Defiance, c’est le nouveau « bébé » de Rockne S. O’Bannon, le papa de Farscape. Déjà rien que ça aiguise mon appétit de fan de SF. La série met en scène la terre 30 ans après l’arrivée des Votans, un regroupement de races extraterrestres. Les humains et aliens cohabitent désormais sur la terre, la flotte alien étant pratiquement détruite suite aux affrontements avec les humains, ils n’ont pas eu d’autres choix que de s’installer chez nous. On suit Jack Nolan (Grant Bowler), un ancien militaire de retour dans sa ville natale de Saint-louis, rebaptisée Defiance depuis le conflit.
olan va finalement s’installer dans la ville avec sa fille adoptive, Irisa Nyira (Stephanie Leonidas), une irathienne lorsque la maire de Defiance, Amanda Rosewater (Julie Benz), lui propose de prendre le poste de « Lawkeeper », une sorte de shérif local.
Defiance est une ville cosmopolite ou Votans et Humains coexistent aussi pacifiquement que possible. Il faut dire que les ressources minières de la ville (de la gulanite, un minerai d’origine alien) qui sont exploitées par Rafe McCawley (Graham Greene) permettent d’assurer une autonomie à la ville. Mais cela attire la convoitise notamment de la République Terrienne (« Earth Republic ») qui louche de près sur la ville et tente de s’en emparer par tous les moyens (même les moins classes!).
Pour couronner le tout, un artefact alien en possession de la famille McCawley semble cristalliser lui aussi les appétits de nombreuses personnes (l’ancienne Maire de la ville en premier chef). Au fil des épisodes, on va en découvrir plus sur les personnages et leur passé. Ainsi le doc Yewll (Trenna Keating) traîne avec lui un passé de tortionnaire lors de la « pale war ».
Datak Tarr (Tony Curran), un casthithan avide d’ascension sociale, va jouer des pieds et des mains pour s’affirmer comme un incontournable dans la vie de la ville. Il l’est déjà en terme de trafics, il peut procurer n’importe quoi à qui peut en payer le prix. Mais son ambition va au delà. C’est le pouvoir et la reconnaissance des habitants de la ville qui le motive. Et comme tout bon politique, il dispose d’une éminence grise en la personne de sa femme Stahma Tarr (Jaime Murray) qui va tirer en coulisse les ficelles pour favoriser l’ascension de mari. Heureusement pour lui car la subtilité n’est pas son fort! Amanda va trouver en lui un formidable ennemi politique prêt à tous les coups bas pour parvenir à ses fins! Quand à Nolan, il va se rendre compte que les problèmes de Defiance le mènent très souvent à Datak!
Irisa, qui a été sauvée de la mort par Nolan durant la guerre, et élevée comme une humaine se pose beaucoup de questions sur qui elle est, et sur ses racines Irathiennes. La présence de Raiders Irathiens en ville va lui permettre de mieux comprendre ce qu’elle est et de mieux gérer les visions qu’elle a régulièrement. Mais cela l’éloigne de Nolan qui ne peut pas comprendre les subtilités de la culture Irathienne que Irisa découvre. Mais c’est peut-être Tommy LaSalle (Dewshane Williams), le jeune adjoint de Nolan qui n’est pas insensible au charme de la jeune fille, qui parviendra à l’apaiser. Et l’on découvrira en fin de saison qu’Irisa a un lien avec le fameux artefact alien…
La saison se termine sur un cliffhanger réussi! Comme on pouvait le prévoir, la E-Rep fait main basse sur Defiance et Irisa file vers son destin de leader mystique que lui prête certains Irathiens….
Le Bestiaire Votan de Defiance
Un petit pense-bête pour s’y retrouver parmi les Votans!
Indogènes
D’apparence humanoïde avec une peau blanche d’aspect reptilienne, les indogènes sont très technophiles! Ils sont souvent médecins ou ingénieurs. On découvre également au fils des épisodes qu’ils disposent d’une technologie qui leur permet de prendre une apparence humaine et ainsi se fondre parmi nous. Cette technologie a semble t-il été mise au point pendant la guerre au prix d’expériences sur des cobayes humains. Doté d’un esprit logique, les indogènes sont les cousins germains des Vulcains et ont beaucoup de mal avec l’humour et le second degré!
Castithans
Les casthithans ressemblent aux humains atteint d’albinisme, avec leurs cheveux blancs et le teint très pâle. Régis par un système de caste très strict, ils sont très à cheval sur les questions d’étiquette! Leur intégration est difficile vu leur culture particulière, mais la jeune génération tend à délaisser les anciennes traditions pour une intégration dans le melting-pot Votans / Humains, mais difficile de faire une totale abstraction des coutumes ancestrales!
Irathiens
Les irahtiens ont un coté belliqueux affirmé! Ils ont une culture de type animiste, et sont proches de la nature. Ce coté « irrationnel » est considéré comme primitif et ils sont souvent mal vus par les indogènes et les Castithans (ainsi que les humains) qui les considèrent comme « inférieurs ». Hé oui, coté racisme, les Aliens ne sont pas beaucoup plus évolués que nous!
