Ayant beaucoup aimé la saison 1 de cette série Française, j’attendais de pied ferme cette saison 2. Et je n’ai absolument pas été déçu. La petite bande du GEIPAN va encore devoir faire face à d’étranges incidents et sauver le monde.
Rien ne va plus au Geipan
Après les événements de la saison 1, l’équipe du GEIPAN telle qu’on la connait a été dissoute. Didier Mathure (Melvil Poupaud) suite à sa rencontre est devenue un « ufologue » convaincu. Il parcourt la France avec Vera (Daphné Patakia) à la recherche de témoignages d’autres rencontres. Rémi () quant à lui, exploite enfin ses talents d’informaticien à leur juste valeur, bien loin du GEIPAN. Reste donc Marcel (Michel Vuillermoz) et André (Jonathan Lambert), fidèles au poste.
Mais l’objectif est de nouveau clairement de clore tous les cas avec une explication rationnelle. Sauf que tout va voler en éclat quand ils vont se retrouver face à une barbe à papa haute de plusieurs mètres dans une centrale nucléaire sur le point d’ouvrir.
La dream team va se reformer
Après diverses péripéties que je ne détaillerais pas ici, l’équipe de la saison 1 va se reformer pour notre plus grand bonheur. Cela va se faire parfois dans la douleur (Rémi par exemple) ou être compliqué à assumer pour Didier qui va devoir éviter de trop se faire remarquer par son ex-femme de patronne, Elise (Géraldine Pailhas).
Et une petite nouvelle va rejoindre le groupe, Claire Carmignac (Alice Taglioni), la chargée de communication de la centrale. Elle va très vite se lier avec Didier et prendre fait et cause pour ses idées.
Mon avis
Ambiance 70 toujours au top
L’un des charmes de la série, c’est toujours son ambiance 70’s très bien rendue. C’est coloré, c’est décalé. Le tout toujours soutenu par l’ambiance musicale de Thylacine et son côté « rétro-futuriste ». J’ai lu ce qualificatif quelque part concernant la musique. Il m’a d’abord dérangé, mais en fait, c’est exactement ça. Il y a à la fois un aspect musique au synthé, vraiment 70’s, mais de façon très moderne. Légère déception de mon côté sur la BO de cette saison 2 avec peu de nouveaux morceaux (l’album fait 15 minutes
Les décors sont toujours pertinents et surprenants et contribuent aussi à la qualité de cette ambiance. Sans oublier les vêtements et certaines coupes capillaires très marquées (oui Rémi, c’est à toi que je pense).
La série s’ancre aussi dans les thématiques des années 70 pour faire écho à notre propre époque, comme l’arrivée des centrales suite à la crise pétrolière. Ou la difficulté d’Elise à être la patronne d’un CNES très masculin (et pas toujours très fin).
Un cast de rêve
Les comédiens sont toujours aussi justes et convaincants. J’ai toujours le coup de cœur pour Daphne Patakia, lumineuse et parfaite dans son rôle de la candide, mais engagée Vera.
Mais les autres acteurs et actrices ne sont pas en reste, loin de là. Melville Poupaud est génial en « professeur Tournesol », tantôt exalté, tantôt rationnel et réfléchi. Quentin Dolmaire, avec une barbe magnifique cette saison, reste un parfait gentleman souvent idiot, mais toujours aussi sympathique.
Aliens ou pas Aliens ?
Ovni(s) jouait beaucoup sur l’ambiguïté d’une existence de vie extra-terrestre et oscillait entre fantastique et réalité. Mais sans jamais le faire de manière manichéenne ou lourde. La même recette continue à être appliquée en saison 2 tout en prenant tout de même parti. Même si la fin de saison prendra un tour relativement « rationnel » (plus ou moins), cette ambiguïté reste la marque de fabrique de la série. Un équilibre toujours sur le fil, mais parfaitement géré grâce notamment à un scénario très bien ficelé et riche en rebondissements.
Ça permet un jeu de piste assez jouissif pour le spectateur qui va alterner différentes possibilités au fur et à mesure des épisodes.
OVNI sériel
Ovni(s) est un fantastique contre-exemple que l’on sait faire des séries de « genre » en France, que ce n’est pas un domaine réservé aux américains ou aux anglais. Et même mieux, on est capable de produire et réaliser cela avec des nouveaux codes parfaitement fonctionnels. Si on pense encore à X-files (forcément, car c’est aussi une référence des créateurs de la série), Ovni(s) en est très loin !
Et parmi les codes, il règne une belle dose d’humour, même si on ne peut pas non plus qualifier la série de comédie. C’est parfois absurde, parfois poétique ou naïf, voire un peu fou. Mais ça fonctionne toujours très bien. Mettre une barbe à papa géante rose dans une centrale, il fallait oser !
La série prend ses marques
Ovni(s) déroule tranquillement sa mythologie et continue d’installer ses personnages. L’enfance de Vera sera l’une des clés du scénario. Plus surprenant, celle de Didier sera une clé de la fin de saison (et visiblement aussi pour la saison 3 si elle est validée). Les pièces du puzzle prennent place au fil des épisodes.
La théorie du complot ne sera pas non plus en reste, surtout en fin de saison ou elle fera un retour fracassant et surprenant. Mais c’est toujours avec un esprit propre à la série. On n’est pas dans la noirceur de celle de X-files. Ni dans sa complexité parfois trop poussée.
Bref tout cela semble suivre un plan bien huilé et établi. Ou alors un magnifique don pour l’improvisation !
Au final
Ovni(s) est une belle parenthèse dans notre monde de brutes et il serait dommage de s’en priver. Tout est bien dosé, bien écrit et équilibré ! Malgré le mélange improbable de SF, fantastique, comédie et de pop culture, la mayonnaise continue à prendre de manière remarquable.
C’est donc une série incontournable pour tout sériephile! A ne pas rater ! Et je croise les doigts pour une saison 3!
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