Ad Astra

Après l’envie de prendre une pause loin des salles de cinéma quelques temps après la baffe causée par le dernier Quentin Tarantino, il me fallait un film avec de sérieux atouts pour me redonner le feu sacré.
Le doute n’était pas permis : un space opera réalisé par James Gray (dont j’avais beaucoup apprécié le dernier film The Lost City of Z) avec Brad Pitt en tête d’affiche et une bande-annonce intrigante, promesse d’une claque visuelle… impensable de rater ça !

Ad Astra suit les aventures de Roy McBride (Brad Pitt), un astronaute ayant pour mission de partir en direction de Neptune pour connaître l’origine de puissantes surcharges électriques, provoquant de gros dégâts sur Terre.

Avec Ad Astra, James Gray troque la jungle profonde de son film précédent pour l’immensité de l’espace. N’ayant jamais touché de près ou de loin le genre de la science-fiction, des craintes étaient permises quant à la maîtrise du réalisateur.
Mais je peux vous le dire sans prendre trop de risques : il s’en est très bien sorti. Il s’en est très bien sorti pour une raison simple, à savoir le changement de forme qui n’aliène pas pour autant le fond et les thèmes qu’il connaît.

– Vous connaissez mon film ?
– Oui chef.
– Il est beau hein ?
– Oui chef.

Parlons de la forme en premier d’ailleurs avant de s’attaquer au fond, puisque la forme est clairement LE point qui va mettre tout le monde d’accord et qui va accrocher le spectateur à son siège : Ad Astra est visuellement magnifique.
On a beau déjà avoir eu ce genre de plans sur plusieurs autres films, il n’y a pas à dire : l’espace permet d’avoir des plans assez dingues. Et pour cette raison seulement, je peux vous dire que si vous êtes déjà intéressés par le film, allez le voir au cinéma car c’est la meilleure façon de le découvrir.

Le jeu sur les couleurs et les lumières est fort et réussi.
James Gray connaît son sujet et veut nous en mettre plein la vue sans jamais tomber dans le piège de vouloir en faire trop.

Oh, la belle rouge !

Parmi les points visuellement plaisants, forcément je me dois de compter Brad Pitt.
Blague à part, Brad Pitt assure dans ce film. Ad Astra se concentrant beaucoup sur le personnage principal (l’un des thèmes traités étant la solitude), la pression était bien présente mais le pari est réussi.
La prestation de Brad Pitt est subtile mais prenante, on a envie de voir ce personnage évoluer et surmonter les différents obstacles rencontrés.

Poésie et subtilité ne vont pas toujours de pair.

Les faiblesses d’Ad Astra sont malheureusement liées à l’essentiel : le fond du film.

Pour tout vous dire, j’ai aimé ce film. J’en suis ressorti globalement très satisfait. Néanmoins, il a un terrible soucis. Il est bien, mais il aurait pu être excellent. Le potentiel est très clairement là, mais quelques problèmes nous laissent un goût d’inachevé.

Commençons d’abord par les dialogues. Avoir des dialogues très « écrits » n’est pas un problème. Mais plusieurs fois dans les monologues internes du personnage de Brad Pitt, il y a des lignes qui font trop écrites, donnant un aspect artificiel qui font sortir du film.

Autre point : la fin. Ne vous inquiétez pas, je ne révélerais rien. Le spoil n’est pas une habitude en ces lieux ! On dit souvent que l’importance est le voyage et non la destination.

Nous connaissons la destination dès le début du film, géographiquement parlant. Le problème est que nous connaissons aussi très rapidement la « destination émotionnelle » du personnage.
On sait où ça se dirige. Ce qui n’est pas forcément un mal en soi. Seulement, nous n’avons plus trop de surprise quand l’acte final arrive et surtout se termine si vite. Un léger sentiment de « tout ça pour ça ? ».

Sentiment accentué au passage par une conclusion émotionnelle pour le personnage qui va également très vite.
En se renseignant un peu, la conclusion a été changée après une demande des producteurs. Il est donc logique de se demander si l’un des défauts du film n’est pas un élément indépendant de la volonté de James Gray. Un peu frustrant !

Je n’ai pas vu de fœtus une seule fois…
2001 : L’Odyssée de l’espace m’aurait t-il menti ?

L’espace à moitié plein.

Malgré ces problèmes qui sont présents, je vous encourage quand même à aller voir Ad Astra. C’est visuellement très beau, les thèmes abordés sont bons et maîtrisés par le réalisateur et la prestation de Brad Pitt continue son retour en force (enchaîner un Tarantino avec un James Gray ? En forme le bougre !).

Ce n’est juste pas un film qu’on peut mettre au même niveau qu’un Interstellar dans le même genre par exemple. Et les thèmes abordés étant très proches de ceux que James Gray abordait déjà dans The Lost City of Z, je vous avoue que ce dernier était un peu mieux maîtrisé.

Donc allez voir Ad Astra en salle, vous en aurez pour votre argent au niveau des visuels.
Et regardez The Lost City of Z également si vous ne l’avez pas vu !

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Article écrit par Greil

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