se qui se trame dans cette machination au plus haut niveau de responsabilité (la maison blanche serait en ligne directe). Un personnage pas très sympathique mais qui évoluera positivement pendant les 2 dernières saisons ou il devient plus humain et sympathique (même si David continue à lui mener la vie dure)…

Mayko Tran (Mayko Nguyen) est la bio-informaticienne, elle utilise donc l’informatique pour traiter des données en masse et corréler le tout afin d’aider l’équipe à trouver des pistes pour résoudre leurs affaires. Têtue et tenace, elle ne lâche rien lorsqu’elle pense avoir une piste sérieuse ou personne ne la suit (comme pour la mutation génétique des habitants de la côte est dans la saison 2). Elle plutôt bon caractère, et ne se laisse pas abattre par le comportement de David toujours très directif (pour ne pas dire autre chose) et souvent cassant et qui n’hésite pas à l’assommer de boulot! Plutôt jolie, elle reste néanmoins elle aussi discrète sur sa vie privée. Il faudra attendre la saison 3 et les problèmes qu’elle va rencontrer pour en savoir un peu plus sur elle et sa vie en dehors du labo. On découvrira également qu’elle a eu des séquelles inattendues.

La saison 2 se terminant de façon explosive (dans tous les sens du terme), exit les personnages de caroline et de Jill, et on a droit à des petits nouveaux :

Rachel Woods (Wendy Crewson) est une virologiste américaine qui remplace Jill en tant que responsable virologiste. Elle est fraîchement divorcée de son mari et a deux grands enfants. Contrairement à Jill, elle est très sure d’elle et semble avoir trouvé ses marques plutôt rapidement au NORBAC et ne s’en laisse pas compter par David qui est encore de plus mauvais poil qu’avant (il faut dire que l’explosion dans le labo et la mort de son père l’on pas mal ébranlé). C’est une fonceuse et elle a parfaitement compris comment fonctionne David et sait obtenir de lui ce qu’elle souhaite. Elle apporte un renouveau appréciable dans l’équipe du NORBAC. Mais elle traine également son « boulet », son ex-mari Carleton Riddlemeyer, un salopard opportuniste, que l’on verra très souvent dans les pattes du NORBAC (voir ci-dessous). Elle a un fils, Craig que l’on verra au cours de la saison 3 lorsqu’il se fera agresser par un ours sous LSD (c’est un peu compliqué, mais l’idée est là!). On découvrira également au fil des épisodes qu’elle entretient une relation avec Weston (petit cachotier!), mais sans que l’on sache exactement si ils se connaissaient avant ou si le rapprochement s’est fait naturellement..

Carleton Riddlemeyer (Geraint Wyn Davies) se positionne d’emblée comme antipathique! Déjà, Rachel en fait un portrait peu flatteur, mais on sent également que sous ses airs obséquieux se cache un bel enfoiré! Nommé conseiller scientifique pour la Maison Blanche alors qu’il ne possède aucun bagage technique (en fait, il a usé de ses relations pour arriver à ce poste), il sera très souvent sur le chemin du NORBAC. Car l’homme est un magouilleur dans l’âme, et se retrouve toujours mêlé à des combines pas clair et le NORBAC finit par remonter jusqu’à lui très souvent. Mais il en faut plus pour se décontenancer, d’autant qu’il est habile à couvrir ses traces..

Weston prendra également du galon en ce début de saison 3 puisqu’il va reprendre le poste responsable du labo suite au décès de Caroline. La transition ne sera pas simple, David le traitant encore plus mal qu’avant bien que désormais Weston soit son supérieur hiérarchique! Mais au fil des épisodes, Weston prend de l’épaisseur et finit par s’imposer petit à petit. Mais la saison 2, avec l’explosion du labo, aura marqué un changement. On découvrira d’ailleurs au fur et à mesure des épisodes les traumatismes subis : bob a eu les yeux touchés, Mayko à été amputé d’une partie de la jambe gauche.

Malgré les tensions et le stress subit, la petite équipe du NORBAC reste soudée et il règne entre eux une ambiance plutôt familiale.

