Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin

Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (« Big Trouble in Little China » en VO) fait partie des films qui ont bercés mon adolescence. Mais je dois avouer que cela faisait un bail que je ne l’ai pas revu. Aussi, c’est plutôt enthousiaste que j’ai appris la réédition en vidéo du film par L’atelier d’images. Mon avis détaillé sur cette belle sortie!

Test des disques

Le film (8,5)

Jack Burton (Kurt Russel), c’est le mâle blanc américain moyen, qui penche plutôt du coté beauf! Chauffeur routier qui aime jouer les gros bras et déblatérer sans fin sur la CB. Mais la réalité n’est pas aussi brillante qui le pense! Un peu bas de plafond, sa bonne volonté ne suffit pas à tout régler! On va vite le comprendre lorsqu’il va accompagner son ami Wang Chi (Dennis Dun) à l’aéroport pour récupérer Miao Yin (Suzee Pai) sa petite amie qui arrive tout droit de Chine.

Tout va déraper à ce moment-là! Un gang va enlever la jeune femme sous les yeux impuissants de Jack et Wang. Dans la confusion, Jack va faire la connaissance de Gracie Law (Kim Cattrall), une avocate qui tente d’aider de jeunes chinoises qui sont exploités lors de leur arrivée sur le sol américain.

Mais tout va aller de Charybde en Scylla lorsque Miao va être enlevé par David Lo Pan (James Hong), un sorcier chinois millénaire qui cherche à retrouver un corps suite à une malédiction. Mais il est protégé par 3 guerriers dotés de pouvoirs : Thunder, Rain, et Ligthning. Autant dire que tout cela va dépasser de loin le pauvre Jack. heureusement que Wang sera bien plus actif et utile!

LES AVENTURES DE JACK BURTON DANS LES GRIFFES DU MANDARIN (FA VF)

Mon avis

Les aventures de Jack Burton a un coté un peu suranné, très années 80, qui est je trouve très agréable! C’est une autre façon de faire du cinéma, un coté artisanal (notamment dans les effets spéciaux) que l’on ne retrouve plus dans les films actuels ou les fond verts et les ordinateurs règnent en maître. Mais je trouve que le film a plutôt bien vieilli. Certes, certains effets accusent leur age ou leur coté animatronic, ça passe plutôt bien je trouve. Un coté « patine » finalement, qui donne aussi du cachet au film.

De la comédie, oui mais engagée!

Si le film est un savant mélange d’action, de fantastique et de comédie, il sort des chemins de traverse coté comédie! Car si d’aucuns attendaient Kurt Russel pour son coté « gros bras », ils en ont été pour leurs frais! Ici, on est clairement dans le registre du anti-héros! Maladroit, à coté de ses pompes, il n’est guère efficace! Et c’est finalement lui le sidekick de son comparse asiatique! C’est d’ailleurs l’un des sujets qui a déplu au studio à l’époque. Mais c’est tellement moderne et bien dans l’esprit rebelle de Carpenter (et de Russel, ces deux là s’entendent comme larrons en foire).

Mais d’ou sort le Mandarin?

Le titre VO du film est « Big trouble in little china », que l’on pourrait traduire par « Grosses emmerdes dans la petite Chine ». Nos amis québécois ont été plus basiques puisque le film s’appelle « Les aventures de Jack Burton »! Mais qui a eu l’idée de ce titre français à rallonge? Qui est le génie (maléfique) qui a décidé de parler de griffes et de Mandarin? 🙁

Franchement, les mystères du cerveau humain me laissent parfois perplexe…

Au final

Les aventures de jack Burton n’a pas usurpé son statut de film culte! On sent vraiment l’amour de Carpenter pour les films d’art martiaux asiatiques, son gout pour le fantastique et la satyre

C’est d’ailleurs particulièrement intéressant de découvrir via les bonus comment la sortie du film a été saboté par 20th Century Fox simplement parce qu’ils ne croyaient pas au film. Ce qui a d’ailleurs poussé Carpenter à repartir sur les films produits en dehors des studios pour garder sa liberté. Si il regrette cet épisode de sa carrière, il le garde néanmoins comme une leçon!

Bref revoir Jack Burton après toutes ses années, c’est une très belle redécouverte qu’il faudra d’ailleurs que je partage avec mes enfants! 


Son (8,5)

On a le droit à  la VO et la VF en Dolby Digital 5.1. J’avoue avoir regardé en VF qui est plutôt de bonne facture (et je suis habitué à la voix française de Kurt). 


Image (9)

Jack Burton commence à dater un peu (1986 tout de même), l’annonce d’un master 2K inédit pour cette édition laissait malgré à espérer une belle qualité d’image. Et pour le coup, on est pas déçu sur ce point! L’image est propre et nette! Et bien contrastée même lors des scènes un peu sombre. Bref, une vraie cure de jouvence pour le film!


