Il y a deux catégories de blockbusters. Les franchises telles que Man of Steel qui s’appuient sur une mécanique bien huilée et les autres. Pacific Rim fait indéniablement partie de la deuxième catégorie. A vrai dire, il ne s’agit pas d’un blockbuster à la gloire de l’Amérique, pas de drapeau américain, pas de Us Army mais surtout une dose japanimation assez rafraichissante.
Le film de Guillermo Del Toro séduit malgré ses multiples défauts.
C’est ce point qui rend ce film non pas exceptionnel mais différent. Il n’est pas sans rappeler l’animé Evangelion, mais à la différence du manga, les personnages principaux manquent de punch et de caractère. Dans Evangelion, Shinji, Rei ou Asuka avaient le mérite de créer un trio relationnel assez complémentaire. La force d’Evangelion était alors de mixer les émotions entre ces trois personnages et l’action présente dans les combats entre les robots Eva et les monstres « ange ».
A l’inverse, le duo Charlie Hunnam et Rinko Kikuchi ne parvient pas à séduire, on retrouve alors la relation classique entre le héros au passé douloureux et la jeune femme débutante fragile mais courageuse. Seul finalement Ibris Elba arrive à tirer son épingle du jeu en tant que Marshall.
L’absence de réflexion et de caractère dans l’élaboration des personnages n’empêchent pas d’apprécier les combats des robots « Jaeger ». On ne peut ne pas souligner les efforts de mise en scène et de gigantisme dans ce film. Il est impressionnant de voir des combats épurés sans arme et autres gadgets inutiles. Simplement poing et épée contre mâchoires et dents. Les Kaijus et les Jaegers sont graphiquement une réussite et le combat à Hong Kong est simplement brillant au sens propre comme au sens figuré. Quant à la fin du film, elle s’apparente au dernier niveau d’un jeu vidéo. Un boss final puissant à affronter après avoir été usé par une multitude d’ennemis.
Finalement, que dire d’un film comme Pacific Rim, si ce n’est d’être un blockbuster courageux. Pas d’acteurs connus, un scénario parfois prévisible des idées comme la dérive pas approfondies. Mais après tout on n’attend pas de Pacific Rim qui remporte le prochain oscar du scénario original mais de simplement pendant 2h10 minutes d’impressionner sans tomber dans le Entertainment made in Transformers, et on peut dire que de ce point de vue le film est une réussite.
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