Le monde de Dory

L’été commence enfin !! La plage, le soleil, la chaleur, les vacances… mais aussi les sorties cinéma, la guerre des blockbusters et des films d’animation et donc la climatisation poussée à fond d’une salle de cinéma. On a enchaîné des films de super héros, des films d’auteur sur la mode, une bataille entre des orques et des chevaliers. Et si on se posait un peu, non? De la légèreté, de la simplicité et de l’animation, ça vous tente? Pixar en plus, donc on ne prend pas de risques pour le coup, aucune prise de risque aussi, car on a à faire à une suite du « Monde de Némo » sous le nom très risqué lui aussi… « Le monde de Dory ».

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« Le monde de Dory » se place un an après l’aventure vécue dans « Le Monde de Némo », Némo, Marin et Dory coulent des jours paisibles lorsque la mémoire de Dory fait resurgir le passé de celle-ci par des flashs énigmatiques qui vont le pousser à quitter le récif pour retrouver ses parents, mais aussi un bout de son passé.

COMME L’IMPRESSION D’AVOIR FAIT LE TOUR DU BOCAL…

« Le Monde de Dory », un projet qui m’excitait moyennement lors dés premières images et infos à son sujet… Ok c’est Disney-Pixar donc on ne risque pas grand-chose, mais j’avais souvenir d’un premier film qui semblait se suffit à lui-même et j’avais très peur d’une redite avec la même histoire transposée sur le personnage de Dory. Pareil pour Dory d’ailleurs, sidekick de Marin dans leur recherche de Némo à travers les océans. Mais finalement « Le Monde de Dory » est-il une bonne suite ou une suite sans saveurs à la « Cars 2 » ou « Monstres Academy »? Ces affirmations n’engagent que moi, les amis!!

Oui !!! Oui, « Le Monde de Dory » est un film qui ressemble beaucoup au premier volet, mais c’est avant tout une excellente suite qui ne cherche pas à dépasser son aîné, mais plutôt à étoffer son univers et un personnage qui n’était présent que pour faire le boulot de comic-relief de service. Dory, le poisson-chirurgien bleu, à la mémoire fragile, mais aussi attachante que dévouée à ses amis et ses valeurs : toujours être positive et chercher continuellement à avancer malgré les difficultés de son handicap. J’ai grandement apprécié le développement de ce personnage qui constitue la grande force de ce nouveau long métrage Disney-Pixar. Dory se révèle être une héroïne parfaite dans la recherche des émotions chez le spectateur jeune ou moins jeune. Sens du sacrifice, de l’abnégation et une volonté sans failles, des valeurs qui sont toujours efficaces et importantes à transmettre aux nouvelles générations.

J’ai encore plus apprécié la volonté toujours présente de parler du handicap et de la vie qui va avec. Le problème de nageoire de Némo dans le premier volet, la mémoire défaillante de notre Dory, mais aussi le handicap physique des différents personnages rencontrés lors du périple de nos héros. Nous ferons connaissance avec Hank le poulpe aux qualités de camouflages exceptionnelles, mais à qui il manque un tentacule, Destiny, l’ami d’enfance de Dory, un requin-baleine à la vue capricieuse, Bailey, le béluga et son sonar abîmé, et au milieu de tout ce beau monde, Dory. Dory le leader, le manager, le moteur de l’histoire, mais aussi de la prise de conscience de cette équipe forte et soudée dans la recherche du passé de leur ami, mais aussi de solutions pour surmonter leurs propres difficultés. Sans oublier, le discret message écolo qui nous montre les effets désastreux de l’activité humaine sur le monde marin même à des profondeurs non viables pour les mammifères que nous sommes.

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Montrer que le handicap n’est pas une fatalité en soit, mais que bien entouré on peut s’en sortir, c’est bien, mais c’est surtout naïf. Naïveté régulièrement bousculée par des situations dramatiques bien gérées comme l’introduction du film qui nous fait vivre le passé douloureux de notre Dory enfant. Sans oublier, la solitude des personnages à chaque niveau qu’ils soient en aquarium dans le centre de soins pour les animaux vivants dans les océans, des parents de Dory avec l’absence d’un enfant pour quotidien, ou encore Dory qui a besoin de savoir d’où elle vient pour pouvoir exister, s’imposer et vivre comme tout le monde tout simplement. J’ai quand même été perdu par une fin un poil plus gamine et en perte totale de contrôle qui m’a légèrement fait sortir de ma zone de confort, d’acceptation de l’univers présenté, mais qui donnera aux plus jeunes des bons moments d’aventures et de rires.

