Pour les films Marvel qui sont maintenant dans un rythme implacable depuis 11 ans, il est intéressant de rappeler où est-ce que nous en sommes en terme de continuité. Pour DC, l’univers est devenu tellement bordélique et continue de partir dans tous les sens au fur et à mesure de l’actualité qu’il n’est plus nécessaire de dire qu’il s’agit du 7ème ou 15ème film.
Alors voici Shazam!, un film qui nous raconte les origines d’un super-héros au concept simple mais efficace : un enfant de 15 ans qui se retrouve avec les pouvoirs de Superman. Voyons voir si le charme de Zachary Levi et le concept sont suffisamment bien exploités pour avoir un blockbuster qui fonctionne !
Je taquine, je taquine. En réalité, je ne peux que comprendre la frustration des gens qui espéraient un univers plus ou moins cohérent et qui rencontrerait un succès populaire semblable au Marvel Cinematic Universe.
Et je ne dis pas que répéter la formule Marvel est la solution à tous les maux des films DC récents. Au contraire, il serait non seulement cynique mais aussi très étroit d’esprit de ma part de ne réclamer qu’une seule vision d’un genre de film, qu’une seule façon de faire.
Ce que je dis par contre, c’est que c’est ce qui a été fait avec Shazam!, et que c’est probablement le film DC que j’ai trouvé le plus appréciable depuis la nouvelle vague lancée par Man of Steel. La Warner n’arrive tout simplement pas à trouver le pied sur lequel danser et se contente de multiplier les projets sans constance en voyant ce qui fonctionne. C’est dommage, mais en attendant Shazam! est un blockbuster divertissant.
Le point fort principal du film est bien évidemment Zachary Levi. Cet acteur a un charme naturel et un charisme qui font que je ne voyais personne d’autre que lui incarner le personnage. Et ça n’est pas uniquement lui à proprement parlé, cela passe aussi par ses interactions avec le reste du casting qui donne à l’ensemble un vrai charme.
On ajoute à tout ça un humour bien dosé (ce qui devient une denrée parfois rare dans les films de super-héros, qui ont du mal à trouver leur équilibre) et on a tous les ingrédients pour un bon moment au cinéma.
Là où Shazam! se démarque, c’est au niveau des thèmes traités. Les familles recomposées, l’adoption… Ce ne sont pas des thèmes que l’on retrouve souvent dans des films de cette ampleur mais qui ont tout de même un côté universel qui rend le tout agréable. Ce n’est pas un film où on pleurera lors des moments un peu plus dramatiques, mais cela marche pour nous maintenir investis émotionnellement face à l’écran.
Le film n’est pas parfait pour autant, avec notamment le même soucis que dans Wonder Woman (dans une bien moindre mesure quand même, entendons-nous) : le dernier acte qui traîne trop pour pas forcément grand chose. On pouvait facilement aller dans les 1h50 mais il fallait absolument qu’on dépasse les 2h10 parce qu’un film ne peut plus faire moins de 2 heures minimum désormais.
Avant le mastodonte des mastodontes Avengers : Endgame, qui nous fera sans doute oublier Captain Marvel mais aussi Shazam! en un rien de temps, je vous conseille quand même d’aller voir Shazam!. Ce n’est pas du grand cinéma en terme de divertissement, mais c’est un blockbuster honnête et qui semble surtout bien plus maîtrisé que tout ce que nous a proposé la Warner ces derniers temps. Vous pouvez y aller avec toute la famille, vous devriez tous passer un bon moment.
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