Et si l’année 2015 était l’année des agents secrets et non des super héros ?? « Kingsman », « Spy », « Mission Impossible 5 », « American Ultra » et le petit nouveau « The Man from U.N.C.L.E » (ou « Agents très spéciaux – Code UNCLE » en VF), et cela sans compter le légendaire James Bond qui nous arrive en salles en novembre 2015 avec « Spectre »… Soit 6 films sur l’espionnage face à 3 films pour les personnages de l’univers Marvel !!!
Aujourd’hui, je suis très content !! Pourquoi ?? Guy Ritchie, un de mes réalisateurs préférés, revient dans les salles obscures avec « The Man from U.N.C.L.E », une adaptation de série télévisée directement sortie des années 60. Dans cette version cinéma « Des agents très spéciaux » , les américains et les soviétiques ont en effet décidé de s’associer et passer au-dessus de leurs différents en réunissant leurs meilleurs agents aux profils très opposés et atypiques. Leur mission : retrouver un scientifique allemand disparu avec l’aide de la fille de celui-ci.
LA CLASSE A L’EUROPEENNE
De « Arnaques, crimes et botanique » à « Snatch » en passant par le trop sous-estimé « Revolver » ou encore les Sherlock Homes, Guy Ritchie s’est tout d’abord un style très reconnaissable avec une réalisation fun, cool et rythmée pour transporter le spectateur dans des histoires totalement barrées. Dans notre film d’espionnage du jour, le réalisateur britannique nous amène en Europe pendant la guerre froide avec encore quelques relents de la seconde guerre mondiale et avec une scène d’ouverture dantesque en plein cœur de Berlin-Est entre courses de voitures soviétiques et échanges de balles. Et c’est parti pour une course haletante contre un ancien nazi au service de dangereux fascistes italiens qui ont pour objectif de se munir de la bombe atomique, ce qui n’est pas au goût de L’URSS et des USA.
La plongée dans cette époque trouble à deux doigts de la 3eme guerre mondiale est totale, le travail sur l’univers est assez complet au niveau des costumes, des véhicules, de la photographie, de l’atmosphère générale, de la bande son très immersive et cool et tout cela sans tomber dans le kitch et la caricature. Ce tour de force est à mettre au compte de Guy Ritchie qui a joué à fond la carte de l’hommage aux 60’s jusqu’au générique et à la police d’écriture des sous titres et en nous faisant voyager de Berlin à Rome. Si on rajoute des scènes d’actions excellentes et fun, des dialogues fins et bien plus drôles que la plupart des comédies vues cette année, il en ressort une certaine classe qui transpire à l’écran. Mais ce que je préfère dans le cinéma de Guy, c’est l’écriture des personnages dans laquelle il arrive à utiliser les codes du genre traité, sans tomber dans les clichés, la facilité et le ridicule et là aussi c’est une réussite !!
COWBOY Vs PERIL ROUGE
L’originalité de ce film et son moteur est la rencontre de ces deux agents, l’un représentant l’impérialisme américain, l’autre représentant la solidité du bloc soviétique et c’est tout naturellement que leur rencontre se fera dans la ville de Berlin coupée en deux par un no-mans-land. D’un côté, nous avons l’américain « Napoléon Solo » (interprété par monsieur Superman, « Henry Cavill » ) qui une sorte de charmeur, très sûr de lui avec un talent naturel de voleur et une chance phénoménale. De l’autre côté, nous retrouvons le russe « Illya Kouriakine » (interprété par Armie Hammer, vu dans « Lone Ranger ») qui lui est un homme froid, silencieux, direct et doté d’une force exceptionnelle. Si je devais vous les imager rapidement, « Napoléon » est un James Bond à la Roger Moore et « Illya » est la version Daniel Graig de l’agent 007. Ce rajoute à ce duo improbable, la belle « Gabby Teller », mécano de métier, belle à en tomber et interprétée par une actrice très intéressante et en vue cette année : Alicia Vikander.
J’ai découvert cette actrice dans le film « Ex Machina » et il faut bien avouer qu’elle dégage vraiment quelque chose à l’écran, pas seulement physiquement, car son jeu naturel est une bouffée d’air frais dans un long métrage très masculin et une époque qui était assez patriarcale. Si je devais reprocher quelque chose au nouveau bébé de Guy Ritchie, c’est la gestion des rebondissements et des retournements dans sa narration. Il nous avait habitués à des twists assez drôles, percutants et bien amenés aux spectateurs, mais dans « « Agents très spéciaux – Code UNCLE » j’ai été moins surpris et certains retournements de situations m’ont paru prévisibles. Je pardonne ce petit détail à Mister Ritchie tant le spectacle proposé fut d’une grande qualité avec de l’action, de l’humour, de supers personnages et une générosité dans la réalisation.
A voir ? Oh oui, du travail de qualité avec tous les ingrédients réunis pour un super film d’agents secrets, le tout plongé dans les 60’s entre vodka et whisky.
Soyez le premier à laisser une critique!
RT @GeeKroniques: Nouvel article : Agents très spéciaux – Code UNCLE – http://t.co/KcsEY2rHLD http://t.co/AY4zFRfaxt
Nouvelle critique sur le dernier film de Guy Ritchie #TheManFromUNCLE et c’est une nouvelle fois pour… http://t.co/fWnka3tVGq