La projection de deux épisodes de la saison 2 de Metal Hurlant Chronicles avec ensuite l’intervention du réalisateur et de certains des acteurs, c’était pour moi le point d’orgue de cette deuxième journée Geekopolis, après la conférence Hero Corp de la veille. Après une introduction de Guillaume Lubrano (le créateur et réalisateur de la série) en présence de Karl E. Landler et Kamel Laadaili, place à la diffusion de deux épisodes (en Vostfr) : Endomorphe (épisode 2) & Second Chance (épisode 3).

ndomorphe se déroule dans un univers post-apocalytique avec un petit goût de terminator! En effet, les hommes ont crées des robots bio-mécaniques qui les servent docilement. Mais ça, c’était avant le passage du Metal Hurlant! Ils vont donc se rebeller et entrer en guerre contre nous. Pour mettre à coup d’arrêt à cette guerre qui semble perdue pour l’humanité (chaque mort servant de pièces détachées pour l’ennemi), une mission suicide est mise en place. Un petit commando est chargé d’escorter un endomorphe au cœur du territoire adverse afin qu’il puisse se transformer en Golem, la seule arme à même de pouvoir écraser les robots.

J’en dis pas plus, tout le plaisir étant dans la chute de l’épisode (une grande constante de la série). On notera que visuellement le chef des robots fait beaucoup penser aux Orcs du seigneur des anneaux de Peter Jackson (en tout cas dans le style), mâtiné d’Hellraiser! Il est en tout cas très réussi! L’ambiance est minimaliste et se situe entre le côté tranchées de  Starship Troopers et des films des zombies pour les vagues d’attaques successives!

Un épisode plutôt sympa..

econd chance est lui plus dans l’ambiance Space Opera, on retrouve Joe Manda (Scott Adkins), un pilote de vaisseau cargo un peu trop joueur et sur de lui qui va perdre gros au jeu (son vaisseau et ses deux yeux!). Plutôt que de chercher une solution pour régler ses problèmes, il va aller au bordel du coin et tomber sur une prostituée qui va lui faire une proposition inattendue : s’enfuir avec elle pour trouver un vaisseau pirate contenant un fabuleux trésor! N’ayant plus rien à perdre,  il s’enfuit à travers un portail hyperspatial après une course poursuite épique! Mais si le vaisseau pirate est bien sur place, il est en orbite autour d’un trou noir et l’expédition va se révéler plus dangereuse que prévue!

La encore, c’est la chute (un poil improbable) qui fait le sel de l’épisode!

La projection ayant accumulé du retard, on aura ensuite un (court) moment pour les questions-réponses après une présentation des différents intervenants présents.

Guillaume Lubrano nous fait part des difficultés à produire une série de SF en France! Ce n’est pas nouveau, mais le constat est bien réel, il faut « pré-vendre » la série à de nombreux diffuseurs pour pouvoir financer la série. Et puis la série reste hors normes de par son sujet, son tournage en anglais avec des acteurs français et anglais.

Pour pallier au manque de lien du au coté « anthologie » (un des défauts de la saison1), Guillaume nous dit que des passerelles ont été mises en place, avec des personnages qui sont dans plusieurs épisodes, avec parfois juste un caméo comme Khondor, le personnage interprété par Karl E. Landler que l’on aperçoit lors d’une courte scène sur Second Chance. Et visiblement, le dernier épisode, Back to reality (Retour à la réalité) va tenter de lier tout cela ensemble. Il n’en dira pas plus, il faudra attendre la diffusion sur France 4 (pas de date pour le moment). En tout cas, on le sent toujours aussi passionné et impliqué dans son projet. Reste qu’il n’a pas forcément pris le sujet le plus simple à adapter! Car encore une fois, de l’anthologie SF, en plus avec un coté « old school » (qui me plait bien mais qui peut sembler un peu désuet, voire déjà-vu) reste toujours casse-gueule. Mais je salue sa persévérance!

Du côté des acteurs, on sent Kamel Laadaili chaud bouillant pour une saison 3, il a bien passé le message! Pour l’anecdote, il nous dit que malgré son problème de sciatique, la scène d’action qu’il a réalisé s’est déroulée sans aucun pépin! Karl nous parle des scènes d’actions qu’il a mené, ou les chorégraphies devaient être soigneusement préparées pour bien tenir compte des décors et de leur relative exiguïté. Dominique Pinon, quant à lui, s’exprimera assez peu, on le sent un peu ailleurs. Dommage, j’aime bien cette « gueule » du cinéma français que l’on a par ailleurs déjà vu dans la première saison..