Neon Genesis Evangelion

Bien que fan de Méchas et de SF, je n’avais encore pas vu la célèbre série animée du studio Gainax, devenue depuis sa diffusion en 1995 en un véritable classique de l’animation. A tel point que la série a influencé de nombreuses œuvres qui ont fleuries par la suite. Petit retour vers le passé grâce à l’ajout de la série sur Netflix…

En 2000, un cataclysme mondial connu sous le nom du second impact provoque un effondrement de l’humanité. Officiellement attribué à la chute d’un météorite, cette catastrophe est en fait due à une explosion liée à un extraterrestre. 15 ans plus tard, de nouveaux extra-terrestres apparaissent. Appelés « Anges », ils ne communiquent pas et semblent plutôt belliqueux. Mais pendant ces 15 années de répit, l’humanité s’est préparée…

De jeunes gens sont formés pour piloter des méchas, les EVA. Triés sur le volet, ils sont les seuls à pouvoir se synchroniser avec ces énormes machines qui sont en partie biologiques. Le premier EVA, EVA-00 est piloté par Rei Ayanami, une jeune fille très introvertie. Elle est rejoint au début de la série par Shinji Ikari qui va piloter l’EVA-01. Mais Shinji est aussi le fils de Gendo Ikari, le mystérieux et sinistre responsable de la NERV qui à mis au point les méchas. Convoqué par un père qu’il n’a pas vu depuis 10 ans, Shinji va tenter de se faire apprécier et de se rende utile. Mais profondément blessé par la mort de sa mère et l’abandon consécutif par son père, il a bien du mal à s’ouvrir aux autres, convaincu qu’il est inutile.

EVA-01
L’EVA-01 en action

Heureusement, il sera soutenu et hébergé par Misato Katsuragi, la responsable des opérations de la NERV. La jeune femme possède un caractère plus que trempé et va soutenir tout du long Shinji.

Très vite, de nombreuses questions nous assaillent! Que sont les anges, et que sont les EVA? Quel(s) but(s) poursuit Gendo Ikari? Est-il uniquement un salopard ou tente-t-il de sauver l’humanité? Est-il fidèle à la NERV ou poursuit-il son propre agenda?

Neon Genesis Evangelion | Bande-annonce | Netflix France

Mon avis

Comme un air de déjà vu

Bien que comme je l’ai dis, la série soit fondatrice, je ne l’avais pas encore vue. Malgré tout, ayant vus des séries qui s’en inspirent fortement, j’ai paradoxalement eu un fort air de « déjà-vu »… Si je prends comme exemple la série Eureka Seven (mais on pourrait en citer bien d’autres), la trame est presque un copié-collé. Reste le background qui est différent. Et des méchas qui surfent, c’est quand même hyper cool!!

surf Eureka Seven
Surfer sur le trappar, le pied!

Les archétypes selon Evangelion

Les personnages dans Evangelion sont assez marqués (et marquant) et on les retrouve quasi tel que dans les séries qui s’en sont inspirées. Un rapide coup d’oeil et comparaison avec les personnages d’Eureka Seven.

Le héros naïf : Shinji est l’archétype du héros malgré lui. Il débarque de nulle part, et ne semble guère enclin à piloter son EVA. Il se retrouve pris dans une spirale qui le dépasse, engoncé dans son envie d’exister aux yeux de son père et de se faire accepter par les autres. Le regard des autres est tellement important pour lui que cela le bloque très souvent. Renton Thurston, son équivalent dans Eureka Seven, est tout aussi immature et a aussi beaucoup de problème avec la figure paternelle (même si ce n’est pas pour les mêmes raisons).

L’héroïne « space » : Rei est très souvent ailleurs. Introvertie et peu encline au bavardage, elle a un petit coté mystérieux. Mais surtout un aspect étrange, presque inhumain. Un trait que va pousser encore plus loin Eureka Seven avec Eureka qui n’est justement pas humaine.

La badass sympa : Misato est d’emblée sympathique. La bombasse à fort caractère n’est pour autant pas une pimbêche! Elle a aussi un coté « chef de meute » avec les pilotes d’EVA dont elle prends soin (au point d’en héberger 2 sur 3 chez elle). Et contrairement à son boss Gendo, elle garde un coté très humain, soucieuse du bien-être des enfants pilotes. Mais c’est aussi un personnage plein de failles derrière son apparente assurance. On retrouve beaucoup d’elle dans le personnage de Talho dans Eureka seven. La capitaine du Gekko se montrera très présente avec Renton et tous les membres de l’équipage.

