Depuis que j’ai découvert (un peu par hasard) Garo et l’univers du Tokusatsu (littéralement « effets spéciaux »), je surveille un peu plus tout ce qui tourne autour du sujet en France. C’est donc avec un grand plaisir (et une grande surprise) que j’ai découvert que Kurokawa allait nous proposer le manga Ultraman, qui est une suite à l’un des tout premier Tokusatsu, crée par Eiji Tsuburaya, qui est considéré comme le père du genre. J’avoue ne pas vraiment connaitre plus que cela Ultraman, mais j’étais curieux de lire le manga..

Plusieurs décennies se sont écoulées depuis que Ultraman a sauvé le monde de la menace extra-terrestre. Son action est désormais partie intégrante de l’histoire. Mais Ultraman n’a gagné qu’une bataille, la menace extraterrestre ressurgit de nouveau. Mais malgré les pouvoirs dont il a été investi, Shin Hayata n’est plus en état de combattre en tant que Ultraman. C’est donc Shinjiro Hayata qui ignore tout de son héritage qui va avoir la lourde charge de reprendre le flambeau de Hérault de la terre! On va découvrir avec le jeune homme qu’une organisation gouvernementale secrète, la Patrouille Spéciale d’Etude des Singularité Scientifiques, est justement là pour faire face. Elle va aider Shinjiro à s’approprier son héritage et à faire face à ses premiers adversaires.

Coincé entre les extraterrestre et la patrouille qui ne lui dit pas tout, Shinjiro va devoir user de toutes ses forces et de tous ses pouvoirs pour ne pas perdre pied..

Mon avis

Le dessin reste assez peu détaillé en règle générale, mais il est plutôt dynamique et agréable à suivre. Beaucoup de trames dans les dessins font qu’il reste peu de blanc dans les images, pour autant, elles sont plutôt claires et la tonalité globale n’est pas forcément très sombre. Ne connaissant pas l’univers d’Ultraman, je craignais d’être un peu perdu. Ce n’est pas le cas, les explications arrivant au fur et à mesure, mais j’imagine qu’une personne connaissant l’univers va plus vitre percuter que moi sur ce qui va se passer. Mais l’idée d’avoir un nouveau Ultraman en la personne de Shinjiro, permet au lecteur de découvrir avec lui les mystères qui l’entoure. Pour la trame, on reste dans le classique, le héro qui se bat pour protéger la terre des aliens qui sont déjà parmi nous et pas tous dotés de bonnes intention. L’armure d’Ultraman est plutôt classe et revisite très largement l’originel qui fait très daté. Et différence de taille (c’est le cas de le dire), le héro et les monstres qu’il affronte sont à taille humaine. Actuellement au Japon, cinq volumes sont déjà parus et Ultraman est de loin la série la plus populaire du magazine Gekkan Hero’s dans lequel elle est prépubliée. Le troisième tome est annoncé chez nous le 3 Octobre 2015, il va falloir rester patient!

Pour la petite histoire, Eiji Tsuburaya a même eu les honneurs d’un doodle de Google à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance il y a quelques jours!

Kurokawa, mon amour!

Une nouvelle fois, c’est une très belle réussite éditoriale de Kurokawa, qui continue à sortir un peu plus des sentiers battus et qui prend des risques. Certes, ils sont éditeurs de grosses licences comme Full Metal Alchemist (qui reste l’une des meilleures ventes Mangas en France), mis pas que! Car oui, il existe comme moi des français qui connaissent et apprécient l’univers très particulier des Tokusatsu, mais on reste je pense une frange très minoritaire. Et même si certains ont poussé le bouchon à faire leur propre série Sentai (les France Five), pas sur que le manga trouve son public. D’ailleurs, en parlant de France Five, l’un des acteurs, Grégoire Hellot, est l’actuel directeur de collection de l’éditeur! Quand Kurokawa nous dit que cette édition est un coup de coeur, on veut bien les croire! Malgré un pari audacieux, Kurokawa met toutes les chances de son coté pour réussir son pari. Car en plus du manga, chaque tome dispose d’un supplément propre à la version Français intitulé « UltraQlub » (en référence à Ultra Q, la première Ultra série diffusée). Le but? Nous éclairer sur l’univers de Eiji Tsuburaya, le créateur de la série originelle. Le UltraQlub du tome 1 se révèle passionnant avec près d’une vingtaine de pages qui détaillent la carrière de ce passionné qui va se battre pour imposer ses idées et apporter des innovations sans précédents. Mais malheureusement, les 4 pages de l’ultraQlub du tome 2 semblent bien indigentes par rapport à celles du tome 1 (qui avait mis la barre très haut, il faut bien l’avouer). Gageons que le UltraQlub du tome 3 viendra réparer cette petite erreur de parcours!

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