Menus (8)

Des menus sobres et fonctionnels qui reprennent l’esthétique du film. Du tout bon!


Suppléments (9)

En plus des bonus déjà présents sur les précédentes éditions, cette édition comporte 1h20 de bonus inédits en France (sur un disque à part). Des interviews très intéressantes, tournées il y a quelques années, et permettant d’analyser avec le recul ce qui s’est passé autour du film :

  • « Retour à Little China » : interview de John Carpenter (VOSTF, 12’14). Le réalisateur nous parle de la genèse du film et de son amour pour les films de Kung-Fu. Le studio attendait un clone d’Indiana Jones,  il a été déçu! L’affrontement avec 20th Century Fox n’est pas le meilleur moment de la carrière de John Carpenter! Une interview sans fard et sans langue de bois!
  • « Dans la peau de Jack Burton » : interview de Kurt Russell (VOSTF 20’56). Après quelques informations sur sa rencontre avec John (sur le film « Elvis »), Kurt Russel raconte la grande liberté (et l’improvisation) qu’il a eu sur le film. Et également sur le sabordage de la promo du film par le studio qui a ruiné la carrière en salle du film. Beaucoup de recul, de clairvoyance (et de bienveillance malgré le contexte) de la part de l’acteur quine retient que le coté positif de l’expérience.
  • « Carpenter et moi » : interview de Dean Cundey (Ddrecteur de la photographie, VOSTF, 15’37). Une interview un peu plus lisse et convenue que les deux premières, avec bien moins d’anecdotes.
  • « Produire Les aventures de Jack Burton » : interview de Larry Franco (producteur et accessoirement beau-frère de Carpenter, VOSTF, 15’21). Il livre quelques anecdotes intéressantes ou drôles. Mais comme les autres protagonistes, il revient sur le « trauma » qu’a été la projection du film aux responsables du Studio et tout ce qui s’en est suivi.
  • « Mettre en scène Les aventures de Jack Burton » : interview de Jeff Imada (responsables des scènes de combat, et ancien disciple de Bruce Lee, VOSTFR, 12’30). Il revient sur l’organisation des scènes de combats, et évoque aussi (de manière légère) la promotion catastrophique du film. On découvre aussi que le film a été l’occasion de tester plein de choses qui sont depuis devenus des standards du genre (treuils et autres poulies notamment).

Soit pas loin de 4 heures de bonus au total avec ceux « de base » :

  • Commentaire audio de John Carpenter et Kurt Russell (VOSTF, 99’44) : J’avoue, je n’ai pas tout écouté, mais on sent bien que c’est deux-là sont hyper complices. Et c’est plutôt très sympa, même si parfois ils digressent sérieusement!
  • Scènes coupées (VOSTF, 28’10) : image non restaurée, on voit la différence notament sur la première scène qui est vraiment de très mauvaise qualité! Les coupes sont assez légères par rapport à la version finale.
  • Fin alternative (VOSTF, 3’04) : une fin un poil moins gentillette..
  • Featurette vintage (VOSTF, 7’27) : making-of d’époque. Classique mais pas inintéressant.
  • Clip vidéo (3’27) : clip du groupe de John Carpenter (the Coupe De Villes) réalisé pour le film avec la chanson « Big Trouble ». Attention les yeux!
  • Interview de Richard Edlund (VOSTF, 13’24) : retour sur les effets speciaux du film. Réalisés sans ordinateur, il fallait faire preuve d’ingéniosité et d’une bonne dose d’huile de coude!
  • Bandes-annonces (VO,3’41) : 2 bandes annonces d’époque qu’on aurait aimé avoir sous-titrées.
  • Galerie photos

Packaging (na)

Je n’ai eu que les disques du service presse, impossible donc de vous en dire plus sur le sujet du packaging.

Ceci étant, cela semble assez alléchant sur le papier avec une version Steelbook pour le blu-ray et un DVD avec une jaquette double face pour changer d’illustration quand on est lassé! Pour le steelbook, la seconde illustration est au recto.


Au final

Une bien belle édition d’un bide au box-office devenu culte au fil des années! Le tout pour un prix défiant toute concurrence (25€ le bluray et 15€ le DVD) notamment au vu de la belle qualité d’image et des bonus  riches et intéressants. On aimerait avoir que des DVD / Bluray de cette qualité dans sa vidéothèque! De quoi ravir les cinéphiles et les fans de John Carpenter. Ou de prévoir un cadeau pour Noel qui ravira les fans du cinéaste et de Jack Burton… 🙂

La sortie en vidéo a été financé au travers d’un crowdfunding qui a très bien fonctionné (il a dépassé les 500%). Mais il est trop tard pour participer et vous procurer l’édition « big trouble » et ses divers bonus.

Commander sur Amazon

8.5
Contenu
8.5
Son
9
Image
8
Menus
9
Bonus
Note GeeKroniques 8.6
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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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