Une fin surprenante

Ceux qui attendait une fin « classique » à la série, en seront tout comme moi pour leur frais! Pas de clôture des arc narratifs! On ne saura pas ce qu’il adviendra du conflit avec les anges, ni des projets de la NERV. Pour pas mal de raisons (notamment budgétaires), les deux derniers épisodes d’Evangelion sont plus un « débrief » des personnages. Une petite séance de psy permettant de mieux cerner les motivations et les failles des personnages. Une idée intéressante, mais surprenante! Et quelque peu déroutante. Mais Evangelion assume jusqu’au bout son coté « SF philosophique »…

Pour voir la fin de la série telle qu’elle était prévue, il faut voir le film « The end of Evangelion ». Il reprend l’intrigue à la fin de l’épisode 24, comme une version alternatives des épisodes 25 & 26. Il est aussi disponible sur Netflix et je vais aller voir ça…

Une mythologie référencée

Comme de nombreuses œuvres à succès, Evangelion s’appuie sur de nombreuses références pour mettre en place sa propre mythologie. Les plus évidentes sont celles liées à la religion, avec les anges, Adam et Lilith. Cette dernière étant considérée comme la première femme d’Adam dans la mythologie juive du moyen age. Les EVA sont aussi une allusion directe au Golem du folklore juifs, le tout couplé à une apparence qui lorgne du coté des Oni (démons) japonais. Evangelion « mixe » tous ses éléments pour créer sa propre mythologie. Une mythologie dense et complexe qui donne une épaisseur à la série.

EVA01
EVA-01 mi-machine et mi-monstre!

To be or not to be…

Mais ce qui frappe aussi, c’est la dimension psychologique de l’oeuvre. En forçant un peu le trait, je dirais qu’un épisode d’Evangelion, c’est 20 minutes de questionnements, de réflexions des personnages. Et 2 minutes de baston de robots! J’exagère, mais pas tant que ça…

En premier lieu, on a Shinji, avec son complexe d’œdipe et son désir de s’intégrer et d’être accepté par les autres. Il est obnubilé par le regard des autres. Autant dire qu’il va pas mal se torturer cerveau. Pourquoi piloter son EVA? Pourquoi combattre? Pourquoi est-il aussi faible et inutile? Bref, on est ici très loin du super héros qui se la raconte. Le tout couronné par un géniteur (difficile de lui donner le titre de père à celui-là) qui utilise les jeunes pilotes d’EVA comme des « ressources » pour parvenir à ses fins. Shinji ne va cesser de douter de lui-même, de la légitimité de son combat, répugnant à devoir tuer.

Mais les autres pilotes sont tout aussi torturés, même si c’est pour des raisons différentes. Même chose pour Misato Katsuragi et Ritsuko Akagi dont on va découvrir peu à peu le passé et ce qui se cache derrière. Les deux femmes traînent leurs propres « casseroles » et regrets.

gendo ikari
gniarf, je suis le méchant pas gentil qui se cache derrière ses lunettes pendant tout l’animé..

Finalement, le seul personnage « monolithique » de la série reste Gendo Ikari. Toujours planqué derrière ses lunettes, il reste froid et impassible. L’étiquette du parfait salopard insensible va lui coller tout au long des épisodes. Même son projet « d’unifier l’humanité » ne parviens pas à le rendre plus sympathique. Je ne sais pas si c’est une volonté ou un raté, mais du coup, j’ai trouvé le personnage énervant et insupportable. Mais surtout peu crédible tant il est binaire.

Au final

Même avec plus de 20 ans de retard, je suis content d’avoir enfin vu Evangelion. Devant de telles oeuvres aussi commentées et appréciées, j’ai toujours la crainte d’une déception. Mais non, Evangelion est bien le « classique » annoncé. Un animé de référence, qui aura crée un genre à part entière qui sera beaucoup repris et copié. A tel point, que comme je l’ai évoqué, j’ai eu un sentiment de déjà-vu à cause des oeuvres postérieures à la série que j’ai vues avant de voir evangelion.

Si tout comme moi, vous n’avez pas vu Evangelion (personne n’est parfait, on est d’accord), il est encore temps de remédier à cela sur Netflix (ou ailleurs hein, c’est vous qui voyez). Cela reste une série fondatrice et qui a su prendre des risques pour proposer des méchas dans un contexte bien différent de ce qui se faisait à l’époque. Et qui a ouvert la voie à quelques belles séries. Je parlais de Eureka Seven, mais on peut aussi citer RahXephon ou même Gurren Lagann (pour celles que j’ai pu voir). En clair un « must see » pour tout fan d’animation que se respecte.

D’ailleurs, malgré son age, je trouve que la série a bien vieillie techniquement et visuellement parlant. Hormis le format 4/3 de l’époque, cela reste tout à fait propre!

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Article écrit par Mat

Mat, créateur et admin du site GeeKroniques. Grand fan de séries et de culture Japonaise, je vous parle de mes coups de coeurs et parfois de mes coups de gueule! Retrouvez également mes tutos informatiques sur mon autre site.

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