[Dossier BSG] Partie 4 : Battlestar Galactica 2003

Le dernier article de cette année sera assez logiquement une critique série, une thématique prépondérante sur le site! Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle série, puisque c’est sans doute la meilleure série de SF « Space opera », même si cette classification est par trop réductrice, Batllestar Galactica étant bien plus que cela! Cela me permet de mettre également la dernière brique à mon dossier de l’année sur la franchise Battlestar Galactica. Juste à temps! On se retrouve en 2014!!

Battlestar Galactica : La renaissance

A

près plusieurs tentatives de retour avortées malgré les efforts de Glen A. Larson (le producteur de la série initiale) et de Richard Hatch (l’acteur qui incarne Apollo), la série revient en 2003 avec une nouvelle version. Elle sera portée par le producteur Ronald D. Moore (qui a également travaillé sur la franchise Star Trek auparavant) qui croit dur comme fer au concept : « Il y a là un géant endormi, son nom est connu de tous, sa voix rappelle quelqu’un. Pendant un bref moment, il a fait bouger la Terre, racontant de grandes histoires de choses qui n’ont jamais eu lieu, puis a trébuché sur son renom et s’est endormi dans un sommeil profond. ». Son parti pris? Prendre un ton réaliste (ce qu’il qualifie de « science-fiction naturaliste ») et ainsi prendre le contre-pied de la première série. Du coup, la notion de survie, d’urgence, va être au premier plan de ce « remake ».

Ce qui change..

Il va également redistribuer les cartes pour les rôles principaux, ce qui a beaucoup fait grincer des dents aux fans avant la diffusion de la série (les noms deviennent également des « indicatifs » utilisés par les pilotes). Principal changement : Starbuck devient une femme! Incarnée par Katee Sackhoff, Kara Thrace. « Starbuck » garde cependant le coté casse-cou et indisciplinée du modèle! Je dirais même plus que cette version fait passer le Starbuck original pour un enfant de cœur! Sa relation avec Lee Adama (Jamie Bamber), affublé de l’indicatif « Apollo » est également très forte. Complices, ils ne sont pas à l’abri de coup de gueule à grand coup de « frak » (le juron que l’on entend 200 fois par épisode!). Boomer est également devenu un personnage féminin incarné par Grace Park (Hawaii 5-0) qui incarne le lieutenant Sharon Valerii (avec l’indicatif « Boomer »).

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Mais le plus gros changement et probablement un des traits de génie de cette nouvelle série : certains modèles de Cylons ont une apparence humaine! Çà n’a l’air de rien comme ça, mais c’est ce qui va faire à mon sens une partie du succès de la série. Car au début de la série, les humains ignorent que des cylons vivent parmi eux sous une apparence humaine. Suprême camouflage, les cylons humanoïdes sont programmés pour se croire humains. Ils ignorent donc eux-même leur vraie nature.. De quoi augmenter la tension dans l’ambiance de huis-clos affichée par la série ou la plupart des épisodes sont dans l’espace. Car même une fois la première série de cylons démasquée, la paranoïa et la suspicion vont perdurer! Et à juste titre! Car une deuxième série de Cylons subsiste et restera cachée pratiquement jusqu’à la fin de la série! Et comme ils sont indétectables, n’importe qui peut être un cylon. De quoi provoquer une ambiance délétère au sein de la flotte!

Autre changement de taille autour de Baltar, le « méchant » de la série. Ici, Gaius Baltar (James Callis vu dans Eureka) reste un traitre, mais à l’insu de son plein gré comme diraient certains cyclistes dopés! Il sera manipulé tout au long de la série par la très belle « numéro 6 » (Tricia Helfer), le premier cylon humanoïde identifié. Leur relation à tous les deux sera complexe et parfois difficile à décoder! Car même après son décès lors de l’attaque de Caprica, la blonde continuera de hanter les pensées de Gaius pour le contraindre (en jouant sur son aspect narcissique) à aider les cylons. Psychose ou réelle manipulation de la part des cylons, le point restera en suspens (et c’est tant mieux!). Les choses ne vont pas s’arranger lorsque l’on va découvrir une copie « physique » de numéro 6 sur le vaisseau « pegasus ». Gaius sera alors confronté à un double de sa « muse » qui a été maltraité à cause de sa nature de Cylon. Il va donc hésiter entre compassion et dégout vis à vis d’elle. Il tentera de se racheter des ses méfaits, mais de part sa nature lâche (voir même veule) et son passé, cela sera toujours voué à l’échec! Un personnage aux multiples facettes qui va très souvent retourner sa veste!

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Enfin, le contexte avec les cylons est différent. Une première guerre à eu lieu il y a quarante ans (qui sera développée dans Blood & Chrome). Suite à l’armistice, les cylons ont complétement disparus  (on voit d’ailleurs à un moment un des cylons de la première guerre exposé dans un musée, il s’agit d’un cylon de la première série!). A l’origine, construits pour aider les humains, ils ont finis par se révolter contre leurs maitres humains. Quarante ans après, ils reviennent en ayant évolué, ils maitrisent la technologie des cylons humanoïdes (on découvrira comment par la suite), mais ils ont surtout inventé une forme d’immortalité! En effet, lorsqu’un cylon meurt, une copie de sauvegarde de sa conscience est réinjecté dans un nouveau cylon. Cela permet aux cylons d’apprendre de leurs erreurs. La mort devient alors une expérience « éducative », un énorme avantage face à un adversaire humain qui lui a peur de la mort! Mais le système a ses limites! si le cylon est trop loin du « hub » de résurrection, cela ne fonctionne pas et il « meurt » de manière définitive.

