Au Cœur de L’Océan

«Sunday, Monday, Happy Days», ce sont les premières paroles de la série «Happy Days» diffusée durant 10 ans de 1974 à 1984 et avec pour héros, un petit roux très sympathique et attachant :Richie Cunningham. C’est Ron Howard qui tenait le rôle de ce petit américain que tout le monde voyait comme l’américain moyen de demain. Depuis, notre petit Ron a perdu ses cheveux mais a embrassé la carrière d’acteur au cinéma mais surtout celle de réalisateur avec un succès certain. De «Willow» à «Da Vinci Code» en passant par «Apollo 13», ce talentueux conteur d’histoire nous propose «Au cœur de l’Océan» pour cette fin d’année 2015.

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«Au cœur de l’Océan» est l’histoire de l’équipage du baleinier l’Essex, une histoire vraie qui a inspiré le roman d’Herman Melville: «Moby Dick». Une histoire très connue, trop connue, donc tout l’intérêt de notre film du jour est de savoir comment Ron Howard a fait pour souffler sur la grande voile de l’imaginaire et du rêve chez le spectateur. Embarquez avec moi dans un article dont la navigation se fera en douceur et sans mal de mer, enfin je l’espère…

TROP DE VRAI DANS TOUT CA

«Au cœur de l’Océan» commence par la rencontre de deux personnes que tout oppose, un jeune romancier à la recherche d’une histoire à couper le souffle, interprété par le toujours très intéressant Ben Whishaw, et d’un vieil alcoolique bourru campé par le charismatique Brendan Gleeson. Notre romancier n’est autre que Herman Melville venu à la pêche à l’inspiration auprès de Thomas Nickerson qui fut l’un des mousses de l’Essex, un baleinier qui a affronté la bête, le monstre des océans: un cachalot blanc gigantesque qui fit régner la terreur sur tout le pacifique. C’est donc l’histoire de Nickerson, alors âgé de 14 ans et prenant les traits de  Tom Holland (le prochain Spiderman), qui prend forme sous nos yeux avec 3 parties bien distinctes selon moi:

  • Une première partie dans laquelle on fait connaissance avec Owen Chase, un capitaine en second aguerri et expérimenté, interprété par un Chris Hemsworth tout en muscle et sex-appeal. A noter que c’est la deuxième collaboration entre Hemsworth et Howard après le très réussi «Rush» sorti en 2013, un acteur qui aura eu une année 2015 généreuse avec «Hacker», «Avengers 2» et le très oubliable «Vive les vacances». Mais revenons sur nos bateaux de pêche avec notre marin au look de surfeur qui convoite le poste de capitaine de son propre navire dans le marché fleurissant de l’huile de baleine, une source d’énergie très prisée à l’époque. Celui-ci se voit contraint d’embarquer sur l’Essex, laissant femme et futur enfant, sous le commandement d’un jeune capitaine novice mais de bonne famille: le Capitaine Pollard. Là aussi il est question de rencontre entre deux personnages que tout oppose: leurs origines, leurs visions de la navigation, leurs gestions des hommes et donc de notre moussaillon, Thomas. Nous faisons connaissance avec l’ambiance d’un baleinier de l’époque, des hommes qui le composent et de comment on chassait les cachalots et autres baleines.

  • La seconde partie est bien plus intéressante et rythmée car c’est celle de l’affrontement avec THE BEAST, un cachalot pas farouche, plutôt agressif. C’est le moment que tous les spectateurs attendent et que Ron Howard arrive à magnifier avec une tension, une gestion de la réalisation et une immersion totale au beau milieu du pacifique, au milieu de rien!!! Je pense que je ne vais pas en écrire plus à son sujet car cette partie se vit, elle ne décrit pas…

  • Troisième et dernière partie du film, l’errance… Un moment de perdition, de souffrance, de survie pour l’équipage de L’Essex ou du moins ce qu’il en reste… Un dernier acte forcément plus lent, moins excitant mais qui retranscrit à merveille la solitude avec des aspects psychologiques assez intenses mais là aussi je me dois de rester mystérieux…

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L’ESSEX TOY POUR CACHALOT

Ron Howard est un réalisateur que j’apprécie depuis de nombreuses années, tout d’abord car il arrive toujours à raconter des histoires avec talent et avec une certaine magie dans le récit. Je le placerai facilement dans la lignée des Spielberg, Scott et autre Zemeckis. Il ne se contente pas de conter les histoires comme personne, le bougre, mais aussi d’offrir des moments de cinéma intense, immersif et sa réalisation y est pour beaucoup. Dans «Au cœur de l’Océan», il arrive à nous faire vivre l’ambiance d’un baleinier en 1820, du côté exigu d’un bateau de pêche opposé à l’immensité des océans. Encore une fois, Ron travaille les oppositions comme celle entre notre cachalot blanc et les petits chaloupes des chasseurs d’huile de baleine. Il nous gratifie également de plans complètement fous de ce monstre des océans, plaçant sa caméra sur la peau du géant des mers ou sur certains morceaux de l’Essex. J’ai également beaucoup apprécié le travail de photographie et les couleurs dominantes de ce long métrage: des teintes assez ternes, jaunâtres et verdâtres qui pourraient presque nous rappeler l’éclairage d’une lampe fonctionnant à l’huile de baleine. C’est beau, c’est puissant, c’est sensoriel à souhait!!

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Cette année, j’ai affronté des punks à chiens roulants à vive allure à travers un monde post apo, des cartels mexicains ou encore un dinosaure modifié génétiquement, mais la créature qui m’a fait le plus flippé en 2015 est bien ce cachalot gigantesque qui s’est amusé avec la carcasse de l’Essex comme un chien avec son jouet favori. Ron Howard a réussi à me faire rêver grâce à une réalisation généreuse et inventive, malgré une histoire plutôt usée par une multitude d’adaptations, . Si je devais faire quelques reproches à son dernier bébé cinématographique, ça serait au niveau de l’écriture des personnages très classique et linaire mais aussi un dernier acte assez long à vivre ou survivre.

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A voir? Une aventure, une épopée digne d’Homère comme il est dit à la fin du film. Ron Howard n’est sûrement pas Homère, mais en matière de cinéma, le garçon roux et souriant commence à avoir de la bouteille… avec une miniature de baleinier à l’intérieur maintenant!!!

 

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Article écrit par Anthony

Grand consommateur de films, mais attention : j'aime la qualité!!! SF, fantastique, action, réflexion, comédie, français, étranger, drame, biopic, etc, etc, ... du moment que c'est fait avec le cœur et non avec les pieds!!!

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