Wonder Woman 1984

Avec la situation socio-économique mondiale que l’on a depuis les débuts de la pandémie, une question que personne de sensée ne se poserait peu importe les circonstances était la situation du DC Universe.
Tandis que Zack Snyder revenait avec sa version du film Justice League, Patty Jenkins continue gentiment à explorer et agrandir la mythologie entourant l’amazone (pas ce qui tue les petits commerces, l’autre) Wonder Woman.
Avec l’énorme succès rencontré pour Wonder Woman, la pression était là pour voir si l’essai allait se transformer ou non. Répondons à ce doute ensemble avec la critique de Wonder Woman 1984.

Avant de vous parler du film en lui-même, un petit retour rapide sur le premier opus, afin que vous puissiez voir où est-ce que je me situe par rapport au DC Universe et aux attentes que j’avais sur Wonder Woman 1984. Comme les films de super-héros attirent maintenant toutes les foudres sur l’internet, soyons prévenants !

Wonder Woman est un film que j’avais trouvé sympathique.
Le personnage était bien présenté, on avait de vraies bonnes scènes et globalement j’en étais sorti satisfait. Il n’y avait que la fin que j’avais trouvé ratée. L’idée d’avoir un combat contre le dieu de la guerre dans un gloubi-boulga visuel indigeste alors qu’on pouvait avoir un beau message sur la nature humaine et la décision de Diana quant à sa relation avec l’humanité aurait eu plus de force selon moi.
Mais nous étions avec le premier film Wonder Woman dans le haut du panier du DC Universe, qui depuis n’a pas accueilli tellement d’autres films… hormis Shazam!, sympathique aussi.

Nous voici maintenant le 13 décembre 2019 / 1er novembre 2019 / 5 juin 2020 / 14 août 2020 / 2 octobre 2020 / 25 décembre 2020 / 31 mars 2021, le film arrive dans nos salles obscures rayons DVD/Blu-Ray !

Et… c’est raté. Vraiment raté. On est dans l’ordre de l’accident industriel à vrai dire.

Imagine all the people…

Le charme du premier film ne se retrouve absolument pas dans cette trop longue et trop stupide suite.
Le duo Chris Pine / Gal Gadot est encore charmant comme tout parce que ce sont des gens charmants comme tout. Mais Chris Pine a l’air de constamment se demander ce qu’il fait ici et Gal Gadot était plus vive dans sa reprise d’Imagine de John Lennon dans cette honteuse vidéo datant du premier confinement que dans ses scènes émotionnelles.

Ceux qui ont l’air d’un peu plus s’amuser sont Kristen Wiig et Pedro Pascal mais c’est parce qu’ils ont l’occasion de pleinement se plonger dans le surjeu. Notamment Pedro Pascal qui nous offre une merveilleuse interprétation d’un Donald Trump des années 80.

Mais le casting est globalement bon. Ce n’est pas là que Wonder Woman 1984 échoue lamentablement. C’est au niveau du script que rien ne va.

Les décisions prises par ce film sont à se tirer les cheveux d’incompréhension. Il y a tellement trop d’éléments que le film nous fait penser de manière assez constante à Spider-Man 3 de Sam Raimi. Il y a trop de choses qui du coup ne sont pas assez exploitées. Les personnages ne sont pas assez attachants pour que nous puissions avoir le moindre attachement émotionnel, les scènes d’action sont trop peu nombreuses et ne sont pas assez inspirées pour nous attacher au siège et certains éléments du scénario sont trop stupides pour que nous puissions avoir le moindre intérêt.

Il n’y aura pas de spoiler dans cette critique donc il est difficile de vous parler de certaines scènes qui montrent particulièrement les problèmes liés au script. Mais sachez qu’elles sont nombreuses. Nous plongeons parfois dans le domaine du « tellement stupide que c’en est drôle » mais ces moments sont entre des moments qui sont juste stupides donc difficile de recommander le film pour les amateurs de nanars.

On ajoute à tout ça un niveau technique assez faible pour un film qui a coûté 200 millions de dollars. Les effets spéciaux sont parfois assez laids (le combat final est notamment assez risible, du coup tout est fait pour ne rien montrer avec beaucoup de coupures, un combat de nuit et vraiment court). Nous avons aussi une scène qui va sans doute rester dans les mémoires mais pour de mauvaises raisons impliquant un mannequin qui est bien trop voyant pour être excusable dans une production comme celle-ci.

Wonder Woman 1984 n’est au final qu’une belle leçon sur Hollywood et sa situation quant aux critiques accumulées depuis des années liées au sexisme. Maintenant, nous pouvons voir qu’avec un gros budget et un studio sans réelle vision sur le long terme des licences possédées, les femmes peuvent réaliser des blockbusters tout aussi stupides et sans saveur que les hommes !

Et avec le film sorti sur la plate-forme américaine HBO Max le 25 décembre 2020 (et par conséquent trouvable quasiment le même jour en qualité HD sous-titré sur les internets), il y a des chances que le film soit un bon gros échec chez nous.

Merci quand-même Patty Jenkins !
S’il te plaît n’écrit pas Wonder Woman 3 !

La situation dans laquelle il va falloir me mettre pour me faire revoir Wonder Woman 1984.
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Article écrit par Greil

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