Elysium, c’est le deuxième film réalisé par Neil Blomkamp, qui s’est illustré avec District 9, un premier film de SF fort et original (sur lequel je suis tombé par hasard). Il remet donc le couvert avec une nouvelle fois de la SF au programme! En 2154, la terre, polluée et surpeuplée ressemble à un vaste bidonville. Les plus aisés ont quand à eux fuis la terre et élus domicile sur Elysium, une station spatiale verdoyante en orbite de la terre.
ax (Matt Damon), lui n’a pas eu la chance de naître du bon coté. Orphelin, il a toujours vécu de petits larcins. Mais il tente de se tenir à carreau et travaille dans une usine de fabrication de robots. Poussé par un contremaître agressif, il va commettre une erreur et se retrouver irradié sur la chaîne de fabrication. Le pronostique est brutal : il ne lui reste que 5 jours à vivre. Frustrant et rageant quand on sait que sur Elysium, chaque habitant dispose d’une Med-Box, un dispositif qui permet de guérir n’importe quelle blessure ou maladie!
N’ayant plus rien à perdre, il va donc s’engager dans une croisade contre Elysium pour tenter de monter à bord de la station et guérir les radiations qui le ronge. Il va donc faire appel à ses contacts pour y parvenir. Première étape : se faire poser un exosquelette pour pouvoir continuer à se déplacer malgré les radiations. Ensuite, il lui reste à accomplir une mission pour obtenir son billet pour un vol vers Elysium. Mais ce faisant, il va bien malgré lui se retrouver en plein milieu d’un coup d’état mené par Jessica Delacourt (Jodie Foster), la secrétaire à la Défense d’Elysium…
Mon avis
e futur craint et empeste la sueur et la peur! Tout comme dans District 9, il va être question d’inégalités, de différences, d’exclusion. A ceci près, c’est que les exclus ne sont plus les aliens, mais la majorité de l’humanité qui vit dans des conditions miséreuses sur la terre. Du coup, c’est forcément moins surprenant que District 9, mais on s’identifie bien plus facilement. D’autant que le budget est bien plus conséquent (100 millions de dollar) et permet de s’offrir une bien belle station orbitale toute proprette qui tranche avec la crasse ambiante qui règne sur terre.
Les plus chagrins diront que ce deuxième film est calqué sur le premier, ce qui n’est pas totalement faux comme je l’expliquait juste avant. Mais force est de constater que Neil Blomkamp parvient à proposer une vraie vision du futur à laquelle on croit sans soucis. Il y a une vraie ambiance futuriste en partie cyberpunk très plaisante. C’est en tout cas une vision de SF qui me parle, bien plus que d’autre films plus « aseptisés » produits par Hollywood.
Ceci étant, le film renvoi malgré tout à l’actualité, les migrants des pays sous-développés qui paient des passeurs une fortune pour débarquer clandestinement dans les pays « riches » sont en tout point semblables à ceux du film qui s’embarquent vers Elysium pour tenter un débarquement afin principalement de bénéficier des Med-Box. Reste que tout cela est un poil manichéen et bien moins subtil que dans District 9..
Le prochain film de Neil Blomkamp, Chappie, est prévu pour 2015. Espérons qu’il conserve ses qualités visuelles mais qu’il retrouve la subtilité de District 9 en terme de scénario en attendant la sortie de District 10!
District 10 ? Je n’étais pas au courant !
Pour Elysium, j’ai été très déçu. Tellement manichéen que la fin en est ridicule (surtout si l’on fait le parallèle avec l’actualité, justement).
Bonsoir Jérôme,
Pour District 10, rien n’est sur à priori pour le moment.
J’ai passé malgré tout un bon moment avec Elysium..