Je continue à améliorer mes contacts, et cette année, je vais également travailler avec Kaze sur leurs sorties Mangas (et normalement vidéos). Je commence donc avec le tome 1 de Riku-do, un seinen bien noir à ne surtout pas mettre entre les mains des plus jeunes!
Riku est un jeune garçon à qui la vie n’a pas vraiment souri. Après le suicide de son père, il va aller habiter avec sa mère. Une mère toxicomane complètement sous la coupe d’un dealer qui n’a que faire d’un gamin dans les pattes! Utilisant les conseils d’un Yakusa ancien boxeur, il va mettre l’homme KO et le finir à coup de cendrier. Je vous avais prévenu en introduction, c’est noir…
Il va donc être entendu par la police et finalement placé dans un foyer. Mais il ne sera pas pourtant à l’abri là-bas des anciens complices du dealer qu’il a tué vont le retrouver. Mais comme ce qui ne tue pas rend plus fort, Riku va apprendre la boxe avec l’ancien professeur du Yakuza qu’il a croisé. Car le jeune garçon souhaite apprendre à se battre pour défendre ceux qu’il aime. Un trait commun à nombre de héros de shonen. Mais ici, pas de supers-pouvoirs ou d’adversaire monstrueux. Juste la vraie vie dans ce qu’elle a de plus noir..
Mon avis
Comme je le disais en introduction, Riku-do, la rage aux poings est réservé à un public averti (déconseillé au moins de 16 ans, ce que je valide). Si finalement, il n’est pas forcément plus violent en soi que nombre de shonen, son ton réaliste rend cela bien plus dur. Riku prend des coups tout du long, est sans cesse maltraité. Dur de voir un enfant aussi malmené, même si finalement, c’est cela qui forge sa détermination. Une détermination en acier, endurcié par toutes les épreuves qu’il va traverser.
L’école de la boxe
Je n’y connais pas grand-chose à la boxe, pas plus que je ne m’y intéresse. Mais cela n’est en rien gênant. Je trouve d’ailleurs que l’histoire sort un peu des clichés en la matière. Si on « vend » parfois la boxe comme une solution pour s’en sortir ou pour canaliser la violence de certains jeunes, ici, ce n’est absolument pas le cas. La boxe est pour Riku comme un exutoire à tout ce qu’il a vécu. Une façon de prouver qu’il est toujours là et qu’il ne se laisse pas abattre. Et qu’il ne faut pas le chercher ni s’en prendre à ses amis. Une force tranquille, mais qu’il ne vaut mieux pas bousculer..
Un visuel réussit
Le trait de Toshimitsu Matsubara sert bien l’intrigue. Les planches sont souvent sombres, comme pour souligner la noirceur de la vie de Riku. Les visages des personnages sont très expressifs et retranscrivent parfaitement leurs sentiments de l’instant : rage, colère ou tristesse. Bref, c’est aussi réussi à ce niveau!
Au final
Un titre fort, qui « cogne » dur et qui trouvera sans problème sa place dans la collection Seinen de Kaze. Mais pour être tout à fait franc, je ne suis pas forcément client de ce réalisme noir. Ce que je veux dire, c’est que je prends plus de plaisir à lire des fictions éloignées de la vie réelle (comme par exemple le torturé Biorg Trinity) ou alors de moins sombre (comme Space brothers). Voir carrément de drôle comme le cultissime « Nobles Paysans » d’Hiromu Arakawa.
Bref, c’est réussi, mais ce n’est pas ma came.
Merci à Kaze pour ce premier exemplaire presse et à très vite pour de prochaines Kritiques!
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