La comédie fantastique américaine de Hulu est de retour pour une saison 2. Deadbeat (en VF « RIP : Fauchés et sans repos ») raconte l’histoire d’un médium new-yorkais qui aide les personnes décédées à passer vers la lumière, en réalisant à leur place la tâche qui les retient sur Terre. Un thème traité de multiple fois, mais une série au ton original qui ne restera malheureusement pas dans les annales.
Le générique de la saison 2
On reprend tout à zéro. La série s’est enfin dotée d’un générique digne de ce nom. Je le trouve très réussi et amusant. La musique originale correspond parfaitement au thème. Réalisé sous la forme d’un dessin animé de qualité, il me fait penser à d’anciens jeux Nintendo. L’élément central et récurrent est la goutte d’une planche ouija où est gravée une tête de mort. À son passage les défunts se transforment en fantômes.
C’est en quelque sorte un épisode à lui seul puisqu’il relate la rencontre de Kevin avec un fantôme qui s’est fait aplatir par un piano tombé du haut d’un immeuble (Dead like me est de retour). Kevin va l’aider à réaliser sa tâche inachevée qui consiste à offrir un paquet cadeau à une stripteaseuse. Sur leur chemin, ils vont croiser plusieurs personnes dont certaines vont devenir des fantômes au passage de la goutte.
L’histoire
L’histoire de Deadbeat évolue très légèrement, excepté dans l’épisode final. Le casting principal reste le même.
Nous avions laissé Kevin (le Deabeat) et Sue au bord du fleuve. Elle venait de décéder et il avait réalisé la tâche inachevée qui la retenait sur terre. Cette ultime tâche consistait à jeter l’ensemble des morceaux du corps de Sue dans le fleuve. Malheureusement pour elle, cela n’avait pas fonctionné, car Kevin avait fait le choix de ne pas la laisser partir vers la lumière. Il avait gardé un doigt de son cadavre. La malchanceuse Sue restait alors bloquée à l’état de fantôme.
Kevin étant l’unique personne qu’elle connaît susceptible de l’aider à partir vers l’au-delà, Sue a donc emménagé chez lui. Un peu déprimée par sa situation, elle tente de trouver sa « vraie » tâche inachevée. Après plusieurs essaies infructueux elle fait la rencontre de Millie, une femme fantôme, avec qui elle fera les quatre cents coups (j’adore la scène du test de grossesse).
De plus Kevin, dont les remarquables qualités restent les mêmes qu’en saison 1, se retrouve comme à son habitude dans d’absurdes situations dont un mariage. Après avoir quitté son poste au kiosque à journaux, il travaille désormais pour Camomile White. Elle a trouvé en Kevin le meilleur pigeon possible pour faire le sale boulot à sa place : s’occuper des fantômes pour qu’elle puisse tourner ses émissions sans aucun dérangement. Elle continue également de manipuler brillamment son monde pour s’envoler et atteindre le sommet de la gloire jusqu’à ce qu’un fâcheux concours de circonstances ne la détruise en plein vol.
Enfin, Roofie va progressivement changer de voie professionnelle, d’abord à sa propre initiative puis de façon plus carcérale.
Mon avis
Cette nouvelle saison de Deabeat est dans la même lignée que la précédente, ni meilleure ni pire et qui ne convainc qu’à moitié. Elle reste toujours autant sympathique à regarder en mode pop-corn, pour vraiment se vider l’esprit. La mécanique d’un fantôme aidé par épisode devient vraiment trop répétitive. Les péripéties des protagonistes sont trop rapidement résolues, car elles ne dépassent souvent pas la fin de l’épisode. C’est quand même un comble pour une série dont le premier but est d’être regardée en binge watching. La première partie de la saison est presque de trop, car elle n’apporte rien à l’histoire. Heureusement la seconde partie la relance un peu.
En revanche, je trouve la saison un peu plus triste, car je m’étais attaché au personnage de Sue, surtout en fin de saison 1. La voir en fantôme, cherchant désespérément le moyen d’aller vers sa lumière, déclenche chez moi de l’empathie.
Je retrouve le casting principal de Deabeat avec plaisir, même si je regrette que le personnage de Sue n’ait été vraiment développé qu’en version fantôme. D’ailleurs, il faut noter que mis à part Kevin et Sue, les autres protagonistes sont abordés de façon superficielle. C’est bien dommage, car la série avait du temps pour les développer.
Le personnage de Roofie s’efface progressivement tout au long de la saison. J’aimais bien ce personnage totalement complémentaire à celui de Kevin. Je n’arrive pas à en comprendre la raison vu que le casting principal n’est pas des plus garni (4 personnages). Camomile White va également se faire moins importante, mais uniquement en fin de saison.
Si Deabeat garde le même niveau d’humour gras et d’absurde qu’en saison 1, il va en revanche complexifier les relations entre les personnages principaux. Chacun va devoir faire face aux aléas de sa propre vie et donc évoluer par rapport aux autres. Malheureusement, ce n’est pas bénéfique du tout pour la série puisque cela va séparer, cloisonner les protagonistes et fortement participer à l’effacement de certains.
La boucle du deadbeat est bouclée (Attention beaucoup de Spoilers)
La fin de la saison nous ramène à son point de départ. En effet, à la fin du dernier épisode, nous nous retrouvons au bord du même fleuve et du même pont que le cliffhanger de la saison 1. À l’endroit même où Kevin avait pris la décision de garder Sue auprès de lui grâce à son doigt. Et ce dernier est d’ailleurs également là, comme pour insister.
À la fin de l’épisode, Roofie est sorti de prison, mais ne souhaite plus être dealer. Camomile, qui était en pleine dépression suite à l’effondrement de sa carrière, s’allie à Millie pour contrer le bonheur de Kevin et Sue. Malheureusement pour ces deux, elles ne survivront pas à l’affrontement contre Kevin. Enfin Sue connaîtra finalement le vrai Amour. Celui avec un grand A que Kevin éprouve pour elle et qui est réciproque. C’était cela sa tâche inachevée et la voilà enfin partie vers la lumière. Ne reste plus que Kevin dont nous ne connaissons pas encore la suite des aventures.
On ressent dans cette saison comme une boucle bouclée ou la fin d’un cycle. D’ailleurs cet épisode final de Deadbeat comporte une réelle fin comme si la production avait elle-même ressenti cela. D’un côté, c’est positif puisque cela ne crée pas la frustration qu’on connaît tous à la fin d’un bon cliffhanger, mais d’un autre, cela n’annonce rien de bon pour une future saison.
Cela dit, il y a bien une saison 3 de Deabeat, mais elle n’a pas (encore) été diffusée par France 4. En revanche ce qui est certain c’est que 75% du casting principal d’origine en sera absent. Nous retrouverons uniquement Kevin (ben oui c’est lui le Deabeat) et le nain (un dealer, personnage secondaire de la saison 2).
Soyez le premier à laisser une critique!
