Seul sur Mars

En 2013, nous avions survécu à une série de problèmes techniques au milieu de l’espace en compagnie de Sandra Bullock dans «Gravity». En 2014, nous étions partis à travers à un trou noir à la recherche d’une nouvelle planète susceptible d’accueillir l’humanité et son pessimisme dans «Interstellar». Depuis le 21 octobre 2015, nous avons la chance de partir nous promener sur Mars en compagnie de Matt Damon et Ridley Scott dans «Seul sur Mars», une histoire inspirée d’une livre du même nom de Andy Weir.

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«Seul sur Mars» ou «The Martian» en VO, c’est l’histoire d’une mission de la NASA sur Mars, rattrapée par une immense tempête de sable et de poussière, qui est obligée de quitter la planète rouge en catastrophe en laissant pour mort un des membres de leur équipage: Mark Watney (Matt Damon).

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POMMES DE TERRE, DISCO ET BACHES EN PLASTIQUE

«Seul sur Mars» est un film qui ne perd pas de temps, premières minutes de visionnage et on se retrouve sur Mars en compagnie d’une pléiade d’acteurs tous plus talentueux les uns que les autres : Matt Damon, Jessica Chastain («A most violent year», «Interstellar»), Kate Mara («Les 4 fantastiques»), Michael Pena («Fury», «Antman») dans une tempête de sable qui nous renvoie à la tempête de «Prometheus»: le spectacle est déjà au rendez-vous avec ce bon vieux Ridley Scott!! Suite à cet événement qui a obligé l’équipe de scientifiques à fuir cette planète hostile, nous constatons que le botaniste Mark Watney, pourtant laissé pour mort, est toujours bel et bien en vie et c’est à ce moment là que débute vraiment l’histoire de «Seul sur Mars». Nous faisons connaissance avec un mec qui doit attendre plusieurs années avant de voir arriver des secours, seul, avec peu de nourriture sur une planète sur laquelle rien ne pousse.

Notre Robinson de l’espace ne va pas se laisser mourir et va commencer à réfléchir à comment occuper son temps et organiser sa survie en devenant le premier agriculteur de Mars avec un champ de patates bio et va même réussir en rentrer en contact avec la Terre qui le croit mort et tout cela à plusieurs millions de kilomètres de son campement aux allures du vaisseau Nostromo d’«Alien». Ce qui va maintenir en vie notre héros malheureux du jour (ou sol comme on dit sur Mars pour désigner un jour solaire) et donc indirectement le spectateur, c’est l’abnégation de celui ci dans sa survie, son mental d’acier renforcé par un humour qui fait toujours mouche et qui permet au film de ne pas sombrer dans un pessimisme ambiant. Il se dégage de ce film de survie, un immense optimisme, une ambiance cool et rassurante et une fraîcheur indéniable, dommage que cette idée apporte son lot d’effets secondaires : une sensation de danger presque étouffée et le fait que justement la survie puisse nous paraître cool et attractive. Pourtant en terme d’angoisse et de peur, Ridley Scott est un champion entre le film d’horreur spatial que fut «Alien» en 79 ou encore le thriller sombre et futuriste «Blade Runner» en 82 et je m’arrête là tant la liste est longue.

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RIDLEY SE RASSURE ET NOUS RASSURE??

Mon Ridley, mon bon vieux Ridley, toi qui nous a tant offert avec ta vision généreuse du cinéma à travers plus de 30 ans de longs métrages, il semblerait que le public te boude dernièrement… Ton «Prometheus» avait fait hurler les fans de la saga Alien peu ouvert à la nouveauté, et la vision d’un homme qui a donné naissance à leurs amours de cinéma SF, ton «Exodus» a été traîné dans la boue par ses maladresses et par son sujet semble difficile à traiter actuellement. Et bien dans «Seul sur Mars», je dirai que le monsieur s’est rassuré et a voulu rassurer son public dans un film profondément humaniste, qui donne le sourire et la pèche avec une réalisation 4 étoiles composés d’images de Mars bluffantes, l’utilisation intelligente de la GoPro et d’une histoire cherchant l’empathie immédiate du spectateur à travers le héros de l’Amérique en perdition qu’a souvent interprété Matt Damon («Il faut sauver le soldat Ryan» ou encore dans «Interstellar»).

Le film est long, un poil trop long et assez classique dans son traitement mais Ridley fait encore preuve de malice pour entretenir un rythme régulier à l’image avec une alternance de scènes entre Mark sur Mars et la NASA sur Terre qui réfléchi à plusieurs solutions pour aller récupérer leur astronaute perdu et pour redorer leur image et leur blason face à une situation qui dépasse les frontières des États-Unis. Autre bonne idée de la part de Scott, la bande son juste parfaite avec des musiques puissantes sur des scènes d’actions pures et des musiques discos qui renforcent la coolitude générale : ça fonctionne parfaitement!!! Enfin, le film fini comme il commence avec une scène impressionnante au niveau technique et au niveau du ressenti chez le spectateur.

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A voir? Un film de Ridley Scott ça ne se refuse jamais, un spectacle visuel et un héros qui donne le sourire même si son régime alimentaire se constitue de pommes de terre et de ketchup les jours de fêtes.

 

7 Note GeeKroniques
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Article écrit par Anthony

Grand consommateur de films, mais attention : j'aime la qualité!!! SF, fantastique, action, réflexion, comédie, français, étranger, drame, biopic, etc, etc, ... du moment que c'est fait avec le cœur et non avec les pieds!!!

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