BONJOUR, JE SUIS CLAIRE CHAZAL

13 ans, 13 longues années avant de voir la suite du « Monde de Némo » sortir de l’eau !!! C’est long, très long, mais cette suite est restée aux mains du même réalisateur, à savoir Andrew Stanton. Stanton est un historique des studios Pixar et il nous a gratifié des très réussis « Wall E », « 1001 pattes » et même du tellement sous estimé « John Carter » pour les studios Disney. On lui doit également bon nombre de scénarios notamment pour les « Toy Story », ça vous place un homme dans le milieu de l’animation au cinéma quand même!! Il est évident que la magie visuelle du studio Disney-Pixar opère à merveille dans « Le Monde de Dory », un film proposé en 3D, une 3D efficace sans être renversante, mais qui joue bien sur les échelles et la profondeur des océans. Les effets de lumières sont très bien pensés afin de jouer sur la couleur des néons des aquariums et les différentes transparences des eaux des océans. Autre grande réussite, la sensation de vitesse que procure ce long métrage avec des scènes d’actions et avec un montage parfois très rapide pour nous montrer la coopération entre les différents protagonistes de cette histoire. On ne voit pas le temps passé et le plaisir est continu avec une bonne alternance de moments drôles, dramatiques, d’actions ainsi que du fan service qui renvoi avec délectation au premier succès de ce monde aquatique.

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J’ai également envie de vous parler doublage, car oui le doublage est un métier et voir un film d’animation en VF me semble ne pas être un crime, surtout quand on y va en famille, et je dois dire que la polémique autour de la version française ressemble plus à de l’acharnement qu’à une véritable critique fondée. Le casting du « Monde de Némo » a été reconduit avec Franck Dusbosc en comédien de doublage attitré de Marin, Céline Monssarat qui met un peu de Julia Roberts ou Sharon Stone dans ce film d’animation en reprenant son rôle de Dory. La « polémique » se situe plus sur la présence de Kev Adams, un acteur que je ne porte pas dans mon cœur, mais qui propose un doublage de qualité et qui fait le taf, à savoir faire le jeune cool apprécié des parents et surtout des enfants. On colle encore une fois parfaitement à la stratégie marketing des grands studios d’animations américains qui constituent un casting voix pour chaque pays et donc marché potentiel avec un habile mélange de comédiens vendeurs locaux et de comédiens de doublages expérimentés. Par contre, Claire Chazal, je cherche encore la logique même si je la trouve dans la disponibilité professionnelle de l’ex-présentatrice du journal de 20h de TF1, sa voix chaleureuse et rassurante qui correspond bien à son utilisation dans « Le Monde de Dory » en voix d’annonce du centre de soins pour animaux marins qui participe activement à l’aventure de Dory et de ses amis.

Pour finir, j’ai souvenir d’avoir longuement pesté sur l’ennui et la longueur du court métrage d’avant séance que fut « Lava » lors de la sortie de « Vice Versa », j’avais plutôt apprécié celui qui ouvrait « Le voyage d’Arlo », mais j’ai été complètement ému et accroché par « Piper » d’Alan Barillero qui nous a été proposé avant « Le Monde de Dory ». « Piper » ou l’histoire d’un petit oiseau craintif du monde qui l’entoure qui va se révéler être un excellent pécheur de coquillages à travers un petit bout d’animation tout en simplicité, en cui-cui et en poésie. Un régal !!! Mention spéciale aux textures des plumes, du sable et de l’eau, une merveille d’animation.

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À voir? Une excellente suite, rafraîchissante qui nous permet de plonger dans l’univers coloré des habitants du récif, mais surtout dans les souvenirs et le mémoire de Dory, le poisson plus utile qu’on pourrait le croire…

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6 Note GeeKroniques
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On a aimé
  • Une bonne suite qui permet un bon développement de Dory.
  • Les valeurs et messages du film.
  • Le court métrage "Piper".
On a pas aimé
  • La fin en roue libre et plus gamine.
  • La voix de Claire Chazal et le fait d'insister dessus.
  • Une structure narrative très ressemblante au Monde de Némo.
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Article écrit par Anthony

Grand consommateur de films, mais attention : j'aime la qualité!!! SF, fantastique, action, réflexion, comédie, français, étranger, drame, biopic, etc, etc, ... du moment que c'est fait avec le cœur et non avec les pieds!!!

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