Le générique de début que je trouve très sympa :

Mon avis

utre un tempo plutôt dynamique, la série s’offre un background scientifique assez sérieux, ce qui permet de s’instruire tout en se divertissant. Pour ceux qui sont à l’aise avec la langue de Shakespeare, un site très sérieux, Ontario Genomics, décrypte les épisodes et donne des explications sur les épisodes de ReGenesis (les liens sont morts malheureusement). Quitte parfois à démontrer que le postulat pris dans la série est faux, exemple lors de la saison 1, on voit une contamination de grippe espagnole à partir d’un cadavre congelé, la fiche de Ontario Genomics explique que c’est parfaitement impossible puisque qu’une congélation va casser les chaînes ARN du virus, l’empêchant ainsi de nuire. Mais peux importe, on reste dans le divertissement, pas dans l’éducatif, néanmoins, cela peut amener à se poser des questions sur des sujets graves et d’actualité comme le clonage.

La touche originale de la série, c’est également, le flashback avec changement de personnage. Je m’explique! On retourne au début de la scène, mais vue d’un autre intervenant, ce qui apporte un autre éclairage et permet de ne rien rater. Original, du moins en terme de réalisation. Ce qui est plaisant également c’est que la série n’est pas linéaire, une intrigue peut se dérouler sur plusieurs épisodes (ou non), des intrigues peuvent s’entremêler, bref, on est pas dans le schéma classique auquel on aurait pu avoir droit (un épisode = un cas à résoudre). Cela impose certes d’être attentif pour suivre tout ce qui se passe, mais cela reste une contrainte mineure.

Par contre, je trouve qu’à partir de la saison 3, la façon de filmer se « manièrise » : l’effet flashback avec changement de personnage et modifié, et les prises de vue lors des analyses façon « les experts » sont agaçants. Surtout que lors des deux premières saisons, c’est filmé de manière beaucoup plus sobre ce que j’ai apprécié.

Les personnages sont attachants, avec en premier lieu David malgré ses mauvais cotés (d’ailleurs, on comprendra mieux au fil des épisodes pourquoi il en est arrivé là). Mais au final, on se rend compte que malgré tout il est très humain et qu’il est difficile de lui en vouloir. Il a un regard très cynique sur les hommes (à la façon de House), mais pour autant il ne renonce jamais à se battre pour résoudre des affaires difficiles (ou simplement pour prouver qu’il a raison), quitte à s’attaquer à plus fort que lui. Mais heureusement pour lui, il est loin d’être idiot et son esprit brillant lui permet de toujours trouver une solution (et il est bien aidé par son équipe).

Mais mon préféré reste Bob, avec son coté génie et ses problèmes de communication, cela donne souvent des situations assez inédites et drôles. C’est le personnage que j’ai trouvé le plus attachant, sans doute parce qu’il est différent.Il y a d’ailleurs droit à un arc narratif dédié dans la saison 4, ou une mutation génétique lui permet de développer un sens de l’empathie hors-norme.

Enfin pour conclure, la série à une vraie fin! Le dernier épisode se déroule en 2043, et on découvre peu à peu qu’il y a eu de nombreuses épidémies mortelles à travers le monde. une façon de clore la série, tout en laissant une question ouverte : la science est-elle un bienfait pour l’humanité ou entraînera t-elle sa perte à cause de l’arrogance humaine en la matière? Le point de vue de David est très tranché, car il est persuadé qu’un jour un virus extrêmement virulent viendra décimer l’espèce humaine et que le seul rempart restera la science.. Je vous laisse réfléchir sur le sujet, vous avez 3 heures pour me faire une rédaction de 4 pages minimum!!

Bref, ReGenesis est une très bonne série qui amène à se poser des questions et que je recommande à tous (sauf à être allergique aux séries médicales, même si celle-ci n’en est pas vraiment une)..

Mes Labels

Message à mes lecteurs : j’aurais aimé faire un label avec « Bob », mais je n’ai pas trouvé d’image de qualité suffisante. Si vous avez ça (taille mini 1000*500), ça m’intéresse!!

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