Audrey (Marie-Eve Perron), une québécoise de souche, s’est exilée en France et bosse à Paris dans une boite qui fabrique des plaquettes publicitaires. Elle est au coude à coude pour la place de numéro 2 dans sa boite. Bref, une « intégration » qui semble des plus réussie. Mais en fait non! Car Audrey cache ses origines et prétend être originaire de Quibron!
‘une des raisons étant que son lunatique et tyrannique patron, Christophe (Simon Astier) déteste viscéralement tout ce qui se rapporte de près ou de loin au Québec! Pour rajouter à sa situation compliquée, on fait la connaissance de sa colloc, Axelle (Maud Le Guénédal), qui est complètement à l’ouest, pour ne pas dire qu’elle est barge! Comme si ce n’était pas suffisant, on ajoute en plus Capone, un buldog marocain qui parle avec un accent pied noir. Oui, vous avez bien lu, un chien qui parle, mais que personne se semble entendre hormis le spectateur!
Mais le pire reste à venir! Mélanie (Lily Thibeault), la meilleure amie d’Audrey débarque à Paris pour lui faire une petite visite surprise! Surprise qui ne va absolument pas plaire à sa copine qui tient absolument à conserver son secret. Mais vu le peu de discrétion dont fait preuve Mélanie, ça va être très compliqué, tabernacle! Mélanie va donc essayer de se fondre dans le mode de vie à la française (bonjour la caricature du français agressif et malpoli) et va finalement trouver un petit boulot dans un bar québécois, le TaBARnacle. Elle sera « coachée » par Eric (Alexandre Leroux), le barman pour vivre à la française. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que le bar pourrait être un repaire de terroristes québécois et que Ben (Jean-toussaint Bernard), un flic du FBI français un poil obsessif, mène une enquête sur le sujet..
Mon avis
e suis plutôt bon public du n’importe quoi en règle générale, j’aime beaucoup par exemple « Lazy company » qui est une belle référence en la matière. Mais j’avoue avoir assez vite déchanté avec France Kkbek! Le délire ne suffit pas, il faut construire autour une trame, écrire les personnages. Ce n’est malheureusement absolument pas le cas de France Kbek! On a plus l’impression d’assister à une suite de sketches, à un patchwork d’idées balancées pèle-mêle. Comme si les auteurs avaient fait un brainstorming de toutes les bonnes idées qu’ils avaient envies de mettre dans leur série. Idées souvent piquées à droite ou à gauche d’ailleurs (comme la marionnette servant d’exutoire vue dans Family Tree par exemple). Mais piquer des idées, ce n’est pas ce qui m’a dérangé, car c’est finalement un aléa courant de la création. Le problème c’est que tout ça n’a ni queue ni tête, et part dans tous les sens. Et puis certaines idées, comme l’histoire des « terroristes » québécois, viennent plomber l’ensemble de la trame tellement c’est lourdingue et sans vraie valeur ajoutée!
Pour couronner le tout, j’ai trouvé le rôle de Simon Astier particulièrement pénible! Pourtant, j’aime bien Simon, mais j’ai trouvé le personnage de Christophe à la fois caricatural et horripilants. On a le sentiment d’assister à un mauvais remix de la cage au folle! Le personnage est inconstant, hésitant continuellement entre folle complète et l’homo refoulé. Je ne sais pas si c’est l’écriture du personnage ou le jeu de Simon, mais le résultat n’est pas bon. Idem pour les deux « producteurs » qui sont une caricature de ce que l’on a pu voir dans « La vérité si je mens », sachant que le film est déjà une caricature, je vous laisse imaginer ce que cela peut donner! Du côté de Capone, si l’idée de base pouvait être drôle, ça part en sucette et ça se termine par du glauque avec la poupée en boulette de viande..
C’est mieux du côté des acteurs québécois, on est plus dans la retenue! Mention spéciale donc à Mélanie Thibeault et Marie-Eve Perron, qui ont également eu l’idée originale de la série. Idem pour Alexandre Leroux dont le personnage apporte une bonhomie et une « normalité » de bon aloi dans cette ambiance survoltée! Et leurs personnages sont parmi les plus « normaux » et donc ceux à qui on peut un tant soi peu s’attacher.
C’est dommage, car il y avait des choses intéressantes à creuser : pourquoi Audrey est venue en France, pourquoi elle a renié ses origines et ce qu’elle est pour son boulot? Pourquoi est-elle obsédée par cette place de numéro 2 dans une boite pourrie? Son boulot passe avant sa vie personnelle, elle ne semble pas vraiment avoir de vie en dehors, pourquoi? Bref, plein de choses que l’on aurait aimé voir traitées.Il y a quand même de bonnes idées, j’ai bien aimé Chris, l’employé « Nordique » noir qui a réponse à tout, ou la fin en chanson. Mais ces bonnes idées sont un peu noyées dans le débit incessant de gags moins drôles. Bref, il ne suffit pas d’avoir pleins d’idées, il faut les trier et écrire autour quelque chose de solide plutôt que de nous proposer un patchwork de sketches mis bout à bout. Cela ne donne que quelque chose de bancal qui est parfois drôle..
La fin ouverte nous promet une éventuelle saison 2 au Québec.. Wait and see!
Soyez le premier à laisser une critique!
RT @GeeKroniques: Nouvel article GK : France Kbek, Saison 1 – http://t.co/V0OVGpvp7d #FranceKBek http://t.co/pAcrCEeyjf
RT @GeeKroniques: Nouvel article GK : France Kbek, Saison 1 – http://t.co/V0OVGpvp7d #FranceKBek http://t.co/pAcrCEeyjf