STRICTLY CRIMINAL

Difficile en cette semaine du 25 novembre 2015 de faire un choix parmi les films à l’affiche: «Knight of Cups» de Terrence Malick? Je suis pas forcément un grand fan du monsieur…. «Docteur Frankenstein» qui promet la rencontre d’acteurs plutôt intéressants en la personne de Daniel Radcliffe et James McAvoy? Pourquoi pas… mais non. «Le Voyage d’Arlo» alors?? Vu en avant première et je partage totalement l’avis de Matt!! Et bien, ça sera «Stricty Criminal» qui aura le droit à son article et je dois dire que ça m’arrange bien car j’aime beaucoup les films de gangsters.

De gangsters, il en est bien question dans «Strictly Criminal» du réalisateur Scott Cooper avec Johnny Depp dans le rôle de Whitey Bulger. Qui est Whitey Bulger? Un criminel qui a régné sur le quartier de Winter Hill à Boston, bien aidé par un ami d’enfance devenu agent du FBI, John Connolly.

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UN ENFOIRE STABLE ET INTELLIGENT

Ces derniers temps j’ai eu beaucoup de mal avec Johnny Depp, ses derniers rôles ne m’ont pas marqué, voir plutôt déçu, avec une impression de le voir jouer trop souvent des ersatz de son incontournable personnage de Jack Sparrow («Mordecai» ou encore «Lone Ranger»). Pire encore, je l’ai aperçu dernièrement faire le beau gosse dans le désert dans une publicité assez ridicule pour une grande marque de parfum (critique garantie sans placements de produits à la Michael Bay), mais là préparez vous à le voir complètement métamorphosé!! Dégarni, blond, les yeux bleus et un regard glacial, le nez pointu et d’horribles chicots, adieu le sex symbol mais laissons place à l’incarnation du mal et de la violence. Excusez mes propos, mais on nous offre ici un PUTAIN de Johnny Depp pour ce personnage de criminel irlandais violent, un brin dictateur et au code d’honneur très important et dont il fixe les règles. Ça transpire la confiance, la folie et le charisme à travers des jeans trop serrés, des lunettes de soleil dorées et aux volants de belles américaines dans les rues de Winter Hill.

Bienvenue à Boston, une ville où tentent de cohabiter les irlandais et les italiens bien décidés à se partager l’argent du crime à grand coup de meurtres, de vols et de pots de vins à la police locale. En parlant de police, Whitey a l’avantage de connaître du beau monde dans les plus hautes sphères du FBI en la personne de John Connolly, un ami d’enfance interprété par le non moins charismatique Joel Edgerton, qui va jouer à un jeu très dangereux: celui de donner un peu de pouvoir à son ami Bulger dans le but d’éliminer la pègre italienne malgré les pressions de ses supérieurs. Pour couronner le tout, le frère de Whitey, Billy, est sénateur et prend les traits de Benedict Cumberbatch: rien que ça!!! Vous l’aurez compris, «Strictly Criminal» joue sur un personnage principal puissant, des seconds rôles connus et reconnus qui savent imposer leurs présences à l’image mais aussi une multitudes de personnages assez familiers avec des gueules de l’emploi, des punchlines aux kilomètres (ou miles pour le coup) et qui n’ont peur que d’une seule chose: la colère de Whitey. Seuls les rôles féminins sont malheureusement négligés par un temps à l’écran extrêmement minces et pourtant on a droit aux jolies et talentueuses Juno Temple et Dakota Johnson… Oui… Madame 50 nuances de Grey, qu’est qu’il y a? T’as un problème? Tu veux que j’appelle mon ami Whitey Bulger pour régler notre différent?

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ON A TOUS LE CHOIX MAIS TOI, TU AS FAIT LE MAUVAIS

Parlons maintenant de notre long métrage du jour mais d’un point de vue plus technique, si vous le voulez bien. Son réalisateur est Scott Cooper, un garçon qui nous propose une réalisation soignée, assez classique et qui rempli bien le cahier des charges du films de gangsters: des personnages bien écrits et marquants, une ambiance travaillée, une iconisation de Bulger, les codes du genre bien présents et l’envie de coller à une réalité froide. Il a basé son film sur le livre «Black Mass: The True Story of an Unholy Alliance Between the FBI and the Irish Mob», un titre qui résume assez bien ce que Cooper a voulu montré dans son film: la liaison dangereuse entre les représentants de la loi, de la justice, des citoyens avec le crime, la violence et juste ce qu’il faut de famille et d’amitié pour faire exploser le tout afin de faire le plus de dommages collatéraux.

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Malheureusement pour Cooper, je vais lui reprocher la même chose que pour son précédent film «Les Brasiers de la colère»: c’est long, très long, trop LONG avec de gros passages vides bien rattrapés par un Johnny Depp explosif et envoûtant. J’ai aussi l’impression que la fin du film arrivait d’un coup sec, sans prévenir et sans aucune montée en puissance ou point de rupture pour secouer le spectateur comme pourrait le faire, Whitey, pour faire parler une balance. A noter également, une bande originale peu marquante malgré quelques bons morceaux bien rocks qui transmettent toute l’énergie du Boston des années 70 à 80 sous le règne de Bulger, l’ancien détenu de la prison d’Alcatraz. J’ai quand même apprécié le travail sur les lumières, les décors variés d’un Boston corrompu mais aussi ces belles bagnoles américaines bien brillantes, ahhh l’Amérique….

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A voir? Pour un retour gagnant de Johnny Depp dans un bon film de gangsters, un poil long mais assez plaisant sur l’histoire d’un des hommes les plus recherchés aux USA en son temps.

 

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Article écrit par Anthony

Grand consommateur de films, mais attention : j'aime la qualité!!! SF, fantastique, action, réflexion, comédie, français, étranger, drame, biopic, etc, etc, ... du moment que c'est fait avec le cœur et non avec les pieds!!!

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