Durant leur jeunesse, dans les années 80, Sam Brenner (Adam Sandler), Will Cooper (Kevin James), Ludlow Lamonsoff (Josh Gad) et Eddie « Fire Blaster » Plant (Peter Dinklage) ont sauvé le monde des milliers de fois… Mais uniquement virtuellement en jouant à des jeux d’arcade à 25 cents la partie. Mais aujourd’hui, ils vont devoir le faire pour de vrai! Des aliens découvrent des vidéos d’anciens jeux via une sondent spatiale et les prennent pour une déclaration de guerre. Ils lancent l’assaut contre la Terre!
Ces mêmes jeux d’arcade leur servent de modèles pour leurs attaques. Cooper, qui est désormais Président des États-Unis, fait alors appel à ses vieux potes pour empêcher la destruction de la planète par PAC-MAN, Donkey Kong, Galaga, Centipede et les Space Invaders… Les gamers pourront compter sur l’aide du lieutenant-colonel Violet Van Patten (Michelle Monaghan), une spécialiste qui va leur fournir des armes uniques…
Mon avis
Chute de clichés
Alors que les geeks ou les nerds ont le vent en poupe depuis quelques années et sont devenus tendances, Pixel nous ressort du placard tout les vieux clichés sur le personnage que l’on ne voyait plus! Le nerd est forcément un raté asocial, on a ici un ex-taulard, un dingue fan de théorie du complot, un mec qui fait un boulot minable. Belle brochette de nuls qui ne sont bons qu’a ressasser leur passion de jeux old-school. Même celui qui semble avoir réussi (le président) est vu comme un président très médiocre que personne ne peut encadrer.. Hé ben, plus cliché, tu meurs! Et ce sont pourtant ces clichés qui sont les (anti) héros du film, bizarre non?
Mais ce ne sont pas les seuls clichés rassurez-vous! Non, on a aussi le traditionnel général va t-en guerre doté d’un subtilité à la John Rambo, la fille snobinarde qui va finalement succomber au charme du nerd de service (oh mon dieu, quelle surprise). A croire qu’un scénario aussi minimaliste (je pense que Pixels est dans le top 5 des pires scénarios avec Indépendance Day) permet d’oublier toute finesse par ailleurs! A grosse ficelles (enfin, là, c’est carrément du câble gros diamètre), personnages taillés à la hache! On doit pouvoir trouver une (très) grosse quantité de jeux vidéos avec un scénario et des personnages bien meilleurs que ceux de pixels!
Je vous passe également le placement de produit sans aucune subtilité avec une belle présence de BMW au travers de ses voitures (BMW et Mini). J’espère au moins que cela a rapporté gros à la production du film..
Le jour ou les nerds sauvèrent la terre
Bon, OK, nos clichés sont des bêtes aux jeux d’arcade des années 80 et ils vont sauver le monde. Sauf que là ou je suis perdu, c’est sur la cible du film.. On titille évidement la fibre du gamer nostalgique de l’époque avec quelques effets de manche bien sentis : le générique d’introduction, celui de fin en mode 8-bits, quelques morceaux de musique de l’époque et hop, le tour est joué! Le mec va venir voir le film et avec un peu de bol emmener avec lui ses enfants (toute ressemblance avec moi est volontaire). Sauf que le gamer, il va vite se sentir un peu pris pour un con.. Exemple simple, les jeux envoyés datent de 1982, pourtant le taj-mahal est détruit par Arkanoid, le célèbre casse brique, une borne d’arcade sortie en … 1986! Même chose pour Tetris (que l’on voit sur les immeubles) qui date lui de 1984. On va ensuite assister à un déluge de personnages de Jeux Vidéos qui vont eux aussi ne pas toujours respecter la chronologie employée par le film, on sent plus la volonté de ratisser large plus qu’autre chose. Ou le cheat code pour Pac-Man fait avec une mini.. Alors volant à gauche deux fois, seconde, frein à main et enfin volant en bas deux fois. On y croit très fort! Donc si le gamer est la cible, c’est raté! La « tentative » de crédibilité tentée par le semblant de scénario tombe à l’eau!
Pour le quidam lambda, pas forcément adepte du gaming et encore moins familiers des bornes d’arcades désormais quasi-disparues, les clins d’oeils et les appels du pied risquent de passer un peu à côté. La cible n’est pas forcément non plus la bonne.. La seule cible qui se montrera réceptive, ce sont les enfants! Les miens en tout cas ont appréciés! Il faut dire que les gags volent plutôt bas, ce qui fonctionne bien avec eux, et que mine de rien, ils connaissent pas mal de personnages (ils connaissent Q-bert, ce qui est plutôt étonnant).
Pixels, le court
A l’origine, Pixels est un court métrage très réussi réalisé en 2010 par Patrick Jean (voir la vidéo ci-dessous).
Tout réussi qu’il soit, il devait pour moi rester un court métrage. On ne peut pas faire un (bon) film juste sur cette bonne idée de départ. Quelle mouche a piqué Hollywood de se lancer dans un tel pari? 110 millions de dollars pour un film dont on ne retiendra au final que quelques scènes fun? Les Américains sont-ils à ce point à court d’idées?
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Si vous avez des enfants, ou des gens que vous n’aimez pas, c’est une bonne idée de cadeau de Noël!
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