La déferlante Marvel continue sur le grand et le petit écran! Mais cette seconde série (après Agents of SHIELD) prend un parti pris différent (et pas idiot), celui de nous transposer dans un univers sans super héros tout en explorant tout de même sa mythologie. Car comme son nom l’indique, Agent Carter va mettre en scène les aventures de Peggy Carter (Hayley Atwell), la « petite amie » du Captain America vue dans les deux premiers films dédiés au super héro à la bannière. L’occasion aussi de retrouver Howard Stark (Dominic Cooper), le père du futur Iron Man!
a guerre est finie et Peggy travaille au SSR (Strategic Scientific Reserve), mais sa « condition de femme » et le machisme omniprésent relègue la femme d’action qu’elle est au rang de simple secrétaire tout juste bonne à préparer le café! Autant vous dire qu’elle ronge son frein au bureau! Aussi, lorsque Howard Stark fait appel à elle pour l’aider à prouver son innocence dans une histoire de trafic d’arme qui pourrait faire de lui un traître, son sang ne fait qu’un tour! La voilà qui enquête incognito pour aider son ami.
Elle sera aidé par Edwin Jarvis (James D’Arcy), le majordome de Stark qui est tout sauf un homme d’action. Le pauvre va être un peu bousculé par la jeune femme! Mais malgré leur différence, le duo va s’avérer plutôt complémentaire. Mais le plus important, c’est qu’ils se respectent mutuellement. Un respect que ne lui donne pas son collègue l’agent Jack Thompson (Chad Michael Murray) ni son chef Roger Dooley (Shea Whigham). Seul l’agent Daniel Sousa (Enver Gjokaj vu dans Doll House) semble éprouver du respect, voire même un certain intérêt pour la jeune femme. Mais il se pourrait que cela l’amène à en découvrir plus qu’il ne le devrait..
Mon Avis
n peut discuter des qualités de la série (et je le ferais aussi), mais le fait qui met tout le monde d’accord, c’est que le choix de Hayley Atwell pour incarner l’agent Carter, c’est un casting en or! Les plus malins me diront qu’elle a déjà été casté pour les films. Certes, mais dans la série qui est dédiée à Carter, Hayley est excellente, à la fois Sexy et Badass, elle incarne à la perfection cette femme moderne avant l’heure. Une femme indépendante et forte qui a développé un gout (une addiction même) pour l’action et les sensations fortes. Une femme qui enrage de voir ses machos de collègues ne voir qu’en elle qu’une subalterne tout juste bonne à faire le café. Ceux qui ne voyaient en elle qu’un simple « faire-valoir » du Captain America en seront pour leurs frais!
Mais elle n’est pas seule, Brian d’Arcy fait un excellent sidekick! Une bonne dose de flegme British, un humour pince sans-rire, et on obtient le parfait négatif de Peggy! Sauf que contrairement aux collègues de la jeune femme, son coté « civilisé » fait qu’il ne peut avoir que du respect pour elle. Et ce qui est appréciable, ce que l’on a un couple sans aucune tension sexuelle. Les deux sont partenaires, point barre. Un postulat plutôt reposant je trouve! Mais je dois dire que j’ai également adoré revoir Bridget Regan que l’on pas beaucoup vue depuis la fin de « Legend of The seeker » . Je suis d’autant plus content qu’elle joue une méchante super flippante bien loin de ses rôles précédents et je trouve qu’elle le fait très bien!
Trop de machos, tue le macho?
La série met beaucoup (trop?) l’accent sur l’ambiance macho du SSR, incapable de voir qu’une femme peut faire un agent de terrain. Et ce, malgré les états de service de la jeune femme pendant la guerre. Alors que très vite, on découvre que ce sont pour la plupart des bons à riens bas de plafond! Seul son chef fera preuve d’un peu de discernement (de temps à autre) et saura exploiter (en partie) les capacité de Peggy. Après, il y a aussi l’agent Daniel Sousa qui semble être le seul à disposer d’empathie envers Carter (il faut dire qu’il ne semble pas être insensible à son charme). Mais pourquoi diable se dire que seul un « estropié » (pardon, mais c’est comme ça qu’il est perçu) peu éprouver de l’empathie envers Peggy? C’est « so cliche » quand même! Après, moi, cette ambiance macho ne m’a pas choqué, même si elle est parfois un peu lourde et répétitive, car je pense qu’elle tout de même un reflet de l’époque. Une époque ou la norme pour une femme était de se marier, fonder une famille et s’occuper de son foyer et de ses enfants. Et que tout ce qui n’allait pas dans ce schéma était considéré « hors-norme ». Du coup, je vois plutôt Peggy comme une super féministe qui lutte pour être reconnue, pas comme une femme victime de machisme. Car la sa série n’est pas vraiment tendre envers les machos du SSR qui sont très souvent tournés en ridicule au profit de Peggy. Bref, ici, c’est une question de point vue, si vous n’êtes pas d’accord, n’hésitez pas à développer le votre dans les commentaires!
Mais c’est finalement Peggy elle-même qui viendra clôturer la polémique à la fin du dernier épisode :
I know my value. Anyone else’s opinion doesn’t really matter.
Du Marvel sans super?
Si j’ai été déçu que la saison 1 de Agents Of SHIELD ne fasse pas beaucoup cas de super héros ou de super pouvoirs, j’ai finalement été assez content que Agent Carter ne mette pas en scène de super héro dans un contexte qui reste celui de Marvel. D’une part parceque je crains toujours l’effet de saturation avec une omniprésence des super héros au cinéma et prochainement à la télé (Daredevil est d’ors et déjà annoncé pour le 10 avril sur Netflix). C’est une pause salutaire et bienvenue à mon sens. Après, vous me direz que je ne suis pas obligé de regarder! C’était d’ailleurs un peu ce que j’avais prévu, mais comme le pilote de Agent Carter m’a bien plu, j’ai continué! Il faut dire qu’en plus que tout ce que j’ai dit sur la série, je ne suis pas tout à fait resté insensible non plus au charme rétro de Peggy Carter.. 🙂
Bref, un bel intermède à Marvel Agents of SHIELD! J’espère donc que l’on retrouvera une saison 2 de Agent Carter!
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