Après l’excellent Polisse prix du jury du Festival de Cannes 2011, Maïwenn revient avec un quatrième long-métrage, Mon Roi qu’elle a en tête depuis 10 ans. Ce dernier a fait partie de la sélection officielle de Cannes cette année. Au casting, on y retrouve Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot (déjà présente dans Polisse), Louis Garrel et Isild Le Besco.
L’histoire du film est simple il s’agit de nous raconter la vie amoureuse de Tony (Emmanuelle Bercot) et Georgio (Vincent Cassel) avec ses hauts et surtout ses bas pendant dix ans. Suite à une chute de ski, Tony est admise dans un centre de rééducation et fait le point sur sa relation tumultueuse avec Georgio. Nous suivons donc ici le point de vue de Tony tout au long du film. Sur le papier cela parait un peu vu et revu et sans trop vous mentir c’est un peu le cas mais là n’est pas la force du film.
Le gros point fort de ce film est principalement le casting, l’alchimie entre les deux acteurs principaux fait des éclats. Emmanuelle Bercot mérite son prix d’interprétation féminine obtenue à Cannes et Vincent Cassel joue à merveille l’homme mystérieux et fascinant. Louis Garrel est surprenant dans le rôle du frère réconfortant de Tony servant plus ou moins de comique relief et donnant quelques passages bien marrant au film. Et dans un rôle très secondaire on remarquera la présence de Norman Thavaud (Norman fait des vidéos) avec un personnage qui lui correspond plutôt bien.
La réalisation est au top et comme pour son précédent film, Maïwenn me surprends son écriture des dialogues et sa mise en scène qui rendent les différents passages du film très authentiques. On a l’impression de limite suivre la vie quotidienne d’un couple et de ne plus être devant un film. Déjà dans Polisse, j’avais cette sensation de réalisme même si l’on est conscient qu’il s’agit d’une fiction et non un documentaire.
Cependant le film souffre légèrement à cause de son rythme et de la structure de l’histoire qui alterne très (voire trop) souvent entre le centre rééducation et les flasback sur la vie du couple. De plus, la fin même si elle reste logique est abrupte et nous laisse un peu sur notre faim. Heureusement certains passages sont vraiment drôles et nous permet de décompresser un peu entre deux scènes dramatiques.
Mon Roi reste un bon film à voir malgré quelques longueurs. Le casting y tire son épingle du jeu avec maestro et on passe un bon moment au cinéma tout en ayant l’impression d’avoir vu une réelle histoire d’amour non idéalisée comme la plupart des films. Ne serait-ce pas le principal au final ?
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