Liberatas
Ces aliens de petite taille passent le plus souvent inaperçus. On pourrait presque les prendre pour des nains des légendes celtiques avec leur aspect « poilus ». Peu bavards, on le retrouve souvent dans des emplois peu qualifiés (barman, gouvernante,..). Durs au travail et réputés pour leur avarice (qui a d’ailleurs conduit à la chute de leur système économique), ils mettent un point d’honneur à réaliser le mieux possible leur travail.
Sensoths
Le physique simiesque des sensoths, proche de celui des orangs-outangs est plutôt impressionnant. De ce fait, on les retrouve plutôt dans les travaux impliquant la force physique ou dans le rôle de garde du corps. Ils me font penser à Chewbaca de Stars Wars pour leur physique et le fait que visiblement, ils ne parlent pas. Leur histoire est lié à celle des Castithans, c’est pourquoi on les retrouve souvent au service de famille Castithans aisées.
Volges
On ne verra que de manière relativement furtive les volges lors de l’épisode 1. Créatures cyborg, ce sont de véritables machines à tuer redoutées parmi les Votans. Hormis cela, on n’en sait pas beaucoup plus sur leurs motivations et leur « alignement ».. Car durant l’exode Votans, les Volges ont été laissés volontairement derrière, mais leur réapparition durant la Pale Wars a surpris tout le monde. Depuis, on ne les voit que très peu.
Gulanéens
Des créatures constituées d’énergie pure. La race la plus « alien » et la plus mystérieuse. Seule une petite partie d’entre eux sont montés à bord des arches employées par les Votans pour fuir leurs mondes. On n’en sait pas beaucoup sur eux..
Mon Avis
a série s’efforce de mettre en place un background conséquent : différentes races aliens avec différents langages et des cultures propres. Le background historique est peu à peu dévoilé, et on reconstitue au fil des épisodes les différentes étapes de la guerre avec les Votans, le « match nul » qui à conduit Humains et Votans à coexister faute de mieux sur une terre partiellement terraformée. On retrouve également ce background dans la BO (article à suivre) qui utilise des langages Votans dans certaines des chansons. Tout cela fait très appliqué mais peine à convaincre tant certains éléments viennent « polluer » cette trame qui se veut riche. C’est le cas par exemple avec la relation entre la fille McCawley et le fils Tarr, un copié-collé de Roméo et Juliette avec les deux familles qui se détestent, qui est tellement cliché! Certes, cela permet de nous montrer la difficulté à concilier les cultures si différentes, mais cela manque un peu de finesse! On a aussi le cas de Kenya Rosewater, la mère maquerelle de la ville, qui assume à 100% son métier (pourquoi pas!), mais du coup, on a parfois l’impression qu’elle couche avec toute la ville (la gourmande)! En plus, elle semble mettre beaucoup de sentiments dans son métier! Attention, je ne juge pas, je trouve juste cela un peu déroutant comme vision!
Sans complètement attendre un univers « Space opera », je dois avouer que le coté « Mad Max » fait très cheap et plutôt décevant. De même les décors naturels finissent par tous se ressembler (plaine sableuse) et on se demande même parfois si toutes les scènes en extérieurs n’ont pas été tournées au même endroit.
Au final, même si cela me coûte de l’admettre, la série peine à convaincre!
L’univers exploite des classiques du genre sans innover, ce qui est décevant de la part de Rockne S. O’Bannon qui avait placé la barre très haut avec Farscape qui avait su apporter beaucoup d’idées nouvelles. Preuve que même en SF, qui est un genre très exploré (en tout cas en littérature) on peut innover. Mais je trouve que coté innovation en SF, il vaut mieux se tourner du coté des animés ou l’on a droit à plus d’inventivité. Pour autant, le final est intriguant avec la révélation des pouvoirs détenus par Irisa et sa rencontre avec Irza, la « désse » Irathienne intrigue car jusqu’à présent le ton a été très rationnel et toute tentative d’aller sur un terrain mystico-religieux balayée de la main par une explication scientifique. Un mélange de science et de religion qui n’est pas pour me déplaire, mais qui peut être très casse gueule!
Concernant la période ou a eu lieu la guerre entre Votans et Humains, je pense qu’il aurait fallu faire une petite récap de 5-10 minutes au début du pilote pour nous présenter les grandes lignes de ce qui c’est passé (plus en détail que ce qui a été fait). Parceque du coup, il faut reconstituer au fur et à mesure l’historique avec les bribes récupérées ça et là ce qui n’est pas très simple.
Il faut par contre saluer la sortie simultanée de la série dans plusieurs pays (avec un doublage « local »), c’est une belle initiative qu’il faut renouveler. Ni pour, ni contre, j’attends de la saison 2 qu’elle monte en puissance et qu’elle nous prouve que Defiance à sa place dans les séries de SF ce qui n’est pas le cas pour le moment malgré un final réussi!
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Une réflexion sur « Defiance, Saison 1 »