Avec tous les studios repoussant encore et toujours la sortie des prochains gros blockbusters, il est facile et un peu naïf de penser que les différentes sorties sur les services de VOD soient des films moins intéressants.
C’est sans doute vrai pour certains films, mais c’est aussi l’occasion pour des films ayant eu d’excellents retours critiques lors des différents festivals d’avoir une occasion plus importante de briller auprès du grand public de par l’absence de concurrence aussi féroce qu’à l’habitude.
Pieces of a Woman était dans ce cas du côté de chez Netflix, et le film dont nous allons parler est dans ce cas pour Amazon Prime. Vérifions donc ensemble si One Night in Miami mérite toutes ces recommandations !
One Night in Miami nous raconte l’histoire d’une soirée regroupant les grandes figures afro-américaines Malcolm X, Mohammed Ali, Jim Brown et Sam Cooke. C’est une adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Kemp Powers.
Comme toujours avec les adaptations, petit message préventif : il n’y a que le film qui est jugé ici, et uniquement sur ce qu’il propose en tant que film. Une mauvaise adaptation qui est un bon film sera jugée uniquement sur le fait d’être un bon film et l’inverse est aussi vrai. N’ayant de toute façon pas vu la pièce originale, impossible pour moi de juger le film sur ce point. Mais le scénariste du film étant celui qui a écrit la pièce de théâtre, difficile de penser que l’adaptation en long-métrage est un échec dans le cas présent.
L’adaptation au cinéma d’une pièce de théâtre est toujours un exercice compliqué au niveau de la mise en scène. Nous devons rendre vivant et attrayant une histoire normalement pensée pour être dans un nombre de décors limités de par le fait d’être joué dans des théâtres justement. C’était une crainte que j’avais en commençant le film et je dois reconnaître que c’est sans doute la faiblesse de One Night in Miami. La direction de Regina King est bonne et je serais ravi de la voir derrière la caméra pour d’autres longs-métrages. Mais nous nous retrouvons toujours dans cette chambre d’hôtel qui n’est pas filmée de la plus passionnante des manières.
Il est possible de rendre des films aux décors limités passionnants par l’ambiance. Mais ici, c’est le script qui fait tout le travail. Et c’est là que réside tout l’intérêt du film. Il serait néanmoins malhonnête de ma part de ne pas reconnaître un léger ennui sur ce point. J’étais satisfait émotionnellement et intellectuellement, sans l’être sur le côté viscéral. Je n’étais pas impressionné par ce que je voyais sur la construction des plans ou sur les mouvements de caméra par exemple.
Difficile par contre de ne pas être impressionné par la force de ce script de Kemp Powers. Le film se déroule en 1963, mais difficile à travers les échanges entre ces 4 figures emblématiques de ne pas y voir un parallèle (voulu bien entendu) avec ce qu’il se passe aujourd’hui aux États-Unis. Les sujets abordés et les disputes créées par ces discussions sont forts et toujours aussi intéressants à suivre.
Néanmoins, un bon script utilisé pour de mauvais acteurs n’aurait aucun impact. Et il faut féliciter nos 4 acteurs principaux ici qui brillent chacun à leur manière. Mention spéciale à Leslie Odom Jr. pour son interprétation de Sam Cooke. Mais les 4 acteurs méritent toutes les fleurs qui leur sont jetées.
C’est une critique rapide je le reconnais, mais c’est un bon script avec de bons acteurs. Il n’y a rien d’autre à dire finalement.
C’est un film que je vous conseille de voir et je n’ai eu aucun regret à le voir, mais je ne me vois pas revoir ce film un jour.
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