Chaque film de Masaaki Yuasa est un événement pour moi. Que cela soit au cinéma, ou en vidéo, comme dans ce cas puisque le film est disponible depuis peu sur Netflix. Après, il faut aimer les dingueries animées, car une fois encore, la tonalité est complétement déjantée! Moi, j’adore en tout cas!
L’histoire tourne autour de Otome, une jeune étudiante qui a une vie nocturne riche et alcoolisée, et d’un de ses senpai qui tente de trouver le courage de lui déclarer sa flamme! Le meilleur ami du senpai, un étudiant qui se fait appeler le « directeur » va le pousser à se déclarer.

On va donc suivre Otome dans ses tribulations nocturnes ou elle va faire faire de bien drôles de rencontres! Entre le pilier de bar qui tente d’abuser d’elle, un dieu des livres facétieux, sa nuit va être agitée! Tout autant que celle du senpai qui va voir sans cesse ses plans contrecarrés!

Le tout sous fond de manipulation du directeur, de pièce de théâtre interdite et ambulante écrite par un autre amoureux transi. Bref, on se retrouve embarqué dans un tourbillon ébouriffant!
Un « spin-off » de the tatami galaxy
Si comme moi vous avez vu la série du même réalisateur The tatamy galaxy, vous remarquerez de nombreux points communs avec Night Is Short, Walk On Girl! Outre le contexte estudiantin, certains personnages sont présent dans les deux oeuvres (Higuchi, Hanuki, et le dieu des livres ressemble furieusement à Ozu). Et les liens sont nombreux. Et ce n’est pas étonnants car ces deux œuvres sont adaptées par la même équipe, et surtout basées toutes les deux sur des romans de Tomihiko Morimi.

La filiation est donc assez naturelle!
En route pour un voyage fantasmagorique et rythmé!
Une nouvelle fois, Masaaki Yuasa nous embarque dans son univers coloré et dingue. Comme d’habitude, le style graphique reste très simple, mais permet toutes les fantaisies en terme d’animation! Et que l’histoire basique de départ, une étudiante qui kiffe sa vie nocturne, part complétement en live, avec différentes factions qui s’affrontent, se croisent.
Et finalement, malgré une ambiance avec un humour absurde, le tout reste très cohérent, on est pas perdu par des enjeux abscons. La trame se dessine au fur et à mesure en on rentre dans l’univers assez facilement.
D’ailleurs, si on pousse l’allégorie un peu, « Night Is Short, Walk On Girl », c’est un peu comme une soirée alcoolisée, on en sort joyeux et léger, bien qu’encore un brin étourdi par les vapeurs d’alcool! C’est l’effet Masaaki Yuasa qui vous donne l’impression d’avoir usé de substances hallucinatoires rien qu’en restant devant votre écran! Le tout sans effet secondaire (si ce n’est développer un coté fanboy à son égard)! J’ai d’ailleurs attaqué la série animé Devil Man qu’il a réalisé et qui est aussi dispo sur Netflix (avis aux amateurs).
Après, j’émets toujours la même réserve concernant l’humour absurde qui reste la marque de fabrique du réalisateur. Soi on adore (comme moi) soit on trouve ça too much et fatiguant… Mais si ça passe, ne vous en privez pas!!
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