13 HOURS

Après Snyder et son «Batman v Superman: l’aube de la justice», je continue dans la finesse avec le dernier long métrage de Michael «FUCKING» Bay : «13 Hours»!! Un réalisateur dont on se moque assez facilement pour ses explosions, son patriotisme à outrance et son côté hyper-commercial. Et bien, j’ai envie de le défendre le Michael en vous parlant de «13 Hours».

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11 ans jour pour jour après les attentats du 11 septembre 2001, un camp de l’armée américaine et une base secrète de la CIA en Libye subissent une violente attaque terroriste. De nombreux blessés et plusieurs morts mais une équipe de six agents de sécurité privés ont su repousser les assauts répétés de leurs assaillants, c’est l’histoire qui nous est compté dans «13 Hours».

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Après le très réussi et surprenant «No Pain No Gain», Michael Bay enchaîne une deuxième histoire vraie de suite avec «13 Hours». Il choisit de mettre en avant l’histoire de 6 mercenaires américains engagés par la CIA afin d’assurer la sécurité des ressortissants américains sur le sol libyen. Imaginez, nous sommes dans le nord de l’Afrique dans ce petit pays pétrolier qu’est la Libye, pays qui a connu plus de 40 ans de dictature sous le règne sanglant de Kadhafi. Pour faire tomber le chef suprême et idéologique de tout un pays, une guerre éclair fut menée conjointement par L’ONU mais plus précisément par les USA (pour changer) mais plus surprenant… La France. C’est dans ce contexte de reconstruction d’un pays meurtri lourdement armé et en proie à une guerre civile depuis de nombreuses années que nos agents surentraînés tentent de vivre et d’assurer la sécurité des employés d’une base secrète de la CIA mais aussi gérer la visite diplomatique de l’ambassadeur américain Stevens.

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La première partie de film permet donc d’installer le contexte géopolitique Libyen mais surtout les personnages. On fait d’abord connaissance de Jack Da Silva (John Krasinski) qui débarque en invité indésirable pour rejoindre sa nouvelle équipe composée de Rone (James Badge Dale), le chef Oz (Max Martini), Bud (Toby Stephens), Tanto (Pablo Schreiber) et enfin Boon (David Denman). Pas de grosses têtes d’affiches pour cette production de 50 millions de dollars, comme pour mettre sur un pied d’égalité ces hommes pleins de courage. J’avoue quand même m’être un peu perdu dans les personnages, beaucoup de belles barbes et une ressemblance entre James Badge Dale et Max Martini assez troublante. Il faut dire que l’écriture des personnages est très simple (pas simpliste), efficace et le but et surtout de nous montrer la bravoure, le sens du sacrifice et le talent tacticien et militaire de ces mercenaires de haut vol.

Enfin, parce qu’il était temps, le film bascule lors d’une attaque terroriste contre le bâtiment ou réside l’ambassadeur Stevens. On est parti pour plus d’une heure d’action pure, d’explosions, de courses poursuites et de moments de tension survoltés entre guerres urbaines, vagues d’ennemis et tirs de mortier. Michael ne plaisante pas quand il s’agit de faire de l’action mais aussi pour parler de l’Amérique… SON Amérique!!! Il s’y emploi avec tout ce qui fait sa sève de son cinéma, ce qu’on lui reproche depuis ses débuts mais qui fait de ce grand gamin de 51 ans: un véritable auteur.

OUHH OUHH T’ES SUR QUE CA VA, MICHAEL??

Michael Bay est un patriote, une conception un peu difficile à comprendre chez nous français car nous avons la réputation de toujours nous plaindre de tout et surtout dans nos institutions, définition qui me va assez bien personnellement. Michael Bay c’est l’Amérique de la gagne, l’Amérique qui survit à une attaque de robots extraterrestres mais c’est surtout l’artillerie lourde en terme d’explosifs, d’effets numériques, de couleurs vives et de bannière étoilée en arrière plan. «13 Hours» se nourrit de ce patriotisme mais pas à n’importe quel prix, Bay montre aussi qu’il peut être profond voire critique envers son gouvernement en montrant ses faiblesses et ce mauvais réflexe qui consiste à baisser sa garde même en territoire hostile.

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Comme toujours, Bay sort sa palette de réalisateur avec son montage ultra dynamique, sa photographie très colorée, ses mouvements de caméras rapides et ingénieux, l’alternance de caméra épaule et de ralentis. Toutes ces techniques de réalisations sont ultra efficaces pour mettre en scène la guerre, l’action, le tout magnifié dans la nuit de Benghazi. En effet, les contrastes y sont omniprésents, les étincelles foudroyantes et on est vraiment l’impression d’être au cœur du conflit. Le problème c’est que cette réalisation qui colle aux personnages et à leurs déplacements fonctionnent beaucoup moins de jour, dans des dialogues assez classiques et pour montrer la banalité du quotidien dans un pays ou les armes se vendent au marché comme de vulgaires poulets ou tomates. Après si on n’aime pas ce type de réalisation, on n’appréciera pays ce «13 hours» et le cinéma de Michael Bay en général.

Michael ne réinvente pas le genre de la guerre au ciné mais il est toujours aussi généreux et donne vraiment beaucoup de profondeur à des récits qui en surface font très bourrins. Quand je repense à ce «13 hours», je ne peux m’empêcher de penser aux jeux-vidéo. Déjà l’affiche du film fait très «Call of Duty», Bay a eu la merveilleuse idée de placer sa caméra sur les fusils de ses héros avec ce côté FPS qui fonctionne à merveille. J’irai presque à penser qu’il a souhaité nous montrer comment l’armée américaine et sa technologie de pointe peut être déconnectée à ce point face à une réalité du terrain malgré des drones et une force de frappe surpuissante. Comme quoi, il suffit de gratter un peu fort sur le vernis boursouflé de ce dernier long métrage du réalisateur américain pour y trouve une critique de son armée et de son pays mais aussi une patte d’auteur non négligeable.

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A voir? Moins surprenant qu’un «No Pain No Gain», «13 Hours» nous montre une facette plus sombre et mature de son réalisateur. Un pur film de guerre à mi chemin entre «La Chute du Faucon Noir» et «Green Zone» mais avec beaucoup, beaucoup d’explosions. Comme quoi, quoi qu’on fasse, les fondamentaux restent…

6.5 Note GeeKroniques
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Article écrit par Anthony

Grand consommateur de films, mais attention : j'aime la qualité!!! SF, fantastique, action, réflexion, comédie, français, étranger, drame, biopic, etc, etc, ... du moment que c'est fait avec le cœur et non avec les pieds!!!

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