Japan Sinks 2020

Japan sinks 2020, c’est le petit dernier de Masaaki Yuasa dont je suis particulièrement fan! La série est réalisée par son studio Science Saru. Et tout comme Devilman Crybaby, la série est commandée par Netflix qui assure également la diffusion globale.

Autant vous le dire, j’étais pas prêt pour Japan Sinks. Bien que Devilman CryBaby ait déjà amorcée un sacré virage en terme de tonalité, cette nouvelle série poursuit cette évolution radicale.

Fin de la folie douce et sucrée qui caractérisait l’oeuvre de Masaaki Yuasa. Japan Sinks, c’est la quintessence du film catastrophe! Car le Japon, comme l’indique le titre, va tout bonnement commencer à sombrer dans l’océan à la suite de plusieurs séismes. C’est tout simplement l’apocalypse qui s’abat sur le japon. Une lutte pour la survie va rapidement se mettre en place. Car entre les séismes, la montée des eaux et la pénurie de nourriture, la loi du plus fort (ou du plus malin) s’instaure bien rapidement.

On suivre ces bouleversement au travers d’une famille philipino-Japonaise. Une famille Mutō bien dispersée au moment des premières secousses! Kōichirō le père travaille sur un chantier, Mari, la mère d’origine Philippine, est dans un avion sur le point de se poser à Tokyo, Ayumu l’aînée est à l’école et Go, son jeune frère à la maison. Après de multiples péripéties, la famille parvient miraculeusement à se retrouver. Mais bien vite, il apparaît évident qu’il faut fuir la ville pour gagner les hauteurs.

La famille Mutō

Au fil des épisodes, entre les rencontres et les décès, le petit groupe va se modifier. Des rencontres plutôt farfelues, à l’instar d’un célèbre youtubeur ou d’un fantasque comique qui fait du stop! Un quasi huis-clos s’instaure alors, chaque coin de route pouvant receler un danger visible ou invisible..

Japan Sinks: 2020 | Bande-annonce officielle VOSTFR | Netflix France

Mon avis

Japan Sinks (日本沈没, Nihon Chinbotsu) est basé sur le roman catastrophe de Sakyo Komatsu paru en 1973 au Japon. Un roman qui a eu un grand succès et qui a déjà eu plusieurs adaptations (2 films, 2 mangas et même un show télé). C’est donc un véritable classique de la SF japonaise. Vu l’histoire, on peut aisément comprendre la fascination Nippone! On peut d’ailleurs trouver le film de 2006 à vil prix sur le net (j’en ai eu pour plus cher de frais de port que du blu-ray) sous le titre de « Sinking of japan ». Pas une adaptation super qualitative visiblement et un blu-ray uniquement en VF, mais j’ai passé commande! Si ça vaut le coup, j’en parlerais ici.

Dans cette adaptation, le contexte est modernisé et contemporain. Il démarre juste après le JO de Tokyo (qui ont été annulés depuis faute au COVID). La plaque tectonique des philippines passe sous la plaque eurasienne et entraîne ainsi la perte du Japon.

L’oeuvre de la maturité?

Je déconne avec ce titre qui ne veut rien dire! Mais mine de rien, c’est la première oeuvre « sérieuse » que je vois du réalisateur. Car si Devilman Crybaby avait un coté adulte et gore, il conservait la réalisation dingue et typique du réalisateur. Rien de cela ici. Pas de déformation, pas d’angles de vues improbables. Il se met au service de ce classique de la SF nippone! Et en profite pour soigner les détails des décors.

Si en soit cela n’est pas gênant, j’avoue vraiment regretter cette marque de fabrique que j’apprécie tout particulièrement. D’autant que passé les premiers épisodes âpres et tendus, l’histoire s’enlise au moment ou le petit groupe arrive dans la « secte » adepte de Kintsugi.

Japan Sinks 2020 prend le parti de se focaliser sur les relations du groupe formé autour de la famille Mutō plutôt que d’avoir une vue plus globale. Tout en n’hésitant pas à tuer régulièrement des personnages de premier plan. Ce qui est une bonne idée, mais malheureusement, ça ne prends pas vraiment. Si la première mort surprend et choque, les morts qui s’enchaînent finissent par laisser indifférent. L’aspect émotionnel ne parvient pas à remplir son objectif. Cela n’empêche pas d’avoir un final touchant et une belle leçon de résilience à la japonaise.

Au final

Je suis déçu par ce Japan Sinks 2020. Pas parceque c’est mauvais (même si il y a un gros ventre mou au milieu), mais plutôt que je n’attendais pas ça de Masaaki Yuasa. J’aime sa folie, sa façon complétement iconoclaste d’animer ses œuvres sucrées et dingues. La, je n’ai qu’un pâle ersatz de ce qu’il sait faire. Si l’absence du coté sucré et coloré dans Devilman Crybaby ne m’a pas manqué, ici, c’est vraiment trop loin de ses productions habituelles.

Ce Japan Sinks 2020 aurait pu être fait par n’importe quel réalisateur « lambda » tant il est impersonnel. On verra sur les prochaines productions ce qu’il en est… Mais Japan Sinks 2020, ce n’est pas le Yuasa que j’aime tant! J’aurais d’ailleurs surement mis une meilleure note si le réalisateur n’avait pas été Masaaki Yuasa! Un grand talent implique de grandes attentes!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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