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Dernier point, les vaisseaux Cylons, les Chasseurs, ne sont plus des engins autonomes pilotés par un trois Cylons comme dans la première série, mais une entité bio-mécanique autonome. Un hybride humain / cylon qui en fait un adversaire redoutable pour les pilotes humains. D’autant qu’ils bénéficient eux aussi de la faculté de « résurrection » ce qui leur permet d’apprendre de leurs combats..

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Le Battlestar Galactica et son commandant, William Adama (Edward James Olmos), sont des « reliques » et doivent tous les deux prendre prochainement leur retraite au début de la série. Le Galactica (un vaisseau de classe « battlestar ») doit d’ailleurs être désarmé au début de la série, mais il ne le sera que partiellement. L’antique vaisseau et son commandant usé deviendront les protecteurs de l’infime portion de l’humanité qui a survécu à l’holocauste déclenché par les Cylons. Le personnage d’Adama est beaucoup plus fouillé, plus humain, plus fragile parfois même. Les relations avec son fils sont compliquées, les deux hommes ont souvent du mal à se comprendre. On est bien loin de l’image du patriarche incarné par le premier Adama!

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Ce qui est frappant dans cette version, c’est la dichotomie Miltaires / Civils. Car parmi les survivants, la part de civils est majoritaire et elle entend bien ne pas se faire diriger par les militaires. Face à Adama, les représentants des civils vont donc tenter de maintenir un semblant de démocratie au sein du groupe de survivants. Quitte à ce que parfois les rouages ou les lenteurs de cette démocratie fassent le jeu des cylons! Ou que des personnes peu recommandables comme Tom Zarek (Richard Hatch, l’interprète d’Apollo dans la série originelle) se servent de cela pour faire main basse sur le pouvoir! Une dimension politique qui semble une évidence, mais qui est pourtant totalement absente de la première série! D’ou une présence importante de Laura Roslin (Mary McDonnell), une ancienne représentante du gouvernement qui sera élu présidente et qui sera continuellement le contre-pouvoir civil auquel devra faire face Adama. Mais heureusement, ces deux là s’entendent plutôt bien et se respectent malgré des divergences sur des points particuliers.

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Une dimension religieuse

Cette dimension religieuse déjà présente à l’origine ne concernait que les humains. Ici elle est évidement présente, et fondement de la conviction d’Adama à trouver un monde pour se réfugier. Mais plus étonnant, elle se retrouve aussi chez les cylons. En tant qu’êtres conscients, ils se posent des questions notamment sur leur rapport à l’homme, leur créateur. Si certains d’entre eux sont pour une élimination totale de l’espèce humaine qui n’est pas parfaite comme eux, d’autres sont plus modérés et souhaitent approfondir leur connaissance de l’humanité. Quitte à devenir un peu « mystique » parfois. Un bon nombre d’entre eux adhère à une religon monothéiste, alors que pour les humains, c’est une religion polythéiste avec les « lords of kobol », un panthéon de divinités. le thème également abordé dans Caprica, le spin-off qui se déroule avant la première guerre des cylons et qui nous montre une église Cylon à la fin de la série.

Car finalement, pour une espèce sensée être supérieure à son créateur, les cylons commettent les même atrocités que nous au nom de cette supériorité! Une façon détournée de les considérer comme des êtres conscients à part entière?

Ce qui reste inchangé..

La trame globale de l’histoire reste inchangée, le Battlestar Galactica et son commandant, William Adam, vont fuir la menace Cylon en direction de la planète terre et de la treizième tribu censée s’y trouver. Là aussi, il s’agit d’un mythe auquel Adama s’accroche dur comme fer, mais tous ne partagent pas sa foi à ce propos!

Le mot de la fin

Cette article est particulier à de nombreux titres! D’abord parceque c’est surement la seule critique que j’ai rédigé des années après avoir vu la série, alors qu’habituellement, je rédige les chroniques juste après (voir pendant) le visionnage de la saison. Du coup, le point de vue est forcément différent, moins précis, mais avec plus de recul.La trame de cet article a été écrite il y a de cela plusieurs mois, je n’ai finalement mis la dernière touche que maintenant! Il faut dire que je voulais un article à la hauteur de la série! En outre difficile pour moi de résumer quatre saisons denses en un seul article! Il aurait fallu pour bien faire réaliser un article par saison! Mais cela aurait signifier rogner sur d’autres séries en cours, ce qui n’a pas été possible. Mais je ne dis pas qu’un jour je ne me referais pas l’intégrale de la série..

Cela clos donc mon dossier 2013 sur la série Battlestar Galactica. Une date qui n’est choisie au hasard sachant que cela représente un double anniversaire : les 35 ans de la série originelle et les 10 ans de celle-ci. Et pour ce qui est du dossier 2014, j’ai déjà trouvé ma thématique! Vous la découvrirez dans quelques jours normalement!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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